"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Grâce à Honoré Fia, son illustrateur de beau-frère, Adèle échappe au poison du Docteur Chou, qui transforme son prochain en bovin écervelé. Mais elle n'est pas tirée d'affaire pour autant, puisqu'un autre danger la guette : des clones explosifs qui lui ressemblent comme deux gouttes d'eau et se font sauter aux côtés de pontes du gouvernement pour lui faire porter le chapeau !
Chronique précédemment parue sur le blog www.sambabd.net
Bon, je ne vous cache pas que j’aime beaucoup Tardi et son oeuvre d’une manière générale, et Adèle Blanc-Sec en particulier. Mais c’est vrai que je trouve ça un peu dommage de terminer la série comme ça… C’est à dire par un tome qui oscille entre d’innombrables clins d’oeil et autres références aux aventures précédentes de notre héroïne et un scénario pas évident à suivre (et même impossible si l’on n’a pas lu, au minimum, le tome précédent, mais même comme ça, ce n’est pas garanti…). On a même parfois l’impression d’une sorte d’auto-célébration par l’auteur de son oeuvre…
Alors, oui, le dessin de Tardi et son Paris années 20/30 est toujours là et l’on s’en réjouit, mais, à mon humble avis, ce n’est pas suffisant pour rattraper les incohérences d’un scénario qui laisse une place démeusurée au Fantastique. Car si le Fantastique fait évidemment partie de l’univers des aventures extraordinaires d’Adèle Blanc-Sec, il ne faut pas non plus exagérer. Or, quand on arrive à ce que la quasi totalité de la population de Paris soit transformée en « vaches anthropomorphes », je crois que l’on dépasse le Fantastique pour tomber dans du pas très sérieux… pour ne pas dire du grotesque…
En fait, comme Tardi convoque pas mal de personnages importants des tomes précédents, il rappelle aussi plusieurs des éléments fantastiques qui avaient fait le sel des ces aventures, mais il me semble que le mélange ne prend pas et tourne finalement à la confusion bien plus qu’à la conclusion…
Bon, vous l’aurez compris, je n’ai vraiment pas pris de plaisir à lire cette BD d’une série et d’un auteur que j’admire pourtant au plus au point, d’où la profondeur de ma déception…
A la dernière planche Tardi nous averti :
"Ainsi s'achèvent pour toujours, les Aventures Extraordinaires d'Adèle Blanc-Sec.
Gare aux faussaires qui seraient tenté(e)s d'y donner suite !!!"
Et ce 10 ème (et donc dernier) opus est encore plus foutraque que les précédents avec en prime la multiplication des références (en les citant) ... par ordre de citation ; Tardi dans ses œuvres :
- le noyé à deux têtes (volume 6)
- Le savant fou (3)
- Tous des monstres (7)
- Adèle et la bête (1)
- Le labyrinthe infernal (9)
- Le mystère des profondeurs (8)
- Momies en folies (4)
- Le secret de la salamandre (5)
Et au passage Tardi en rajoute d'autres de son univers avec "Le cri du peuple"
Et l'histoire ... une épidémie transforme les humains, après avoir des tentacules qui sortent des oreilles, en bœufs neuneus. Sans compter la multiplication de clones de la belle adèle qui ont la particularité d'exploser. C'est la pagaille à Paris et à l'académie française et à l'Institut où il n'y a plus que des momies (toute ressemblance ...) car les momies n'ayant "plus d'peau sur les os" résistent à l'épidémie : c'est "la revanche des momies". La police enquête, Adèle a mal aux dents, elle se rapproche de "la" Momie qui rajeunie et ... mais lisez le donc cet opus, qui moins que l'histoire encore plus "barge" que d'autres histoires d'Adèle, garde son unité (même si parfois on se demande où nous allons au point de se demander si Tardi ne nous fait pas un burn out !) ... mais faut quand même aimer l'univers d'Adèle.
Au fait, à la fin de l'histoire, s'échappent du Jardin des Plantes des "Milnesium Tardigradum" qui vont couvrir la planète ...
Et pour ceux qui croiraient que tardi nous fait un gradum ... Et bien non, même si je ne l'ai pas rencontré, il existe : le "Milnesium Tardigradum" est un Tardigrade (aussi appelé "Ours d'Eau" ou "Porcelet de mousse"). Le milnesium Tardigradum se reproduit sexuellement et par parthénogénèse (mais on n'a pas pu observer l'animal à l'action). Il a 8 pattes, peut mesurer jusqu'à 0,7 mm, et pour le Milnesium a comme signe distinctif des griffes ...
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