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Conversations avec adonis, mon pere

Couverture du livre « Conversations avec adonis, mon pere » de Esber Ninar aux éditions Seuil
  • Date de parution :
  • Editeur : Seuil
  • EAN : 9782020853552
  • Série : (-)
  • Support : Papier
Résumé:

Ninar, trente-trois ans, artiste-plasticienne interroge son père le grand poète syriano-libanais
Adonis (alias Ali Esber), au cours de dix entretiens très libres, enregistrés (audio et vidéo) durant
l'année 2004, sur sa formation, son rapport à l'Islam, à la poésie, à sa Syrie natale et au... Voir plus

Ninar, trente-trois ans, artiste-plasticienne interroge son père le grand poète syriano-libanais
Adonis (alias Ali Esber), au cours de dix entretiens très libres, enregistrés (audio et vidéo) durant
l'année 2004, sur sa formation, son rapport à l'Islam, à la poésie, à sa Syrie natale et au Liban, où
ils ont vécu jusqu'à la guerre, sur les femmes, sur le voile, sur les monothéismes. Cette
conversation, équilibrée et peu littéraire, est plutôt orientée vers la société, la politique
internationale, les croyances religieuses, l'identité (orientale et occidentale), les préjugés. Laïque,
Adonis est très hostile à toute forme d'embrigadement religieux, et de manière générale à tout
fanatisme. Il ne croit pas en Dieu, mais ne croit surtout pas à la fonction spirituelle de la religion. Il
a, dans d'autres entretiens et textes théoriques, exprimé ses positions quant à la culture arabe et à
la poésie, qui, selon lui, est l'ennemie même de la religion. Il parle ici, extrêmement bien, de la
langue arabe et de la fonction de la littérature dans les cultures arabes. Il parle avec liberté de
sexualité, de désir, de mariage (il y est farouchement opposé), de fidélité, d'amitié, de sensualité.
Ç'est un esprit d'une très grande liberté. Cet entretien est entièrement conduit par Ninar, jeune
femme provocante et libre elle-même, qui est très critique par rapport à la façon dont les femmes
sont considérées dans les pays musulmans. Il y a un fort contraste entre les façons de s'exprimer
du père et de la fille, quoique tous deux soient très singuliers et affranchis. Ils parlent ensemble
étonnamment de l'inceste et de la filiation. Il y a dans ce projet un pari assez bien tenu, qui est de
ne pas parler de l'oeuvre poétique d'Adonis (sauf de sa langue et de son rapport à la poésie préislamique),
mais de s'en tenir à la fonction socialement critique de la littérature poétique (par
rapport aux conventions familiales ou morales, et par rapport à toute forme d'institution).

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