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De nos blessures un royaume

Couverture du livre « De nos blessures un royaume » de Gaelle Josse aux éditions Buchet Chastel
Résumé:

7 jours, 1000 kilomètres. Agnès, danseuse, tourne un jour le dos à sa vie. Elle part. Un périple lent, un itinéraire sans logique apparente. Dans quel but ?



Dans son sac, il y a un livre. Il est la raison de ce voyage qui la conduit à l'autre bout de l'Europe. Continuer à vivre exige... Voir plus

7 jours, 1000 kilomètres. Agnès, danseuse, tourne un jour le dos à sa vie. Elle part. Un périple lent, un itinéraire sans logique apparente. Dans quel but ?



Dans son sac, il y a un livre. Il est la raison de ce voyage qui la conduit à l'autre bout de l'Europe. Continuer à vivre exige parfois d'étranges détours.



Dans ce nouveau roman, on retrouve la sensibilité de Gaëlle Josse. Elle signe ici un texte bouleversant et lumineux sur la quête de soi. C'est aussi une déclaration d'amour aux livres, à la littérature, et à toutes les vies de papier qui nous rendent un peu plus vivants.



De nos blessures un royaume est le premier roman de Gaëlle Josse publié chez Buchet/Chastel.

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Avis (8)

  • Gaëlle Josse nous offre avec ce livre de la rentrée littéraire de cet hivers 2025 le portrait sensible d'une femme qui cherche à se relever de la mort de de son compagnon. Dans une quête de soi, une reconstruction avant que l'on soit engloutie par le chagrin. Un texte pudique, une histoire de...
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    Gaëlle Josse nous offre avec ce livre de la rentrée littéraire de cet hivers 2025 le portrait sensible d'une femme qui cherche à se relever de la mort de de son compagnon. Dans une quête de soi, une reconstruction avant que l'on soit engloutie par le chagrin. Un texte pudique, une histoire de vie et d'amours, une valse de souvenirs même douloureux, des émotions, la résilience, la joie et la tristesse, un court récit aux allures de roadtrip libérateur et vibrant. Une lettre d'amour et la nostalgie d'une passion fusionnelle. Je recommande.

    "C'est d'un voyage lent dont j'ai envie, un peu incertain, indécis, avec des détours et des étapes, des hésitations, des repentirs, des visages, des rencontres ou des possibilités de rencontres. Pas un voyage de touriste, même si je vais faire comme tout le monde en fin de compte, mais je me rêve plutôt voyageuse, avec des moments pour revoir des choses aimées, des moments pour me souvenir, des moments pour découvrir ce qui n'a pu l'être encore, un voyage comme une promesse à notre histoire. Un an maintenant, et je ne m'en sors pas."

    "Je me dis que les souvenirs, c’est un peu comme ce papillon qui ressemble à une petite feuille sèche, invisible sur le sol, le bois, la pierre. Lorsqu’il s’ouvre, il dévoile un intérieur bleu de lapis-lazuli, marbré de jaune, offrande fugitive d’une merveille, puis il se referme, très vite, à nouveau insoupçonnable de beauté. "

    "Les rochers rouges de l’Estérel et l’eau turquoise mouchetée de blanc lorsqu’elle se brise sur la roche, c’est ça que j’attendais, ces couleurs vives, saturées, ces couleurs qui sont la première preuve d’un changement, d’un passage vers un autre climat, une autre végétation, d’un début de voyage."

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  • « Je suis là, et je ne suis plus là. Demain je pars. »
    Elle a essayé pourtant, essayé de faire face après le décés de Guillaume son compagnon. Elle a essayé de continuer à danser, mais aujourd’hui elle ne peut plus, elle doit faire une pause. Et c’est un voyage au cœur de l’Europe qu’Agnès...
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    « Je suis là, et je ne suis plus là. Demain je pars. »
    Elle a essayé pourtant, essayé de faire face après le décés de Guillaume son compagnon. Elle a essayé de continuer à danser, mais aujourd’hui elle ne peut plus, elle doit faire une pause. Et c’est un voyage au cœur de l’Europe qu’Agnès entreprend de faire, un lent voyage en bus, entrecoupés d’arrêts dans des hôtels sans charme. Et dans son sac à dos, un livre. Le livre fétiche de Guillaume, ce livre qu’elle lui lisait jour après jour quand lui-même n’a plus eu la force de le faire. Un livre dernière trace de leur amour, vestige de ce qui fut, qu’elle envisage de déposer à Zagreb au musée des relations rompues. « Le livrer et s’en délivrer »
    .
    Ce court roman est le récit de ce périple, un road-trip dont chaque étape est « une des pages de leur mille-feuille mémoriel ». Nice, Gênes, Milan, Vérone… au fil des villes elle égrène ses pensées, elle affronte sa douleur, elle laisse remonter les souvenirs, fugaces et volatils, les fragments de bonheur dont les éclats la blessent tout autant qu’ils l’apaisent. Elle observe ses compagnons de route, imaginant leur vie à partir d’un détail, et même si son corps lâche, la contraignant au repos forcé, elle poursuit inlassablement sa route dans la monotonie des jours, et leur similaire vacuité. Dans ce récit fragmenté, elle entremêle des pages du roman qu’elle transporte et qui décrit l’attachement profond d’un père pour sa petite fille différente, et ce sont des bulles de douceur, magnifiques, lumineuses et tristes.
    Gaelle Josse est vraiment virtuose dans l’exploration des sentiments. Elle nous livre un roman empli de délicatesse où chaque phrase résonne de mélancolie et de poésie, et tout au long de ces pages contemplatives, elle nous émeut et nous éblouit.
    Je l’ai lu d’une traite lors d’un voyage en train, et en regardant défiler les gris paysages de janvier derrière la vitre sale, je me suis rapprochée d’Agnès. Au gré des arrêts, je me suis laissée porter par par ce lent récit de résilience et j’ai aimé le message d’espoir qu’il livre en filigrane, tout en pudeur et en sensibilité.
    Une histoire simple et douce. Une réussite

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  • À Zagreb, le Musée des relations rompues offre aux visiteurs, depuis près de quinze ans, une expérience muséale unique. Dans ce lieu dédié aux amours déchus, point d'œuvres d'art, mais des objets du quotidien, chacun accompagné d'une notice descriptive, ayant appartenu à des personnes dont la...
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    À Zagreb, le Musée des relations rompues offre aux visiteurs, depuis près de quinze ans, une expérience muséale unique. Dans ce lieu dédié aux amours déchus, point d'œuvres d'art, mais des objets du quotidien, chacun accompagné d'une notice descriptive, ayant appartenu à des personnes dont la relation s'est achevée.

    Agnès entreprend un voyage pour déposer un livre dans ce musée. C'était le livre préféré de Guillaume, son compagnon disparu il y a un an.

    Ce nouveau roman de Gaëlle Josse est mon premier coup de cœur de cette nouvelle année littéraire. Un texte pudique et vibrant sur la résilience après la perte de l'être aimé. Sa construction est très originale, mêlant, au fil des pages, les étapes du périple d'Agnès en bus à travers l'Italie et les extraits émouvants de ce qui était le livre de chevet de Guillaume. Un récit porté par une plume sensible et lumineuse. Je n'en dirai pas davantage, car ce roman fait partie de ceux qui ne se racontent pas, mais se lisent avec le coeur.

    Pour ceux qui sont curieux voici le lien pour accéder au site internet de ce musée insolite :
    https://brokenships.com/hr

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  • C'est un texte bouleversant, probablement parce qu'il utilise des mots simples pour décrire le deuil, le manque, la perte de l'être aimé et la difficulté à redémarrer quelque chose sans trahir. Alors, on part déposer symboliquement un objet (dans le musée des relations brisées à Zagreb) pour ne...
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    C'est un texte bouleversant, probablement parce qu'il utilise des mots simples pour décrire le deuil, le manque, la perte de l'être aimé et la difficulté à redémarrer quelque chose sans trahir. Alors, on part déposer symboliquement un objet (dans le musée des relations brisées à Zagreb) pour ne pas oublier et peut-être aussi pour tourner une page, s'autoriser d'ouvrir ailleurs une autre porte. En parallèle, récit dans le récit, l'histoire d'une petite fille - pas comme les autres - est un véritable souffle de vie qui éclaire, nous éclaire, dans un élan d'espoir et d'émotion.

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  • « Oubliez-moi, un peu, j'ai quelque chose à faire maintenant et je dois le faire seule. »

    Le roman s'ouvre sur la dernière représentation d'un spectacle de danse auquel la narratrice Agnès a participé. le lendemain, elle entame un voyage à travers l'Europe. le train plutôt que l'avion, un...
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    « Oubliez-moi, un peu, j'ai quelque chose à faire maintenant et je dois le faire seule. »

    Le roman s'ouvre sur la dernière représentation d'un spectacle de danse auquel la narratrice Agnès a participé. le lendemain, elle entame un voyage à travers l'Europe. le train plutôt que l'avion, un itinéraire en zigzag loin de la logique du plus court chemin, parce qu'elle a besoin d'un voyage lent, indécis, incertain avec « des détours et des étapes, des hésitations, des repentirs, des visages, des rencontres, ou des possibilités de rencontres (…) avec des moments pour revoir des choses aimées, des moments pour (se) souvenir, des moments pour découvrir ce qui n'a pas pu l'être encore, un voyage comme une promesse. »

    Gaëlle Josse tisse cette échappée de mystères, ce qui crée un halo de délicat suspense. Seule Agnès connaît sa destination et son pourquoi.. A peine sait-on qu'elle emporte un livre qui donne tout le sens à son erratique voyage. Et puis voilà qu'apparaissent des extraits de ce livre qui vont s'entrelacer avec la narration à la première personne.

    Ils sont superbes, ces extraits. Tellement bien écrits, tellement réels, tellement bien contextualisés que j'ai foncé sur un moteur de recherche pour vérifier si le livre ( Quelques Eden, par un certain Julien Lancelle) existait. Evidemment pas, mais c'est dire le talent de l'autrice.

    Factuellement, il n'y a rien de très romanesque dans ce qui est raconté. Et pourtant, le lecteur est suspendu au récit, juste par la force de l'écriture, limpide et ciselée, qui sait convoquer l'intime en toute pudeur, avec même une certaine cérébralité, sans que cela n'empêche l'afflux d'émotions. Comme si Agnès nous parlait à nous directement à l'oreille, une main posée sur notre épaule.

    « Je me dis que les souvenirs, c'est un peu comme ce papillon qui ressemble à une petite feuille sèche, invisible sur le sol, le bois, la pierre. Lorsqu'il s'ouvre, il dévoile un intérieur bleu de lapis-lazuli, marbré de jaune, offrande fugitive d'une merveille, puis il se referme, très vite, à nouveau insoupçonnable de beauté »

    Gaëlle Josse orchestre la valse des souvenirs d'Agnès avec beaucoup de délicatesse, créant une belle oscillation entre le passé, le présent et le futur en devenir autour de ses souvenirs qui nous construisent, ceux emplis de douleur, ceux nés du bonheur. Elle saisit ainsi très justement les instants fragiles et volatiles d'une vie qui avance, inéluctablement, et cherche sa voix de résilience pour se reconnecter avec soi-même et ne plus vivre à côté de sa vie.

    Le final est très beau. On n'est pas très loin du roman feel good avec une leçon de vie édifiante. A priori, ce n'est pas came littéraire, mais là, j'ai embarqué et ai refermé le livre touchée par la lumière qui s'en dégage. le récit aurait pu aisément surjouer le pathos mais l'autrice a préféré au contraire une colonne vertébrale tissée de discrétion et de subtilité, et déployant même un certain mystère qui laisse le lecteur maître de ses émotions et de sa projection sur l'après-lecture.

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  • Agnès, danseuse, se produit pour un ultime spectacle avant de partir pour un long voyage à la destination mystérieuse. Milan, Mantoue, Trieste puis Zagreb pour retrouver le musée des relations brisées et y déposer un livre qu'Agnes ne quitte pas du voyage. A travers les kilomètres, Agnes essaye...
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    Agnès, danseuse, se produit pour un ultime spectacle avant de partir pour un long voyage à la destination mystérieuse. Milan, Mantoue, Trieste puis Zagreb pour retrouver le musée des relations brisées et y déposer un livre qu'Agnes ne quitte pas du voyage. A travers les kilomètres, Agnes essaye de faire le deuil de son compagnon.

    Oui, ce roman est celui d'un amour, celui d'Agnes et Guillaume, jusqu'au jour où Guillaume est emporté brutalement. Au début, Agnès pensait faire face mais un an après, la douleur est toujours là. Le voyage d'Agnès est traversé de rencontres, de souvenirs, de découvertes. Entre son voyage, la vie de Julien Lancelle est contée (l'auteur du livre qu'Agnès veut allé déposer..).

    Gaelle Josse est de retour avec toujours autant de nuances, de poésie et d'émotion dans la plume. En douceur, sur les pas de la renaissance d'une femme, Gaelle Josse nous transporte dans ce voyage en bus à travers des souvenirs et des moments aimés. Malgré le sujet de "De nos blessures un royaume", c'est un roman solaire qui va chercher les ressources cachées au plus profond de soi pour avancer après un drame.

    Une nouvelle fois, un texte sublime qui se lit à une vitesse folle, sur le chemin de la résilience pour retrouver un élan de vie au bout. A travers l'histoire d'Agnes et de Julien Lancelle, des écrits d'un père à fille, absolument magnifiques, remplis d'amour qui donnent à ce roman une dimension particulière.

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  • Depuis que j'ai découvert la plume de Gaëlle Josse il y a quelques années, j'avoue que c'est toujours avec une certaine impatience que j'attends la sortie de ces romans. Dans "De nos blessures un royaume", l'auteure nous offre un joli texte où se côtoient tels deux danseurs les thèmes du deuil...
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    Depuis que j'ai découvert la plume de Gaëlle Josse il y a quelques années, j'avoue que c'est toujours avec une certaine impatience que j'attends la sortie de ces romans. Dans "De nos blessures un royaume", l'auteure nous offre un joli texte où se côtoient tels deux danseurs les thèmes du deuil et de la vie.

    Ouvrage à la fois lumineux tout à la fois empreint d'une tristesse, j'ai été submergée par les émotions en le lisant, et même si je pensais le lire rapidement, j'ai pris le temps de le vivre et de le savourer. Aux côtés d'Agnès, j'ai pris mon sac à dos pour parcourir les routes lors d'un voyage personnel avec pour destination un lieu hors du commun. Alors que ce périple peut sembler au premier abord assez commun, voire banal, Gaëlle a le don de donner une toute autre dimension au récit pour en faire quelque chose de beau. J'ai beaucoup aimé la manière dont l'auteure a su créer un roman à la double temporalité en imbriquant une histoire dans une autre (et qui a été source pour moi de recherches sur Internet)...

    Encore une fois Gaëlle Josse à su me toucher par sa plume qui ici se révèle très poétique et gracieuse à l'image de la couverture et de notre personnage principal, danseuse professionnelle.

    Je tiens à remercier les Éditions Buchet-Chastel pour m'avoir permis de découvrir un texte qui chamboule et qui m'a rappelé qu'il est important de profiter du moment présent...

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  • Ouvrir un roman de Gaëlle Josse c’est une assurance de faire le plein d’émotion et ce dernier « De nos blessures un royaume » ne déroge pas à la règle.

    Agnès, danseuse, a monté un spectacle avec une troupe « d’esquintés de la vie », la danse, comme thérapie, pour libérer le corps. Mais c’est...
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    Ouvrir un roman de Gaëlle Josse c’est une assurance de faire le plein d’émotion et ce dernier « De nos blessures un royaume » ne déroge pas à la règle.

    Agnès, danseuse, a monté un spectacle avec une troupe « d’esquintés de la vie », la danse, comme thérapie, pour libérer le corps. Mais c’est décidé, ce soir c’est la dernière représentation. Il lui faut, maintenant, libérer la tête, sortir de ce deuil qui la hante depuis de trop nombreuses années. Guillaume, l’être aimé, lui manque tellement.

    Elle prend son sac à dos et part pour un long road trip à l’autre bout de l’Europe. Elle emporte avec elle un livre, ce dernier livre lu, à son chevet, à l’hôpital : « Eden, lettres à ma fille » de Julien Lancelle, qui a modelé la vie de Guillaume, ce terrien, ce contemplatif, « posé, ancré », le parfait complément d’une Agnès faite « de feu et de vent ».

    Nous suivrons, donc, ce trajet vers le sud de la France, puis l’Italie traversée, pour une destination finale à Zagreb. Cheminements géographiques et cheminements des pensées, souvenirs de lieux de villégiature du temps où ils étaient deux. « C’était ici. Il y a combien d’années, avec toi ? La nuit des étoiles filantes, la notte de san Lorenzo, un peu avant la mi-août. Nous étions montés sur les hauts de Trieste, à Opicina, à la frontière slovène, pour trouver un ciel dégagé. Nous les avions guettés les stelle cadente, - en italien, on les dit tombantes et non filantes -, je préfère, cela nous laisse l’espoir d’en trouver une à terre. Et nous les avions vues, le souffle suspendu, blottis l’un contre l’autre dans la fraicheur de la nuit triestine. D’où viennent-elles ? Où vont-elles ? ».

    Gaëlle Josse, magicienne des mots sur les maux, nous livre un récit lumineux malgré la tristesse des propos entre nostalgie et espoir. L’art comme exutoire, danse, littérature, pour retrouver la quiétude, reprendre le chemin.

    Sortie en librairie le 09 janvier 2025

    Merci au groupe éditorial Libella et aux Editions Buchet-Chastel pour cette lecture anticipée.

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