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Jean-Baptiste Robinet, philosophe en partie éconduit par la postérité, publie à Amsterdam à partir de 1761, sous couvert de l'anonymat pour le premier tome, son ouvrage principal De la Nature, «livre capital» selon Hegel, représentatif de l'épistémè de l'âge classique selon Foucault. Cette oeuvre qui est un morceau étonnant de philosophie hylozoïste, adossé aux découvertes récentes des naturalistes, est également une entrée privilégiée dans les Lumières européennes : positionné entre Voltaire sur la question du mal et Diderot dont il commente les Pensées sur l'interprétation de la nature, le philosophe rennais tente en outre d'arbitrer le débat sur «l'ordre des choses» entre nominalisme et essentialisme. Il entre également dans le cercle des rédacteurs des Suppléments de l'Encyclopédie. À ces titres divers il s'inscrit, à la fois comme éditeur et philosophe, dans une nouvelle manière de faire de la philosophie comme pratique raisonnée des dictionnaires et comptes rendus des sociétés savantes. Soucieux de ne laisser aucune question dans l'ombre, y compris quand elle est mêlée de religion, il assume une critique radicale de l'anthropomorphisme, appuyée sur le commentaire de Bayle, ce qui contribue à le situer durablement, entre athéisme et matérialisme, du côté des pensées inclassables.
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