"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Boborama est le plus grand hebdomadaire culturel français. Une institution cinquantenaire, symbole d'indépendance éditoriale et capitalistique. Le quotidien La Planète, économiquement exsangue, est quant à lui le journal de référence du pays. Quand le deuxième rachète le premier, les ennuis commencent. La Planète s'approprie les richesses de Boborama dans une fuite en avant perpétuelle, où seule compte la gestion au jour le jour d'un déficit croissant. Paul Santini, journaliste de Boborama, observe le pillage en règle de l'intérieur. Charge humoristique contre une certaine presse écrite, roman d'un réalisme documentaire, Boborama montre aussi les effets tragi-comiques de la pensée unique et du bobotisme culturel au sein d'une rédaction. Et confirme, in fine, que les patrons de gauche n'hésitent pas à utiliser les méthodes ultralibérales qu'ils fustigent à longueur d'éditos. Les journaux sont aujourd'hui gérés comme des usines de produits manufacturés. Le roman le plus drôle jamais écrit sur la presse. Toute ressemblance avec des faits ou des personnages réels ne saurait être que fortuite.
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