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Le 13 mai 1943 marque la fin de la campagne de Tunisie. L'Allemagne et l'Italie sont définitivement chassées d'Afrique. Deux mois plus tard, la Sicile tombe à son tour et précipite la chute de Mussolini. L'Italie tout entière met bas les armes. A partir du 9 septembre, son invasion commence doublement. Une armée allemande la traverse du nord au sud, tandis que des armées anglo-saxonnes débarquent à Salerne et à Tarente. Un mois plus tard, Naples est investie par les Alliés, tandis que les Allemands se retranchent dans le massif des Abruzzes, le long d'une ligne de défense dénommée Gustav, qui s'étend de la mer Tyrrhénienne à la mer Adriatique et barre les principales voies d'accès à Rome, et donc au reste de l'Italie et de l'Europe. Remarquablement organisée par le maréchal Kesselring, elle va permettre de stopper net les armées anglo-saxonnes dès la mi-novembre 1943. Un mois plus tard, un corps expéditionnaire français (CEF), commandé par le général Juin, est appelé en renfort et prend enfin sa part des combats. Ses succès immédiats vont permettre à cette petite armée française d'Afrique (65 000 hommes) d'occuper rapidement un secteur autonome et de s'y couvrir de gloire tout au long de l'hiver, au contraire de ses alliés anglo-saxons qui s'épuisent devant Cassino en vaines offensives. Au printemps, le haut commandement allié, désemparé, adopte enfin la véritable manoeuvre d'armée que le général Juin lui présente depuis des mois. Le 11 mai 1944, une offensive générale est lancée. Elle va conduire irrésistiblement le CEF, et les Alliés à sa suite, de Cassino à Rome, puis jusqu'en vue de Florence le 22 juillet. Des impératifs politiques et logistiques éteindront là cette épopée que le général Juin comptait poursuivre, tel Napoléon, jusqu'à Vienne et, au-delà, jusqu'au coeur de l'Allemagne. Et le retentissant débarquement du 6 juin 1944 oblitérera alors pour longtemps des mémoires des Français la geste unique de cette armée française d'Italie, de ces «Africains» de toutes origines, pourtant héroïques et victorieux et qui vont rétablir à eux seuls la France dans sa grandeur passée, parmi les cinq vainqueurs de ce conflit mondial.
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