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Comment Satan forge-t-il ses illusions, celles qui font croire aux métamorphoses des hommes en bêtes ou aux vols nocturnes des sorcières vers le sabbat ?
De l'imposture des démons de Jean Wier est un ouvrage important qui non seulement a marqué l'histoire de la médecine, voire de la psychiatrie, mais il représente aussi un tournant dans l'histoire du christianisme, et dans les premières luttes contre la chasse aux sorcières. Wier a été un des premier à dire qu'au lieu d'offrir des femmes à Vulcain en holocauste, il aurait mieux fallu les soigner avec de l'hellébore.
Commencées dès la première moitié du XVe siècle, les grandes chasses aux sorcières se poursuivent au XVIe partout en Europe. Le débat sur les jeux du diable et de l'illusion trouve une nouvelle vigueur, avec la multiplication des procès et des textes qui s'en nourrissent, et la cristallisation, dans ces mêmes textes, du mythe du sabbat, autour duquel se structure l'idée d'une secte satanique, d'une « sorcellerie conspiratrice » travaillant à la ruine de l'Eglise et de l'Etat. Ce sont les voix qui défendent la réalité du crime sabbatique, qui sont les plus nombreuses, ou qui, du moins, se font le plus entendre. Leur dernier grand adversaire, pour le XVIe siècle, est le médecin du duc Guillaume de Clèves, Jean Wier. Il est un des plus influents opposants au célèbre Marteau des sorcières d'Institoris et Sprenger et aux défenseurs, nombreux, de la théorie du « transport réel et corporel » des adeptes du démon.
S'il a marqué l'histoire de la médecine, voire de la psychiatrie, De l'imposture des démons représente un tournant dans l'histoire du christianisme, et dans les premières luttes contre la chasse aux sorcières. Il jouera un rôle important dans la reconnaissance de l'irresponsabilité de celles des sorcières qui étaient non pas possédées par le diable et (ou) hérétiques, mais délirantes ou mélancoliques. Publié à Bâle en 1563, le De Praestigiis daemonum et incantationibus ac venificiis libri V connaît plusieurs éditions. Il est traduit du latin en allemand en 1565, en français en 1567 par le médecin Jacques Grévin.
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