"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Vincent, à quelques mois de la fin de sa peine, coupe son bracelet électronique et se retrouve en cavale.
Il rend une visite furtive à sa fille, lui dit au revoir, lui emprunte sa voiture et roule vers Paris. Est-il devenu fou ? Veut-il se suicider ? Prépare-t-il un coup ? Il remonte à pied les Champs-Élysées, se réfugie sous un porche avec d'autres passants pendant une averse, croise le regard d'une jeune femme troublante, et reprend sa route quand la pluie cesse. Il s'arrête dans un café et commande un demi qu'il boit en récitant un poème.
Le frère de Vincent, interrogé par la police, ne connaissait pas ses projets d'évasion. Vincent lui écrivait régulièrement, des lettres se terminant toujours par un poème, mais il venait de cesser sa correspondance. Personne ne sait donc que Vincent est sorti du café et qu'il entre par la porte de service d'une boîte échangiste où, jadis, il avait des intérêts et ses habitudes. Dans la pénombre rassurante de ce refuge, il va se mettre en quête d'une arme et croiser le regard d'une femme troublante. Celle des Champs-Élysées ? Il en est certain, mais elle lui jure qu'il y a méprise. Cela ne va pas les empêcher de s'aimer, pour de vrai.
Le livre est court, le titre ne donne que peu d’élément, pourtant, il attire… Arrêter quoi ? Comment ?
L'histoire s'ouvre sur Vincent, un homme en cavale, ayant brisé son bracelet électronique quelques mois avant la fin de sa peine. Il rend rapidement visite à sa fille et disparaît, laissant planer le mystère sur ses intentions. Est-il devenu fou, cherche-t-il à se suicider, ou prépare-t-il un autre méfait ? Vincent erre dans les rues de Paris, jusqu'à ce qu'un regard troublant sous un porche lors d'une averse le mène à une boîte échangiste. Là, il espère trouver une arme, mais il trouve bien plus que cela en la personne d'Anne-Gisèle, une femme énigmatique qui nie son identité, mais avec qui il entame une relation inattendue et passionnée.
Malgré sa brièveté, ce roman est une course contre la montre, une plongée dans la vie de Vincent, un personnage complexe et attachant. On lit comme en apnée, on ne sait pas où on se trouve, on se pas où on va, mais on appuie sur l’accélérateur et on avance car on veut savoir… Le récit donne la parole à différentes personnes, on apprend plus sur Vincent, son histoire. L’introspection est émotionnelle.
Le personnage qui m’a le moins convaincu est Anne-Gisèle, bien qu'essentiel à l'intrigue. Je l'ai trouvée moins développé que Vincent par exemple, ce qui m’a empêché de m’attacher à elle. Je l’ai trouvé un peu comme transparente, peut-être trop en contraste dans mon ressenti.
Malgré sa brièveté, "Arrête, arrête" est un récit sensible qui explore des thématiques intéressantes comme la rédemption, la liberté, la poésie et l'amour. L'écriture de Serge Bramly est fluide, sans fioritures, il va à l’essentiel, rythmant la lecture qui permet de ressentir et vivre la cavale de Vincent en même temps que lui.
En bref : "Arrête, arrête" est une lecture touchante qui aborde des thèmes profonds, tout en offrant une réflexion sur la vie, l'amour et la mort. Une expérience émotionnelle avec un livre court, mais captivant.
Un roman sympathique mais trop court et trop prévisible
Le livre que je vous présente aujourd’hui a été lu dans le cadre des Matchs de la rentrée littéraire PriceMinister-Rakuten. Ma première réaction a été : « il est très court ! » Un poche de 128 pages pour 12,90€ je trouve que c’est cher payé.
C’est l’histoire de Vincent, un braqueur qui vient de passer seize années en prison. Il devait encore garder un bracelet électronique pendant seulement onze mois. Pourtant, Vincent s’est échappé en se débarrassant de son appareil. Après un crochet pour faire ses adieux à sa fille, il fonce à Paris sur les Champs-Elysées. La police est sur ses traces. Dans toute cette action, Vincent va rencontrer une déroutante jeune femme dans un club échangiste.
La question que l’on se pose est : pourquoi s’être enfui puisqu’il était si proche de la liberté ? Toute l’intrigue s’organise autour de cette question plus que classique dans les policiers. Et le problème est là. Il n’y a pas trente-six réponses possibles ce qui rend le dénouement trop prévisible.
Malgré cela, les chapitres sont courts et donnent un bon rythme au récit et j’aime beaucoup la plume de l’auteur. J’ai trouvé très joli et émouvant le petit conte dans la lettre à la fin. Même sans suspense j’ai apprécié cette lecture. Et dans cette situation, heureusement que l’histoire était si courte car elle serait vite devenue ennuyeuse autrement.
De plus, le hasard a voulu que je commence ce roman juste deux jours après la fusillade au siège de Libération et la fuite du tireur sur la plus grande avenue de Paris. Impossible, vous en conviendrez, de ne pas faire un parallèle entre les deux. De quoi vous dégoûter de traîner sur les Champs.
En conclusion, c’est une belle déception. En lisant le résumé je m’attendais à mieux.
Un roman court qui malgré sa brièveté brosse le portrait de deux personnes à la dérive : Vincent le caïd en cavale et Anne -Gisèle, la jeune femme qui ne sait pas trop où elle en est. Serge Bramly décrit aussi l'attente et l'angoisse du frère de Vincent sans nouvelle qui n'ose pas en parler en famille : sa femme se supporte pas ce frère délinquant et ses enfants ne le connaissent pas (ils ont 11 et 15 ans et Vincent a été enfermé 15 ans). Mi-roman d'amour, mi-roman noir, c'est un bouquin qui se lit très vite, très agréablement. Rien de très nouveau sans doute dans les situations, mais les personnages sont attachants et crédibles. Et le texte est plaisant, rapide, direct. S. Bramly va au plus court des actions, des sentiments sans passer par des métaphores : ses personnages n'ont pas le temps, ils vivent l'instant présent sans vraiment penser à celui qui suit. Assez compréhensible pour un fugitif recherché par la police. D'aucuns gloseront sur le format résolument court, sur le fait que l'auteur aurait pu allonger le récit en nous décrivant la traque des policiers, en faisant monter l'angoisse du frère et la tension au sein de sa famille, en y ajoutant quelques pages -chaudes ou non- sur la relation entre Vincent et Anne-Gisèle, sur leur frustration devant ces 120 pages, etc., etc. Ils auront tort, ces 120 pages sont suffisantes, elles touchent par leur humanité, les vers que cite Vincent et la concision est souvent un art difficile qui réussit sur ce livre à Serge Bramly.
En outre, une belle photo en couverture (signée de l'auteur) d'une actrice que je ne connais pas : honte à moi ! Et le début pour vous allécher :
"Les policiers ne comprenaient pas. Qu'est-ce qui lui avait pris ? Vincent avait pratiquement fini de purger sa peine. Je ne comprenais pas non plus. Deux inspecteurs. En blouson, plus jeunes que moi : la trentaine. L'un, le cheveu long, gras. L'autre, le visage flou, rien de mémorable. Leur expression disait : marre de perdre notre temps. Mes réponses ne leur plaisaient pas. Elles trahissaient moins mon ignorance, semblait-il, qu'une volonté de faire l'idiot, c'est-à-dire le malin. Vincent avait disparu, après avoir coupé son bracelet électronique. Assigné à résidence, à Nantes ? J'ignorais même qu'on lui avait accordé la conditionnelle." (p7/8)
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