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A partir du constat que, depuis Balzac, la peinture de la vie privée en littérature rencontre invariablement celle de la politique, Marie-Ève Laurin a cherché à mieux comprendre le rapport spéculaire qu'entretiennent entre elles la grande Histoire et la petite dans la littérature de la seconde moitié du XIXe siècle en France et en Italie.
Partant d'une étude des corps et de la destinée de nombreux personnages, elle étudie cette alliance de l'intime et du public en régimes naturaliste et vériste. C'est qu'il semble bien que dans les romans d'Émile Zola, de Giovanni Verga, de Federico De Roberto et de Luigi Pirandello, le corps n'est pas à l'abri des mouvements du monde: les faits historiques, petits ou grands, imprègnent physiquement et physiologiquement les individus.
Ainsi, le corps apparaît-il comme privé de sa capacité de médiation et s'affiche essentiellement comme le prolongement de l'environnement dans lequel il se meut. Cette dialectique entre corps et décor donne dès lors une profondeur particulière à la description du quotidien et fait de l'écriture de la vie privée le lieu privilégié d'une esthétique du réel où les habitus et les rites familiers deviennent porteurs d'une signification transcendant leur simple fonctionnalité.
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