Nouveaux talents, nouveaux horizons littéraires !
Il aurait été tout à fait disgracieux pour une maison qui s'appelle du beau nom de masque, de ne pas compter un auteur à pseudonyme parmi ses premiers titres. On remerciera Imoptep Anlê (IA) de nous en avoir offert le plaisir et l'honneur, avec ce texte qui se déguste comme un maffé de chèvre ou une glace au soleil. C'est selon. Il reste qu'on ne peut rien dire de lui, sans trahir son masque. On peut, en revanche, se permettre d'inventer à son propos, pour combler le vide ou en rajouter à son masque. Il faut déjà se méfier de ses initiales qui désignent également, sous les airs d'un nom sorti de l'Égypte et de ses momies, l'Intelligence Artificielle - IA. Il faut prévenir donc ceux qui, à la fin de ce livre, risqueraient de tomber amoureuses (!) de l'auteur. Il se peut que les textes soient produit par un bot intelligent qui apprend à produire des sentiments ou à en éveiller en mettant des mots à la suite des autres. Mais non, on s'égare. Ces textes sont si tendres, si vivants, si palpitants d'amour, et surtout si traversés par la douleur qu'il est impossible qu'une machine - ces êtres qui feront tout mieux que les hommes mais ne sauront jamais souffrir - ait pu en rêver. Adam apprit que la souffrance et l'amour sont compagnons, dit IA, le jour où il vit son sourire dans le sourire d'Ève et sa propre peine dans la sienne. Notre IA à nous, pour être capables d'écrire des choses aussi belles, on le soupçonne, cache derrière ses airs de scribe égyptien, un coeur qui bat et fort.
Il reprend le thème de la passante, devenu depuis Baudelaire, un lieu poétique à part entière - et le traite avec une passion propre à éveiller des sentiments mêmes chez les plus insensibles. Que se passe-t-il, au fond, dans ces regards qui se croisent dans la rue, dans un parc, s'ignorent et, cinq pas plus loin, zyeutent derrière et sourient de l'effet sur leur coeur d'un coeur qui, par là, traînait ? Coeur battant, amour sur batterie : car, reviendra-t-elle passer, la passante ? Ou jamais ? Reviendras-tu ?
Cela dit, aurons-nous levé le masque dont il s'est couvert par pseudonyme. Peut-être, peut-être pas. On lui souhaite d'ailleurs de garder le masque si ça lui permet de nous redonner, bientôt, à lire et à pleurer.
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Dernière réaction par Jean-Thomas ARA il y a 3 jours
Dernière réaction par Yannis Fardeau il y a 5 jours
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