"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Cet ouvrage révèle, de la façon la plus passionnante et la plus exhaustive, les liens extrêmement romantiques d'un peintre et d'un mythe, d'un mythe et d'une oeuvre, d'une oeuvre et d'une époque : Faust, Goethe, Delacroix et le 19e siècle. Le thème de Faust accompagna Delacroix à travers toute son oeuvre. Tout commence en 1829 lorsque le peintre, âgé de 28 ans, accepte la proposition de l'éditeur Charles Motte " de lui sacrifier quelques instants pour arranger une affaire diabolique avec Faust ". Dix-huit lithographies naissent alors pour accompagner le premier Faust dans la traduction d'Albert Stapfer. A la grande déception de Delacroix, elles ne seront pas groupées sous forme d'album mais réparties dans le texte là où l'action l'exige. Le voeu de Delacroix est aujourd'hui enfin exaucé : ces dix-huit lithographies sont présentées les unes à la suite des autres, reproduites dans leur format original et traitées en deux couleurs -noir et gris- pour rendre très justement les détails et les contrastes. Elles révèlent d'emblée le véritable drame en images construit par Delacroix. L'originalité de son interprétation de l'oeuvre devient saisissante : c'est Méphistophélès le héros et non Faust. Goethe lui-même est conquis : " Monsieur Delacroix a surpassé ma propre vision ". De plus, un passage clé de Faust placé en regard de chaque lithographie restitue pleinement au lecteur l'émotion qui a guidé les deux oeuvres. Fasciné par le mythe de Faust, Delacroix s'en est inspiré avec passion. Diane de Selliers rassemble pour la première fois toutes les oeuvres du peintre sur ce thème : 60 dessins, croquis, esquisses, aquarelles et premiers états avec des dessins en marge, tout en couleurs, accompagnent l'oeuvre de Goethe. Ils sont placés dans le texte dans un enchaînement d'images puissantes et émouvantes. Enfin, des peintures de l'artiste portant sur les scènes capitales de Faust, Méphistophélès apparaissant à Faust et La Mort de Valentin par exemple, illustrent l'introduction d'Arlette Sérullaz, conservateur général au département des Arts graphiques du musée du Louvre, chargée du musée Delacroix. Elle souligne l'importance du thème de Faust pour Delacroix et raconte l'histoire des lithographies. En postface, Michel Butor, écrivain, poète, critique, présente les mythes de Faust. Dans son essai " Impressions diaboliques accompagnées de dix-sept lithographies imaginaires pour le second Faust ", il donne une ouverture brillante sur cette deuxième partie de l'oeuvre de Goethe. En effet, Goethe écrivit le premier Faust en 1786-1788 à l'âge de 37 ans et ne terminera le second Faust qu'en 1831, à 82 ans, un an avant sa mort. Ce texte aussi somptueux que désespéré, est l'oeuvre maîtresse de toute une vie. Ce monument de la littérature véhicule le seul mythe véritable que l'Allemagne ait produit : Faust et Méphisto qui ne font qu'un, dont une partie voudrait la connaissance et la sagesse, l'autre la négation, le mal, le néant. La traduction de Gérard de Nerval, âgé alors de 19 ans, porte la fougue et l'enthousiasme de l'écrivain. Choisie pour cette édition, elle fit dire à Goethe : " Je n'aime plus lire Faust en allemand, mais dans cette traduction française, tout reprend fraîcheur, nouveauté et esprit ".
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