"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Catalogue tout en couleur consacré à une nouvelle série de photographies grand format, avec laquelle Serrano poursuit son exploration des fonctions organiques autour du thème tabou des excréments, Shit rassemble des images d'excréments de divers animaux (de la tortue au tapir) ou d'humains, traités comme des sculptures ou des paysages et mis en scène avec les arrières-plans psychédéliques habituels de l'artiste. La construction formelle des photographies démontre à nouveau la grande maîtrise technique de Serrano, qui fait également preuve d'un sens de l'humour aigu au travers des titres des oeuvres (Bull Shit, Good Shit, Bad Shit, Same Shit, etc.).
Les photographies renouvellent évidemment une provocation récurrente dans l'art contemporain depuis les années 1960 (Piero Manzoni, Karen Finley et même Andy Warhol), mais renvoient également à l'histoire de l'art (la série de gravures des Caprices de Goya, les mouches dans les natures mortes du XVIIe siècle ; une photographie de Serrano est intitulée Hieronymus Bosch Shit).
Présentées sur le mode d'une véritable « enquête » (investigation), ces images de déchets corporels, épargnant au spectateur certains inconvénients liés à leur contemplation réelle, fascinent autant qu'elles repoussent : l'aversion initiale laisse rapidement la place à l'étonnement devant la variété des textures, des formes et des couleurs produites par des corps.
Il n'y a pas encore de discussion sur ce livre
Soyez le premier à en lancer une !
"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
L'auteur se glisse en reporter discret au sein de sa propre famille pour en dresser un portrait d'une humanité forte et fragile
Au Rwanda, l'itinéraire d'une femme entre rêve d'idéal et souvenirs destructeurs
Participez et tentez votre chance pour gagner des livres !