"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
LA COUTUME EST BIEN CONNUE au Parlement : on se donne souvent rendez-vous derrière le fauteuil du président (le " trône "), dans le couloir et les pièces attenantes, pour discuter entre membres d'un même parti, ou entre adversaires, négocier des accords ou orchestrer des stratégies, en privé, loin des micros et des caméras. Cette expression s'applique parfaitement aux mémoires d'Hector Laferté : il évoque souvent des faits, des incidents et des conversations qui ont échappé à l'attention des observateurs politiques de son époque et des historiens.Hector Laferté a connu l'une des plus longues carrières parlementaires dans l'histoire du Québec. Jeune, on le comparaît à Wilfrid Laurier. Successivement fonctionnaire, député et conseiller législatif, il a fréquenté l'Hôtel du Parlement pendant plus de soixante ans et occupé des fonctions qui l'ont placé au premier rang des événements politiques et parlementaires de son époque. Il a été ministre, président (" orateur ") des deux chambres et leader de l'Opposition au Conseil législatif.Dans ces mémoires qu'on aurait pu intituler " Un libéral dans la Grande Noirceur ", Laferté aborde les sujets les plus divers. Il peut parler aussi bien des tractations qui entourent la formation d'un cabinet, des stratégies déployées au Parlement, des tactiques électorales et des orientations de son parti, que des dessous d'une nomination ou d'un vote en Chambre, des petits travers de certains collègues, de questions purement protocolaires, des dernières rumeurs politiques ou mondaines... Libéral depuis toujours, mais pas fanatique, il n'épargne pas l'Union nationale et Duplessis, mais il ne laisse pas passer grand-chose à certains membres de son parti : il sait distinguer les vrais rouges des tièdes et des " cailles "... Homme de tradition et de conviction, " seul survivant d'une grande épopée ", selon son expression, il se pose en gardien des us et coutumes parlementaires, du fair play et de la gentilhommerie en politique, de l'indépendance du Parlement - et du Conseil législatif en particulier - face à l'Exécutif envahissant.Dès le départ, il avertit le lecteur : Veritas liberabit vos (La vérité vous rendra libre)...
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