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Critique musicale 1835 1836 t2

Couverture du livre « Critique musicale 1835 1836 t2 » de Hector Berlioz aux éditions Buchet Chastel
Résumé:

L'entrée de Berlioz, comme critique, au prestigieux Journal des débats donne un souffle nouveau à sa production littéraire, car il lui faut assurer aussi les tribunes régulières du Rénovateur et de la Revue et Gazette musicale de Paris sans compter les articles disséminés dans divers... Voir plus

L'entrée de Berlioz, comme critique, au prestigieux Journal des débats donne un souffle nouveau à sa production littéraire, car il lui faut assurer aussi les tribunes régulières du Rénovateur et de la Revue et Gazette musicale de Paris sans compter les articles disséminés dans divers périodiques.
La variété des sujets traités devient infinie. Certes, ses chers Beethoven et Gluck, sa chère société des concerts du Conservatoire sont tout autant évoqués que dans le premier tome de ses critiques (1823-1834), mais les domaines de réflexion s'élargissent. Berlioz s'insurge contre les taxes qui tuent la vie musicale, s'inquiète de l'éducation musicale à l'école et dans les milieux populaires et provinciaux, discute les traités théoriques de Cherubini ou Beethoven, rêve de combiner littérature et musique dans un nouveau lieu culturel, le gymnase-musical.
Et, comme la vie musicale quotidienne à Paris ne lui échappe guère, pas plus que certains événements importants en province et à l'étranger, c'est une masse considérable de textes qui sortent de la plume de Berlioz en deux années. Le lecteur ne pourra qu'admirer les portraits saisissants de Liszt, dans sa rivalité avec le séduisant Thalberg, et de Meyerbeer, auteur d'un nouveau chef-d'oeuvre, les Huguenots, alors que la Juive d'Halévy lui semble banale malgré une somptueuse présentation ; les disparitions de Bellini et Reicha génèrent des hommages mesurés et émouvants.
Mais en même temps, la verve de Berlioz reste intarissable : les ballets Brézilia et L'île des pirates sont les victimes de son ironie burlesque, et l'imaginaire du compositeur-écrivain le conduit à transformer la simple critique en vraie nouvelle romanesque, que ce soit à propos des tribulations d'un auteur d'opéra-comique ou lors de la création d'Actéon de Scribe et Auber, irrésistible bouffonnerie confiée malicieusement au pseudonyme du " vieillard stupide qui n'a presque plus de dents ".

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