La vie des cygnes est un beau conte d'amour et de fidélité.
En juillet 1980, voyageant dans le nord de l'Europe, j'ai rencontré un marin finlandais qui me raconta l'histoire, toute récente pour lui, d'un couple cygnes auquel s'intéressait une équipe de d'ornithologues. Le mâle s'était tué en heurtant le radar d'un navire de pêche. La femelle revint seule sur son territoire et pondit ses oeufs, qui n'avaient pas été fécondés, et dont il ne sortit rien. Aux approches de l'hiver, elle demeura sur place, tandis que tous les autres cygnes quittaient l'endroit.
En décembre, malgré des enfants qui nourrissaient tant bien que mal, elle commença à dépérir et s'affaiblir. Au printemps suivant, quand revinrent ses congénères, elle mourut sans un cri. De chagrin, selon le marin finlandais.
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