"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Ce livre propose d'étudier l'esthétique du paradoxe dans l'écriture théâtrale des années 1950 et plus particulièrement celle produite par Arthur Adamov, Fernando Arrabal et Roland Dubillard. Afin de rendre compte de la complexité du paradoxe lui-même, plusieurs de ses occurrences dans la Bible, les sciences et la littérature sont étudiées dans un premier temps, pour souligner à la fois les impasses que son usage institue et sa profonde potentialité subversive. Puis, au cours de l'analyse du corpus, l'auteur distingue les multiples formes que cette voie modale emprunte. Du processus pragmatique au mécanisme relationnel, en passant par un mode de fonctionnement psychique, le paradoxe parvient à exprimer, à travers une pluralité de refus, une autre vision du monde, et par là même, la singularité de chaque auteur et de leur écriture. Si cette construction à l'encontre des valeurs communes porte en elle une incontestable violence, elle augure également, à la mesure des impasses qu'elle dessine dans la dramaturgie, de profonds renouvellements vis-à-vis du genre théâtral et des relations entretenues entre l'écriture, le réel et la vérité.
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