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Juif polonais non pratiquant, né en 1925 d'une famille bourgeoise, Gene Gutowski a connu une enfance dorée, arrêtée net par le déclenchement de la guerre. Après l'arrestation et la mort de toute sa famille à Lvov à l'été 42, le voilà seul au monde à dix-sept ans. Animé d'un insatiable appétit de vivre, il va développer de prodigieuses techniques de survie ; aidé par sa connaissance parfaite de l'allemand (et plus tard de l'anglais et du russe), un bagout incroyable et le culot de ceux qui n'ont rien à perdre, il réussit à fuir à Varsovie avec de faux papiers, à trouver du travail dans la ville occupée, arrondissant ses fins de mois en faisant du trafic au marché noir, vendant armes et émetteurs radios volés à la Luftwaffe. Avec une insouciance folle, virant parfois à la bravade, il échappe plusieurs fois au pire, mais se préoccupe tout autant de ses conquêtes amoureuses que de sa survie quotidienne. Il est en Autriche au moment de la capitulation de l'Allemagne et, saisissant sa chance, devient agent du contre-espionnage américain et participe à la dénazification.
Après un détour par les États-Unis dans les années 50, c'est à Londres, " capitale mondiale de la vie nocturne " dans les années 60 que ce fêtard, grand amateur de femmes (dont la vie est aussi une suite ininterrompue d'aventures amoureuses), s'installe et commence sa carrière de producteur. Repérant Polanski après avoir vu Le couteau dans l'eau, il remue ciel et terre pour trouver des financements qui permettront au jeune réalisateur de tourner en anglais. Ce sera le début d'une longue collaboration (Répulsion, Cul-de-sac, Le Bal des vampires). Témoin au mariage de Polanski et Sharon Tate, il est également au côté de son ami le 9 août 69, jour de l'assassinat de Sharon en Californie.
Après le tournage catastrophique du Roman d'un voleur de chevaux avec Yul Bryner, Jane Birkin et Gainsbourg - qui inspirera d'ailleurs la comédie hilarante The Producers - il quitte le milieu du cinéma pour se consacrer aux affaires... jusqu'au Pianiste, en 1999. Apothéose de sa carrière, ce film, comme il le dit avec une simplicité bouleversante, a opéré chez lui une catharsis, qui lui a permis de se libérer de souffrances enfouies depuis sa jeunesse et d'écrire cette autobiographie.
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