Ne vous fiez pas à la couverture au rose lénifiant et à la gourmandise sucrée...
Albane, 39 ans, deux enfants, est une infirmière modèle. Une professionnelle de santé appréciée et respectée mais dont ses collègues ne savent rien. Albane est un être méthodique et hermétique. Dans le contrôle, toujours. Sebastian, son époux, l'a compris et l'aime ainsi. Mais depuis quelques temps, elle semble se renfermer un peu plus. Chaque jour, après une journée de huit heures dans son service, elle récupère de l'école Emma, six ans, et Arthur, trois ans. Est-ce parce qu'elle est en permanence en train de jongler entre sa vie de mère, d'épouse et son travail si prenant qu'elle n'éprouve plus aucun plaisir ni aucune émotion dans son quotidien ?
À la maison, de négligences en punitions sévères, Albane a un comportement de plus en plus inquiétant avec sa fille au point d'alerter Sebastian qui exige qu'elle consulte immédiatement. « Je n'aime pas ma fille. » Ces mots lâchés à son psychologue font mal. Pourquoi Albane tient-elle Emma à distance ? L'exubérance de la fillette, sa façon d'attirer l'attention et d'occuper l'espace la dérangent profondément. Son thérapeute ne voit pas d'autres solutions, il faut réveiller les souvenirs endormis de l'enfance, car c'est ce passé introuvable qui vient vicieusement refluer dans son présent. Albane n'en a pas du tout envie. Pourtant, elle accepte de recourir à l'hypnose. Après quelques séances, quelque chose revient. Une odeur désagréable... Tandis que la vérité lui explose à la figure et brise tout sur son passage, Albane se mure dans un silence absolu et s'enfonce dans la sidération tout en donnant le change auprès de ses proches.
Jusqu'où ira sa chute avant que les signaux ne s'allument ?
Décrivant la levée périlleuse des barrières et l'effritement d'une femme blessée à mesure qu'avance l'analyse, Celle qui criait au loup nous entraîne dans une spirale infernale où la libération de la parole si souvent prônée aujourd'hui se prend le mur du silence intérieur. Doit-on pour se soigner se laisser pousser dans son passé, quitte à se perdre soi ?
Ne vous fiez pas à la couverture au rose lénifiant et à la gourmandise sucrée...
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Il y a les livres que vous êtes sûr d'avoir aimés.
Ceux que vous avez détestés, indiscutablement.
Et puis... il y a les autres...
Albane est infirmière. Elle ne compte ni ses heures, ni son énergie. Appréciée de ses collègues et de ses supérieurs. Elle qui ne réclame rien. Ne dit rien. Ni d'elle ni du reste.
Albane est maman de deux enfants. Une fille, un garçon. Dévouée, elle s'occupe d'eux aussi parfaitement qu'elle fait son travail. Mecaniquement. Parce que c'est son devoir. Parce que c'est ce qu'on attend d'elle. On ne trouverait rien à lui reprocher.
Pourtant.
Pourtant, petit à petit, son attitude déconcerte. Certaines observations. Certains comportements, notamment avec sa fille de six ans. Chez son mari, la sonnette d'alarme retentit.
Le psy ou la séparation.
L'ultimatum que redoutait tant Albane. Se retrouver seule avec ses deux enfants, qu'elle ne sait plus aimer. Ou si peu. Ou si mal.
Le passé est une marée sale.
Et celui d'Albane vous englue avec elle.
Je suis ressortie de cette lecture lessivée. Épuisée. Secouée. Avec l'envie, c'est exact, de crier au loup.
C'est la première fois, je crois, qu'un livre me met physiquement mal à l'aise.
Un récit clinique, presque au sens littéral du terme. L'auteure est au pied du lit de la patiente, et raconte, raconte, raconte.
Je suis incapable de savoir si j'ai apprécié ce roman. Je ne me souviens que de la violence. Et de ma hâte à le refermer.
Albane est une femme parfaite, du moins vu de l’extérieur. Elle maîtrise tout et ne supporte pas le moindre grain de sable dans son emploi du temps. Sa précision et son efficacité sont appréciées à l’hôpital où elle travaille en tant qu’infirmière. A la maison, c’est une autre histoire… Elle impose des règles et exige leur respect à ses enfants : Emma, 6 ans, et Arthur, 4 ans. Albane est dure avec sa fille. Elle n’a pas de geste tendre envers elle. Alors que pour son fils, elle n’est qu’amour. Pourquoi une telle différence de traitement entre ses deux enfants ? C’est ce que le lecteur apprendra au fur et à mesure de sa lecture.
Le jour où Albane « dérape », son mari exige qu’elle aille voir un psy. Elle y va à reculons, échafaudant des récits pour éviter de parler d’elle, de son enfance. Le psychiatre lui propose des séances d’hypnose qu’elle finit par accepter et qui vont bouleverser toute sa vie en mettant au jour des événements tragiques de son enfance qu’elle avait occultés de sa mémoire. Comment continuer à vivre une vie « normale » après la révélation de ce traumatisme ? Toutes ses stratégies et ses TOC mis en place ne fonctionnent plus. Elle aurait préféré vivre dans le déni plutôt que d’en avoir conscience.
Il s’agit d’un roman éprouvant pour le lecteur car on vit les tourments psychologiques d’Albane et on la voit sombrer. Au début on ne comprend pas cette femme, on peut même la détester. Puis petit à petit notre regard change. Un premier roman bouleversant, au suspense qui vous happe jusqu’à vous tirer des larmes. Je suivrai avec intérêt le second roman de cette nouvelle autrice.
Ne vous fiez pas à la couverture au rose lénifiant et à la gourmandise sucrée. Rien n'est doux ni sucré dans ce magnifique premier roman, parfaitement maîtrisé.
Albane est une infirmière, la quarantaine, citée en exemple pour son professionnalisme; elle est mariée à Sébastien qu'elle aime et a deux enfants, Emma 7ans et Arthur 4 ans. Ce tableau pourrait paraître idyllique mais Albane, en essayant de tout contrôler, cache des fragilités qui ont commencé à apparaître à la naissance d'Emma. Après un geste de trop, son mari exige qu'elle voit un psychiatre qui va faire remonter à la surface un magma incandescent enfoui depuis plus de 30 ans.
Le roman s'ouvre sur la journée de Sébastien du 28 mars 2016 et se termine sur la journée du 29 mars, en nous faisant remonter deux ans auparavant. Nous assistons à l'effondrement psychique et moral d'Albane qui a caparaçonné ses émotions , qui oscille entre le rejet de ses enfants, en particulier d'Emma et un amour excessif, une soif de protection pour sa fille qu'elle croit en danger.
Peu à peu, cette femme, en apparence, dure, sans tendresse nous apparaît dans toute sa fragilité, avec ses failles qui iront en s'élargissant jusqu'au drame. Que cette petite fille, puis femme est émouvante à vouloir protéger ses parents, y compris son père qui ne voulait pas de fille, ne lui a jamais manifesté d'amour alors qu'elle en quémandait et qui a vécu seule le traumatisme originel qui l'a détruite de l'intérieur.
L'auteure fouille les blessures d'une écriture nerveuse, sans pathos et crée une tension qui, on le pressent, ne peut que déboucher sur un terrible drame. Je referme ce roman la gorge serrée, bouleversée par le personnage d'Albane, détruite par l'absence de mots et noyée par la vérité qui jaillit, réduisant à néant toutes les protections mentales et psychiques qu'elle avait érigées, toute sa vie, pour survivre.
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