Journée des droits des femmes #8mars #JIF #JourneeDesFemmes 2018 #IWD
Journée des droits des femmes #8mars #JIF #JourneeDesFemmes 2018 #IWD
Entretien avec Dominique Bourgois, directrice des éditions Christian Bourgois
La prise de Rome, le destin de Louis XVI ou la ruée vers l’or, quoi de plus passionnant. De l’action, des intrigues, des rebondissements, plus qu’un peplum, la littérature en offre à foison. Allons à l'essentiel...
Le premier roman pour Toni Morrison à 39 ans, qui recevra plus tard le Prix Pulitzer en 1988 et le Prix Nobel de Littérature en 1993. L’œil le plus bleu, avec un départ fracassant : « ...Pecola allait avoir le bébé de son père... », l’on rentre rapidement dans le vif du sujet, ou plutôt des sujets. Les années quarante, point central d’une petite ville Lorain (Ohio), où se trouve une petite maison verte qui abrite une famille avec deux petites filles, que l’on suit au cours des quatre saisons.
Une immersion totale dans le monde de la « négritude », avec comme pour tout les peuples, la difficulté de vivre, la difficulté de s’intégrer, la difficulté de se satisfaire de sa condition sociale. L’auteure avec des mots durs, parfois crus, relate sans fioriture la vie quotidienne, les désirs et le quotidien de ces pauvres gens.
Une approche directe dans le vécu des personnes noires, leurs aspirations à copier le mode du monde « idyllique » blanc. Mais les mêmes travers existences où que ce soient : l’alcoolisme, la violence conjugale, le racisme sur le sujet du métissage, le viol et l’inceste. Cette évocation de la difficulté à vivre, amène l’auteure à se poser la question prépondérante : pourquoi les noirs doivent-ils être inférieurs ?Que nous manquent-ils ? Pourquoi une petite fille noire souhaite-t-elle ardemment avoir des cheveux blonds et des yeux bleus ?
Un style direct et parfois décousu, mais qui pourtant permet de mettre en exergue les émotions, les pensées de chacun des personnages. Une plongée sur le territoire des incertitudes où l’avenir représente le seul espoir. Ce roman de Toni Morrison a le mérite de nous faire partager cette immersion dans son monde, appréhender la complexité de cet antagonisme qui dure depuis trop longtemps, et en ce sens la lecture de ce roman est bénéfique.
Frieda et Claudia sont soeurs. L’une n’aimait pas les poupées aux cheveux blonds. L’autre rêvait d’avoir les yeux aussi bleus que les petites filles blanches. Détestait Shirley Temple et finalement se mettait à l’adorer … Frieda et Claudia grandissent dans une relation très fusionnelle, au sein d’une communauté noire pour qui rien n’est facile …
Dans ce foyer plus que modeste, les parents n’ont guère le temps de se montrer affectueux. On y héberge – bien plus par besoin que par charité – un homme entre deux âges (Henry Washington) qui surnomment les fillettes : Greta Garbo et Ginger Rogers. Récemment, une dame (blanche) des services sociaux a confié à leur mère une malheureuse gamine d’une douzaine d’années (Pecola) dont le père (Cholly Breedlove) est en prison. Pecola attend la naissance du bébé que ce dernier lui a fait, un jour de beuverie …
Les romans de la talentueuse Toni Morrison sont généralement aussi sombres que son écriture est singulière. La gente féminine en est – la plupart du temps – victime. Celui-ci, (qui est le tout premier de sa carrière d’écrivaine) n’y fait donc pas exception …
J’ai eu – je dois le dire – un petit peu de mal à suivre les confidences de la jeune narratrice (Claudia) Confidences qui, mêlées à des souvenirs du passé dans un style littéraire plutôt alambiqué, semblaient un peu « confuses » … Ce qui n’empêche pas ce roman de provoquer l’empathie du lecteur … Pas mon préféré – toutefois – de l’auteure.
Partons à la découverte de Toni Morrisson, autrice américaine 1931-2019, au travers de son roman « Un don ».
Toutefois c’est grâce à « Beloved » qu’elle a assis sa réputation, couronné en 1988 du Prix Pulitzer. Elle obtient le Prix Nobel de littérature en 1993.
Notre histoire nous emmène en Virginie à la fin du XVIIème siècle, dans une Amérique en construction. Les premières colonies se forment. Du vieux continent une population hétéroclite, formée de volontaires en quête d’aventures et de fortune, mais aussi de tous les indésirables, brigands, prostitués, enfants non voulus vendus, débarque sur ce nouveau territoire. Les pionniers doivent « défricher » au propre comme au figuré, chassant les autochtones ou se les asservissant pour créer leur domaine. Se regroupant, bien souvent, autour de communautés religieuses aux règles très strictes caractérisées par une étroitesse d’esprit.
Jacob Vaark, colon néerlandais d’origine modeste, a hérité d’un parent de façon inattendue. Il essaie de développer une petite ferme avec plus ou moins de réussite, il possède plus d’appétence pour le négoce. Pour pallier sa solitude et gérer l’exploitation, il souhaite acheter une épouse vierge et en bonne santé. C’est ainsi que Rebekka, jeune anglaise de 16 ans vendue par son père entre dans sa vie. Le couple, non conformiste, compte bien organiser leur petite affaire selon leurs idées et s’affranchit de toutes doctrines religieuses. D’un esprit assez large, ils vont fonder une sorte d’arche de Noë, ils s’entourent de trois jeunes femmes, domestiques plus qu’esclaves, Lina servante amérindienne, seule survivante de sa tribu, qui deviendra une sorte de gouvernante, Sorrow une métisse naufragée et Florens jeune enfant d’origine africaine, troquée suite à une dette d’un planteur de tabac envers Jacob.
Toni Morrisson donne, tour à tour, la parole à chaque personnage et nous dépeint des portraits bouleversants ballotés dans cet univers hostile. Par petites touches successives, chaque protagoniste apporte sa petite pierre à l’histoire du domaine. Une fine étude de la servitude, des liens mères-enfants et plus généralement des mœurs de l’époque en cette Amérique naissante.
Avec Toni Morrison, je suis un homme noir, rentré de la guerre de Corée, perdu, victime de racisme, protecteur avec sa jeune sœur, dans l’Amérique des années 50.
Juste la vie.
Dans ce recueil de 13 nouvelles, la jeune autrice mexicaine frappe fort mais juste
Une fiction historique glaçante et inoubliable, aux confins de l’Antarctique
Découvrez les derniers trésors littéraires de l'année !
"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"