"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Les Bagatelles op. 126 de Beethoven sont les dernières oeuvres que Beethoven a composées pour le piano. La brièveté de chacune d'entre elles n'a d'égale que leur caractère d'esquisses visionnaires dont la modernité et l'abstraction résonnent au fil de la partition. Elles annoncent tout autant Brahms que Bartók jusqu'à Webern et même le Boulez des Notations.Aurélien Dumont a imaginé ces « autres pages » très originales et fascinantes comme des continuités de chacune des Bagatelles de Beethoven que l'on intercale telles des objets musicaux issus du matériau beethovénien en transmutation et en étroite relation avec ce dernier.On pourrait utiliser le terme de fantasme subconscient, même dans le mode de jeu qui fait apparaître tour à tour des sons bloqués par la patafix dans l'aigu et le grave, le jeu sans enfoncer totalement la touche qui fait entendre furtivement et de manière aléatoire quelques bribes du tissu beethovénien, enfin l'utilisation d'un archet électronique, EBow, qui produit des sons inouïs émergeant et disparaissant du piano comme par magie.
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