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Contes de faits ; scènes de la vie consciente

Couverture du livre « Contes de faits ; scènes de la vie consciente » de Anton Albert Semi aux éditions Gallimard
  • Date de parution :
  • Editeur : Gallimard
  • EAN : 9782070178773
  • Série : (-)
  • Support : Papier
Résumé:

Le psychanalyste vénitien Antonio Alberto Semi, théoricien connu du freudisme, laisse ici libre cours à une pensée descriptive, claire, teintée d'un peu de mélancolie, qui produit une émotion voisine de celle qu'on a en lisant Bassani ou Pavese, et porte sur la perception de la vie quotidienne,... Voir plus

Le psychanalyste vénitien Antonio Alberto Semi, théoricien connu du freudisme, laisse ici libre cours à une pensée descriptive, claire, teintée d'un peu de mélancolie, qui produit une émotion voisine de celle qu'on a en lisant Bassani ou Pavese, et porte sur la perception de la vie quotidienne, et ses surprises.
Les faits de conscience (et les perceptions sensorielles qui vont avec) nous semblent généralement si évidents qu'il ne vient pas à l'idée de les mettre en doute. Et pourtant ils sont d'une « inimportance positive » comme dit joliment l'auteur. Derrière un incident ordinaire comme chacun peut en connaître, l'inquiétude arrive.
Au cours de seize chapitres se succèdent ainsi des scènes de la vie quotidienne et de la psychanalyse, avec l'histoire de la dame d'en face, dans le vaporetto, qui dévisage l'auteur, en silence, pendant de longues minutes pendant lesquelles l'auteur fait une sorte d'auto analyse avec ce regard muet ; celle de la photo, au fond d'un tiroir, de tante Elisabetta à ses dix-huit ans qui dans l'enquête qui remonte des souvenirs se révèle être le visage unique de plusieurs drames ; la scène de la maison de vacances en Istrie où, à table, on avait le droit de jouer avec les mots ; la séance avec un patient dont les histoires s'entremêlent avec celles que l'analyste se raconte ; le visage glacé de Mlle V. qui porte un numéro tatoué sur son avant bras.
On pourrait se croire dans un livre de nouvelles romanesques. Mais chaque récit se soutient d'une méditation psychanalytique exigeante, qui pose la question du rapport entre d'un côté l'expérience consciente, les perceptions, et de l'autre la théorie de cette expérience. Est-ce un rapport unitaire, ou unifié ? Ou bien est-ce un rapport nécessairement en crise ? Le concept conforte-t-il l'expérience qui lui a donné lieu, ou la soupçonne-t-il d'être éclatée par nature ?

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