"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Le deuxième tome de la Correspondance de Hegel nous montre le philosophe s'élevant jusqu'au faîte de sa renommée et conquérant l'estime des meilleurs esprits de son temps - en particulier celle de Goethe, avec lequel il entretient une correspondance assez active, et qui est heureux de le compter parmi les plus fervents adeptes de sa théorie des couleurs. Cette ascension est d'abord marquée par la nomination de Hegel à la chaire de philosophie de Heidelberg - autrefois refusée par Spinoza -, où il enseigne de 1816 à 1818 et où il a l'occasion d'exposer pour la première fois ex cathedra l'ensemble de sa doctrine, résumée dans son Encyclopédie des sciences philosophiques (1817). En 1818, il est appelé à occuper à Berlin la chaire demeurée vacante depuis la mort de Fichte, et cette nomination marque le couronnement de sa carrière. Devenu désormais prussien d'esprit et de coeur (comme ses lettres en font foi), il voit dans la monarchie prussienne le régime le plus conforme aux conceptions politiques qu'il a exposées dans ses Fondements de la philosophie du droit (1821).
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