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Cosa nostra ; l'histoire de la mafia sicilienne de 1860 à nos jours

Couverture du livre « Cosa nostra ; l'histoire de la mafia sicilienne de 1860 à nos jours » de John Dickie aux éditions Buchet Chastel
Résumé:

Le 23 mai 1992, Giovanni Falcone, le juge courageux aux mains propres, la figure de proue du pôle anti-mafia italien, est assassiné avec sa femme et plusieurs membres de son escorte à Capaci, précédant de quelques mois l'assassinat d'un autre juge sans reproche, Paolo Borsellino et cinq membres... Voir plus

Le 23 mai 1992, Giovanni Falcone, le juge courageux aux mains propres, la figure de proue du pôle anti-mafia italien, est assassiné avec sa femme et plusieurs membres de son escorte à Capaci, précédant de quelques mois l'assassinat d'un autre juge sans reproche, Paolo Borsellino et cinq membres de son escorte. L'Italie répondit unanimement par l'indignation et l'incrédulité. Les répercussions de ces morts tragiques et révoltantes furent immédiates et se font encore sentir aujourd'hui. Le premier de leurs effets est que les magistrats du pôle anti-mafia italien ont marqué une victoire considérable, même si éphémère ; l'existence d'une organisation criminelle appelée Cosa Nostra n'est plus seulement une théorie. Elle ne peut d'autre part plus être niée systématiquement ou encore mésestimée comme elle l'a longtemps été. Et si elle existe, c'est qu'elle a une histoire. Si John Dickie a pu raconter l'envoûtante histoire de la mafia des premiers « hommes d'honneur » du 19ème siècle à l'arrestation spectaculaire le 11 avril 2006 de Bernardo Provenzano, le mythique chef suprême de Cosa Nostra en fuite depuis quarante -trois ans, en passant par l'histoire de la mafia à l'époque du fascisme, la naissance de la mafia américaine, le traffic de l'héroïne, l'ascension des Corleonesi, l'infiltration de l'organisation aux plus hauts niveaux de l'Etat italien et l'action des juges, c'est grâce au parrain maffieux repenti Tommaso Buscetta. En effet, en 1987, pour la première fois, le « boss des deux mondes » appelé ainsi parce qu'il connaissait bien la Cosa Nostra américaine, a trahi l'omerta des hommes d'honneur en révélant l'histoire de l'intérieur de l'organisation au juge Falcone qui le paiera de sa vie. En parlant, Buscetta met en fait fin à la plus violente des guerres pour le pouvoir à la tête des Corleonesi : en moins de deux ans, au début des années quatre-vingts, un millier de personnes furent exécutées d'une rafale en pleine rue ou étranglées dans des endroits secrets, leurs corps ensuite dissous dans de l'acide, emmurés dans du béton, jetés à la mer ou découpés et donnés aux cochons. Parmi les victimes de cette campagne d'extermination perpétrée par une alliance de maffieux, il y avait six membres de la famille Buscetta... Cosa Nostra : l' histoire de la mafia sicilienne nous fait entrer pour la première fois dans l'organisation criminelle la plus célèbre, la plus secrète, la plus violente et la moins bien comprise du monde. Ce livre fascinant, captivant, est l' histoire complète de la mafia sicilienne, de ses origines à nos jours dans les rues de Palerme et de New York ; car une histoire de la mafia sicilienne sans évoquer la mafia américaine qu'elle a enfantée, est impossible. Née il y a cent quarante ans dans les champs de citronniers et les mines de souffre de la Sicile, la mafia, avant de s'appeler Cosa Nostra, a souvent changé de nom : la Secte, la Fraternité, L'honorable société. Le monde aussi a changé mais pas la mafia sicilienne. Elle est aujourd'hui ce qu'elle a toujours été : une société secrète sous serment organisée comme un état fantôme qui recherche le pouvoir et l'argent en cultivant l'art d'assassiner les gens par des méthodes subtiles et choquantes, et celui d'échapper à la justice. En racontant les parrains et les simples soldats mais aussi les pénombres peuplées de victimes, d'amis et d'ennemis, John Dickie met en garde contre cette tradition consistant à sous-estimer les capacités de survie de Cosa Nostra ; sa manie de cultiver les relations avec des personnalités et la mémoire courte des Italiens ont favorisé sa longévité. Tout en écartant la possibilité que Berlusconi, du temps où il était premier ministre, ait été membre de Cosa Nostra, il fait remarquer tout de même qu'il ne portait pas les magistrats dans son coeur et qu'il s'est employé à réduire leurs pouvoirs et leur financement. L'état italien va-t-il un jour enfin prendre au sérieux la menace de Cosa Nostra oe

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