"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Toutes les bonnes choses ont une fin...même la guerre ! La Première Guerre mondiale vide une petite île bretonne de ses hommes. Il ne reste plus que les enfants, les vieux et les femmes... et Maël. Malgré ses envies de défendre la patrie, il n'est pas mobilisé, car il a un pied-bot. Il devient le seul homme, jeune et vigoureux, de l'île... À sa façon, il participe à l'effort de guerre en distribuant le courrier aux habitants, des femmes essentiellement...
Celui que toutes ignoraient découvre ainsi tous leurs secrets...
La 1ere GM qui vient chambouler la vie des habitants d'une île bretonne. Alors que les hommes sont tous mobilisés, reste Maël qui va être le facteur de ceux qui restent. Au début, on a un peu de compassion pour lui et sa relation avec son père mais très vite son vrai visage va se révéler.
L'histoire n'est pas captivante mais les femmes vont jouer un rôle plus important que celui qu'on leur prête.
Juin 1914, comment l’assassinat de l’Archiduc François-Ferdinand pourrait chambouler la vie des habitants d'une petite île bretonne ?
Qui parmi ses habitants pourrait se préoccuper de cet évènement qui n’en n’est certainement pas encore un.
Enfin jusqu’à ce que Monsieur le Maire ne reçoive l’ordre de mobilisation générale et que le tocsin ne finisse par retentir.
La guerre est déclarée et presque tous les hommes vont devoir partir au front.
Tous sauf quelques-uns et parmi eux, Maël. En raison de son pied-bot, le jeune homme n’est pas mobilisable.
Cela ne l’empêche pourtant pas de circuler à vélo sur les chemins de l'île. C’est pour cela qu’il se voit réquisitionné par les autorités pour distribuer le courrier. Celui que toutes ces femmes, dont le mari est désormais absent, vont attendre.
Mais Maël va prendre son rôle très au sérieux, peut-être même trop. Au début, le jeune homme commence à prendre connaissance du courrier, un peu par désoeuvrement. Puis touché par ce qu’il lit dans les lettres, il pourrait mettre de côté celles qui annoncent de mauvaises nouvelles. Afin que ces femmes esseulées gardent leur sourire.
Rapidement, ce besoin d'aider va se transformer en besoin de combler l’absence de ces hommes, aimés ou pas. Mais ce besoin n’est-il pas plutôt une opportunité que va saisir Maël, qui a bien compris qu’un homme providentiel, aussi peu expérimenté qu’il soit, pourrait très vite devenir un refuge pour pallier l’absence d’amour ou de tendresse.
Bien souvent, dans les récits qui ont pour fond la guerre, les principaux acteurs sont des hommes. Avec ce Facteurs pour femmes, la vision choisie par les auteurs Didier Quella-Guyot et Sébastien Morice est toute autre.
Ce sont les femmes qui occupent le devant de la scène avec leurs sentiments, comme elles l’occupent en prenant la place des hommes à l’usine, dans les champs ou au sein de la famille.
Une place qu’elles n’auront par la suite de cesse de revendiquer quand leurs conjoints rentreront du front, ou pas.
La Première Guerre mondiale fut un élément déclencheur pour toutes ces femmes qui ont réalisé que leurs vies n’étaient pas seulement associées à des devoirs, mais également à des droits.
Voilà encore un album qui n’avait pas attiré mon regard… C’est la récente parution du tome 2 qui m’a décidé.. Quelle bonne idée ! Voilà une histoire originale, des personnages attachants, un scénario surprenant et un travail graphique délicat aux couleurs douces.
Le point de départ est ingénieux : une île bretonne désertée de ses mâles partis à la guerre…tous sauf un, Maël. Il sera donc le nouveau facteur, un rôle qui va changer sa vie. Je vais volontairement en dire le moins possible sur cette histoire, mais vous n’êtes pas au bout de vos surprises. Surpris comme je l’ai été devant cette histoire légère et dramatique à la fois, agrémentée des paysages bretons balayés par les embruns.
Cet album se lit d’une traite, on regrette même de l’avoir fini si vite…. Je comprends mieux pourquoi ce tome 2 me faisait de l’œil !
Très Belle Découverte !!!!! Les dessins sont beaux et quel plaisir de lire une histoire qui se passe en Bretagne !!!!!
C’est l’histoire d’une ile du fin fond de la Bretagne, oubliée de la République où la vie s’écoule loin du tumulte du continent, au fil des saisons et de l’océan qui l’entoure. Son destin va basculer quand la 1ère guerre mondiale est déclarée et que la patrie mobilise tous les hommes du pays.
Appelés au front pour une guerre supposée éclair, ils fanfaronnent qu’ils seront très vite de retour sourire aux lèvres et fleur au fusil. Tous ? Non, les trop jeunes et trop vieux sont bien entendus épargnés tout comme Maël, jeune et vaillant mais dont le pied bot l’a jusqu’alors condamné à l’ostracisme et à une vie au rabais.
Désigné facteur de l’île, il va distribuer le courrier tout en découvrant un continent jusqu’alors inconnu celui des femmes qui l’entouraient. Timide et naïf il n’a jamais eu l’heur de plaire ni n’a jamais cherché à séduire. Mais quand la guerre s’installe dans le temps, la solitude des cœurs et des corps fait reconsidérer aux femmes leur vision du jeune homme qui à leur contact s’enhardit et devient plus sûr de lui.
Comme le dit l’expression « Faute de grives on mange des merles »…et il deviendra ce merle qui réalisant son pouvoir ira conter fleurette d’un bout à l’autre de l’ile à des femmes percluses de solitude quitte à prendre quelques libertés avec sa mission. Le service public auquel il a été astreint va ainsi lui offrir bien des plaisirs privés. Et de doux rêveur, Maël va se transformer en un manipulateur cynique.
Superbe BD !
Tant pour son esthétique, la beauté du coup de crayon, les couleurs si bien choisies qu’on en sentirait presque les embruns bretons nous fouetter le visage. Loin de se concentrer uniquement sur l’histoire de Maël, l'auteur narre aussi en filigrane la transformation annoncée de la société française et l’éveil d’une conscience politique et féministe.
Ma seule petite déception fut pour la disproportion entre les deux parties du récit situées à des époques différentes. Mais ce petit écueil n’a finalement rien enlevé à mon bonheur de lecture de ce cadeau de quelqu’un qui sait décidément bien comment me faire plaisir…
J'ai découvert cette BD en novembre 2018 grâce à la médiathèque de ma commune qui avait mis en avant des œuvres (livres, BD, essais...) ayant pour thème la guerre 1914-18. Cette opération s'inscrivait dans le cadre de la fête du centenaire de cette guerre.
Pour aimer une BD, il faut aimer les dessins et ceux de Sébastien Morice sont plutôt réussis.
L'histoire débute sur une petite île bretonne en 1914 avec l'ordre de mobilisation générale suite à l'entrée de la France dans la guerre. Maël, un jeune homme avec un pied-bot qui devient le facteur de l'île, est un personnage attachant. Beaucoup d'habitants de cet île le croient idiot et naïf mais il parvient petit à petit à conquérir le cœur des femmes esseulées dont les maris sont partis combattre au front.
L'histoire reprend en en 1958 avec le retour d'une jeune femme sur l'île. J'ai d’ailleurs beaucoup aimé cette 2e partie qui apporte une vraie continuité à l'histoire. Je ne vous en dis pas plus, cela vous gâcherait le plaisir de découvrir ce bel album.
1914, sur une ile bretonne, alors que la guerre est déclarée, les hommes apprennent leur mobilisation. Les femmes vont devoir rester seules et se débrouiller seules… Seul, Maël, parce qu’il a un pied bot, est réformé. On lui demande de remplacer le facteur. Au fil des jours, au fil de ses tournées, il va se rapprocher des femmes et devenir pour beaucoup d’entre elles, bien plus que celui qui leur apporte les nouvelles du front.
Le début de l’histoire m’a intriguée, je pensais y trouver une histoire gentillette mais sans plus. Maël, le personnage central, me paraissait bien sympathique. Mais au fur et à mesure qu’il se dévoile, il l’est de moins en moins. A ce moment du récit j’ai d’ailleurs ressenti quelques longueurs, mais finalement elles s’expliquent… Et la construction de la BD avec une conclusion qui donne envie de la relire du début est très habile. De plus, on a également un bon aperçu de la vie pendant la première guerre mondiale grâce aux lettres des poilus. Enfin, les dessins et les illustrations sont magnifiques, le cadrage et le découpage sont vraiment très bien faits. Presque un coup de cœur !
J’ai lu cette BD doucement, me laissant bercer par l’histoire. Tout commence en 1914, quand sonne l’heure de partir au combat. Seul Maël n’est pas parti à cause de son pied-bot. Mais il ne va pas rester en reste puisqu’il devient le facteur de l’île ! Allant de maisons en maisons porter le courrier aux femmes esseulées, il va tenter en même temps de distribuer de l’amour et un peu de joie. Une histoire bucolique, jolie et surprenante.
Les dessins et le scénario s’unissent à merveille pour donner un sentiment de calme avec la mer toujours présente. Nous sommes sur une île, ce qui donne un effet « huis-clos ». Il y a cette vie en autarcie qui ne se retrouve pas dans la vie continentale. En bref, nous sommes rapidement plongé sur cette île avec aucun moyen de sortir. Tout à coup, nous pouvons comprendre la frustration de ces femmes, bloquée ici, avec le ciel comme seul horizon.
Les visages des personnages sont très détaillés, nous y voyons tous les sentiments. Nous ressentons le besoin qu’ont ces femmes, de recevoir l’amour de Maël. J’ai également beaucoup aimé les costumes bretons (mais ceci n’est qu’une histoire de goût personnel). La coloration est très jolie avec des couleurs à la fois douces et vives comme l’histoire qui nous est racontée mais toujours avec des nuances de bleu … et oui, nous sommes sur une île, la mer et le ciel sont partout !
Côté sentimental, nous sommes servis. J’avais d’ailleurs assez peur d’avoir une histoire uniquement remplie de bons sentiments et de romance mais que nenni ! J’arrive au terme de l’histoire. Je suis à la fois subjuguée et surprise par cette fin. Rien ne laisser présager ce twist final qui rend cette BD encore plus fabuleuse.
Voilà un one-shot que je recommande plus que vivement. J’ai passé une excellente lecture et je vous souhaite la même chose !
"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
L'auteur se glisse en reporter discret au sein de sa propre famille pour en dresser un portrait d'une humanité forte et fragile
Au Rwanda, l'itinéraire d'une femme entre rêve d'idéal et souvenirs destructeurs
Participez et tentez votre chance pour gagner des livres !
bonjour christophe, je ne connais pas cette BD, je vais la reserver à ma médiathéque aussi, bonnes fetes pour vous et vos proches