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27 octobre 1949. Le nouvel avion d'Air France, le Constellation, accueille trente-sept passagers. Le lendemain, il disparaît dans l'archipel des Açores. Aucun survivant. Parmi les passagers, des personnalités - Marcel Cerdan, l'amant boxeur d'Édith Piaf, Ginette Neveu, violoniste prodige -, des anonymes - une ouvrière, des bergers basques... A priori, des étrangers les uns pour les autres. Mais si l'on se place d'un certain point de vue, des enchaînements de causes infimes, des liens inattendus et des coïncidences troublantes surgissent, donnent à ce fait divers tragique des allures de destin.Son portrait de groupe est saisissant. Chaque histoire est un roman, et le drame réunit des vies que tout oppose. Jérôme Garcin, Le Nouvel Observateur.Adrien Bosc s'est lancé, à mi-chemin entre l'écriture journalistique et l'aventure fictionnelle, dans cette quête insoluble où le romanesque bataille à chaque instant avec le réel. Clément Ghys, Libération.
Orly, environ 20h, le 27 octobre 1949. Le vol F-BAZN d'Air France, un Constellation de la firme Lockheed, décolle pour New-York, avec une escale prévue dans la nuit aux Açores.
À bord, onze membres d'équipage et trente-sept passagers, dont deux "stars" : le boxeur et amant d'Edith Piaf, Marcel Cerdan, parti aux USA rejoindre la chanteuse et reconquérir le titre mondial ; la violoniste virtuose Ginette Neveu qu'attend une tournée de concerts dans les plus grandes villes des USA.
Peu avant 3h du matin le 28 octobre, alors qu'il devait se poser sur l'aéroport de Santa Maria, l'avion disparaît..
L'auteur revient sur l'histoire déjà bien connue de ce vol, notamment du fait de la légende qu'elle créa autour de l'amour entre Piaf et Cerdan. On n'en apprendra pas beaucoup plus sur les causes de la catastrophe : une erreur de navigation qui n'amène pas l'avion là où il était attendu.
Adrien Bosc s'attache plus au destin des victimes. Si ceux de la violoniste et du boxeur sont sans doute trop connus pour être romancés, qu'en est-il des autres ? Comment démêler la réalité de la fiction ? Tout cela est en outre assez convenu : la reconversion d'anciens aviateurs de guerre ; les jeunes basques qui courent faire fortune aux USA ; l'ouvrière alsacienne qui part toucher l'héritage de sa tante des Amériques ; le couple au bord de la rupture... Trop de clichés !
La construction de la narration est habile : les péripéties du vol et les suites de l'accident constituent un récit chronologiquement linéaire. L'auteur vient y insérer des flash-back sur la personnalité des passagers et membres de l'équipage, et les raisons de leur présence à bord.
Pour le reste, l'écriture manque de saveur et de relief. Le lecteur est souvent au bord de l'ennui. En tournant la dernière page, il se demande comment ce roman a pu obtenir un prix aussi prestigieux.
Chronique illustrée : http://michelgiraud.fr/2023/09/12/constellation-dadrien-bosc-chez-stock-sans-saveur-ni-relief/
La tête dans les étoiles, et avec les étoiles.
Marcel Cerdan et toutes les autres âmes qui se sont trouvées dans cet avion. Edith Piaf et toutes les autres âmes qui ont été affectées par le crash de cet avion.
Comment et pourquoi chacun était à bord ? L'auteur raconte avec une grands délicatesse la conjonction de décisions, de hasards, qui a conduit ces êtres à vivre ensemble leur mort, alors que rien ne les aurait fait se rencontrer dans la vie.
Il y a ce berger basque, Ginette Neveu la musicienne prodige, cet homme d'affaire américain qui a fait fortune grâce à Disney, Marcel Cerdan, une femme qui rentre avec sa fille rescapée d'un accident de la route.
Une galaxie qui explose. Alors parlons de chacun pour ne pas les oublier. Comme ces étoiles dont on reçoit encore la lumière alors qu'elles sont mortes depuis plusieurs vies humaines.
C'est poétique, tragique, et pourtant terriblement factuel, actuel, sans jamais sombrer dans le sensationnel ni le larmoyant.
Alors, faut-il le lire ? Oui. Bel exercice d'équilibriste.
Lu à sa sortie
Un roman qui avait tout pour me plaire mais qui m'a finalement déçue...
Il n'a pas tenu ses promesses.
https://lettresexpres.wordpress.com/2018/08/06/adrien-bosc-constellation/
Une heureuse surprise que ce roman, dont le principal atout lorsque je l’ai choisi était qu’il ne semblait pas trop long. Tout de suite, son écriture m’a séduite, sa précision lorsqu’il s’agissait de décrire un enchaînement fatal de circonstances, sa poésie lors des évocations de paysages, son humanité pour dire les vies des quarante-huit personnes qui ont fini toutes au même moment, sur les flancs du mont Redondo, sur une île des Açores, mais pas celle où se trouvait l’aéroport… tout cela forme un ensemble qui fonctionne bien à mon avis, à la fois sans pathos et sans voyeurisme.
Peu après la seconde guerre mondiale, le roi du transport aérien né de la folie du milliardaire américain Howard Hugues, se nomme Constellation. Ce quadrimoteur à hélices fabriqué par Lockeed est capable de franchir 5 600 km d’un seul tenant…
Justement, ce 27 octobre 1949, sur une piste de l’aérodrome d’Orly, le F-BAZN d’Air France, un Constellation, se prépare à décoller pour les USA, avec 37 passagers à bord et 11 membres d’équipage… Depuis le 30 septembre de cette même année, Air France sert des repas chauds à bord alors que l’avion vole à 400 km/h mais le problème n’est pas là et Adrien Bosc, pour son premier roman, tente courageusement de reprendre en détails le drame qui se prépare.
Si le lendemain, 28 octobre, l’avion ne répond plus alors qu’il s’apprête à faire une escale technique aux Açores, la mémoire collective a surtout retenu le nom de Marcel Cerdan parmi les victimes. Champion du monde de boxe poids moyens un an plus tôt, en battant Tony Zale, il repart avec Jo Longman, son manager, et Paul Genser, son ami, car, entre temps, Jake LaMotta a conquis le titre. Le combat ne doit avoir lieu que le 2 décembre, au Madison Square Garden, à New York et le champion franco-marocain devait traverser tranquillement l’Atlantique en bateau comme le faisait la majorité des gens, à l’époque…
Seulement, Edith Piaf et Marcel Cerdan sont follement amoureux l’un de l’autre et l’interprète sublime de tant de superbes chansons est en tournée aux États-Unis. Ne voulant pas attendre que son champion arrive par mer, elle a tellement insisté que le boxeur et ses deux accompagnateurs ont réussi à évincer trois passagers pour récupérer leurs places… Ainsi, Philip et Edith Newton, jeunes époux, et Mme Erdmann restent « sur le carreau » mais sauvent leur vie…
Un peu oubliée hélas, une autre grande personnalité est à bord. Il s’agit de la violoniste virtuose, Ginette Neveu qui part en tournée aux USA avec son frère. L’histoire de son violon dont on retrouva l’archet et la tête, mérite d’être lue.
Surtout, Adrien Bosc, délaisse les deux célébrités à bord pour nous parler des autres victimes dont il donne la liste complète. On y trouve un importateur turc, un avocat israëlien, plusieurs américains, un chauffeur irakien, cinq bergers basques, etc… Entre temps, il nous fait vivre les derniers instants du Constellation qui se volatilise dans l’océan, croit-on, mais que l’on retrouve en miettes sur le flanc du mont Redondo, près du pic Algarvia, sur l’île de São Miguel.
« Il fallait bien s’y rendre, sur cette île. » L’auteur parle aussi de son « pèlerinage mimétique, grotesque sans doute, poussé par un souci maniaque de la synchronicité jusqu’à faire coïncider le programme avec les dates… », là-bas, 64 ans après la catastrophe mais il n’y a plus qu’une stèle érigée par les habitants en hommage aux 48 victimes.
Chronique illustrée à retrouver sur : https://notre-jardin-des-livres.over-blog.com/
« Constellation » raconte le crash du « Constellation », un nouvel avion de la compagnie Air France, qui a connu déjà quelques soucis dans le passé et qui malheureusement cette fois-ci ne laissera pas beaucoup de chance de survie à ces 37 passagers, dont le très célèbre le boxeur Marcel Cerdan. Dans la nuit du 27 octobre 1949 l’avion disparait en descendant sur l’ile de Santa Maria dans l’archipel des Açores.
Adrien Bosc nous entraine vers le destin de ces passagers célèbres ou inconnus. Bien sûr l’histoire a surtout retenu la mort du boxeur Marcel Cerdan, connu aussi comme l'amant d'Edith Piaf, et la grande violoniste, Ginette Neveu dont le violon sera retrouvé plusieurs années plus tard. Grâce à ce récit, Adrien Bosc a le mérite de mettre en lumière la destinée des différents passagers et l’auteur lie les destins entre eux. Ce roman « Constellation » est composé de 31 chapitres courts et l’auteur tente de reconstruire le déroulement de cette tragédie aérienne et de ses suites.
Ce livre sur l’aéronautique et la destinée, est soigneusement documenté et surtout intéressant sur le plan historique, il se lit plus comme un reportage que comme un roman.
Une histoire assez difficile : le crash d'un avion, aucun survivant.. Des destins brisés.
J'ai été un peu déçue. Je crois que j'avais une idée bien précise de ce que j'allais lire, et comme ça n'a pas été le cas, je pense que ma déception vient de là. Une seconde lecture me permettrait peut-être de mieux apprécier ce roman. A voir…
Cet hommage sublime rendu aux victimes du crash du Lockheed Constellation F-BAZN sur les Açores aux premières heures du 28 octobre 1949, est aussi un condensé culturel d’une rare intensité. L’auteur va non seulement enquêter mais aussi raviver nos mémoires sur le destin de Marcel Cerdan et faire ressusciter tout particulièrement le souvenir de la violoniste virtuose Ginette Neveu. Adrien Bosc va se servir de cette tragédie comme d’un prétexte pour transposer des coïncidences survenues à même date et nous livrer ainsi un roman d’une richesse didactique exceptionnelle. Ecriture épurée, vocabulaire simple et recherché, grammaire sans tache, un style personnel, Adrien Bosc est un écrivain talentueux. Chaque paragraphe est crédité en son début par une citation ou des vers. Celle que je vais noter dans ma mémoire est inscrite au paragraphe 31 : « Les grammairiens sont pour les auteurs ce qu’un luthier est pour un musicien » Voltaire, Pensées, remarques et observations. C’est aussi le paragraphe 31, La volute du Guadagnini, qui m’a le plus impressionné par son ampleur et sa générosité à nous livrer les arcanes du métier de luthier et le parallèle existant entre un violoniste et un écrivain. « Détabler au couteau, extraire la barre, les taquets, et gratter à la gouge les gouttes de colle (…) chevalet, coin, chevilles, éclisse et contre-éclisse, enclavement, épaulière, filet, fond, guillette, tasseau, talon, tire-corde, sillet, volute (…) Une grammaire préparatoire au maniement des instruments, à laquelle il s’ajoutera, à l’instar de l’écrivain, la libération des carcans de la syntaxe par le style. » L’âme et les âmes dans tous leurs états…. Capricorne ou Verseau, une affaire de constellations….
Je conseille vivement ce livre couronné par le Grand Prix de l’Académie française, le Prix littéraire de la vocation et le Prix Gironde nouvelles écritures.
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