"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Le régime nazi a commis l'innommable, s'appuyant sur de nombreux discours, qu'ils soient philosophiques, politiques, mythiques, historiques, anthropologiques... Sur des discours médicaux aussi. Car la médecine a joué un rôle crucial dans la réduction d'une partie de l'humanité au rang de sous-hommes, d'objets de laboratoire et d'expérience, voire même de créatures inutiles et dangereuses pour la perpétuation de la société. Durant la Shoah, la médecine s'est compromise et a perdu toute éthique. Aujourd'hui, soixante ans après la libération des camps et la découverte de l'insoutenable, quelles conclusions retirer de cette période noire ? En quoi cette phase critique de l'histoire médicale peut-elle permettre à cette pratique de repenser ses fondements et poser les jalons d'une nouvelle morale ? A l'heure où la génétique apparaît dans toutes ses promesses et ses écueils, ces actes des journées interuniversitaires de juillet 2006 pensent l'avenir à la sombre lumière du passé, invitant à une redéfinition de ce qui signifient l'humain et le vivable pour une science qui doit placer l'éthique au coeur même de sa pratique.
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