Passionné(e) de lecture ? Inscrivez-vous gratuitement ou connectez-vous pour rejoindre la communauté et bénéficier de toutes les fonctionnalités du site !  

L'Oeil le plus bleu

Couverture du livre « L'Oeil le plus bleu » de Toni Morrison aux éditions 10/18
  • Date de parution :
  • Editeur : 10/18
  • EAN : 9782264047991
  • Série : (-)
  • Support : Poche
Résumé:

À Lorain, dans l'Ohio des années 40, deux fillettes noires, grandissent côte à côte. La première déteste les poupées blondes. L'autre idolâtre Shirley Temple et rêve d'avoir les yeux bleus. Mais face à la réalité féroce d'une Amérique Blanche, le rêve de beauté d'une petite fille est un leurre... Voir plus

À Lorain, dans l'Ohio des années 40, deux fillettes noires, grandissent côte à côte. La première déteste les poupées blondes. L'autre idolâtre Shirley Temple et rêve d'avoir les yeux bleus. Mais face à la réalité féroce d'une Amérique Blanche, le rêve de beauté d'une petite fille est un leurre qui ne cède le pas qu'à la folie. Le saisissant premier roman de Toni Morrison.



"Tous les thèmes essentiels de son oeuvre sont là, en germe dans ce roman où les femmes sont les gardiennes d'une identité malmenée dans une terre hostile où les marguerites ne poussent pas."

Le Monde

Donner votre avis

Avis (7)

  • Le premier roman pour Toni Morrison à 39 ans, qui recevra plus tard le Prix Pulitzer en 1988 et le Prix Nobel de Littérature en 1993. L’œil le plus bleu, avec un départ fracassant : « ...Pecola allait avoir le bébé de son père... », l’on rentre rapidement dans le vif du sujet, ou plutôt des...
    Voir plus

    Le premier roman pour Toni Morrison à 39 ans, qui recevra plus tard le Prix Pulitzer en 1988 et le Prix Nobel de Littérature en 1993. L’œil le plus bleu, avec un départ fracassant : « ...Pecola allait avoir le bébé de son père... », l’on rentre rapidement dans le vif du sujet, ou plutôt des sujets. Les années quarante, point central d’une petite ville Lorain (Ohio), où se trouve une petite maison verte qui abrite une famille avec deux petites filles, que l’on suit au cours des quatre saisons.

    Une immersion totale dans le monde de la « négritude », avec comme pour tout les peuples, la difficulté de vivre, la difficulté de s’intégrer, la difficulté de se satisfaire de sa condition sociale. L’auteure avec des mots durs, parfois crus, relate sans fioriture la vie quotidienne, les désirs et le quotidien de ces pauvres gens.

    Une approche directe dans le vécu des personnes noires, leurs aspirations à copier le mode du monde « idyllique » blanc. Mais les mêmes travers existences où que ce soient : l’alcoolisme, la violence conjugale, le racisme sur le sujet du métissage, le viol et l’inceste. Cette évocation de la difficulté à vivre, amène l’auteure à se poser la question prépondérante : pourquoi les noirs doivent-ils être inférieurs ?Que nous manquent-ils ? Pourquoi une petite fille noire souhaite-t-elle ardemment avoir des cheveux blonds et des yeux bleus ?

    Un style direct et parfois décousu, mais qui pourtant permet de mettre en exergue les émotions, les pensées de chacun des personnages. Une plongée sur le territoire des incertitudes où l’avenir représente le seul espoir. Ce roman de Toni Morrison a le mérite de nous faire partager cette immersion dans son monde, appréhender la complexité de cet antagonisme qui dure depuis trop longtemps, et en ce sens la lecture de ce roman est bénéfique.

    thumb_up J'aime comment Réagir (0)
  • Frieda et Claudia sont soeurs. L’une n’aimait pas les poupées aux cheveux blonds. L’autre rêvait d’avoir les yeux aussi bleus que les petites filles blanches. Détestait Shirley Temple et finalement se mettait à l’adorer … Frieda et Claudia grandissent dans une relation très fusionnelle, au sein...
    Voir plus

    Frieda et Claudia sont soeurs. L’une n’aimait pas les poupées aux cheveux blonds. L’autre rêvait d’avoir les yeux aussi bleus que les petites filles blanches. Détestait Shirley Temple et finalement se mettait à l’adorer … Frieda et Claudia grandissent dans une relation très fusionnelle, au sein d’une communauté noire pour qui rien n’est facile …

    Dans ce foyer plus que modeste, les parents n’ont guère le temps de se montrer affectueux. On y héberge – bien plus par besoin que par charité – un homme entre deux âges (Henry Washington) qui surnomment les fillettes : Greta Garbo et Ginger Rogers. Récemment, une dame (blanche) des services sociaux a confié à leur mère une malheureuse gamine d’une douzaine d’années (Pecola) dont le père (Cholly Breedlove) est en prison. Pecola attend la naissance du bébé que ce dernier lui a fait, un jour de beuverie …

    Les romans de la talentueuse Toni Morrison sont généralement aussi sombres que son écriture est singulière. La gente féminine en est – la plupart du temps – victime. Celui-ci, (qui est le tout premier de sa carrière d’écrivaine) n’y fait donc pas exception …

    J’ai eu – je dois le dire – un petit peu de mal à suivre les confidences de la jeune narratrice (Claudia) Confidences qui, mêlées à des souvenirs du passé dans un style littéraire plutôt alambiqué, semblaient un peu « confuses » … Ce qui n’empêche pas ce roman de provoquer l’empathie du lecteur … Pas mon préféré – toutefois – de l’auteure.

    thumb_up J'aime comment Réagir (0)
  • Toni Morrison grande prêtresse la langue au service des brûlures et les petites filles à l’œil marron d’engranger en chair les corps qui ne devraient pas se construire avec dans le ventre ce qui ne devrait pas et la construction imparable identifiable y revenir et chaque fois le délice au bout...
    Voir plus

    Toni Morrison grande prêtresse la langue au service des brûlures et les petites filles à l’œil marron d’engranger en chair les corps qui ne devraient pas se construire avec dans le ventre ce qui ne devrait pas et la construction imparable identifiable y revenir et chaque fois le délice au bout des dents autant que l’effroi
    Dire dire dire les petites filles percutées la couleur qui trahit les mots festoient et s’accrochent
    Toni Morrison prêtresse grande toujours à re découvrir encore pour comprendre plus grand le monde à pleine peau

    pour poursuivre autour :
    https://www.radiofrance.fr/franceculture/podcasts/serie-avoir-raison-avec-toni-morrison

    thumb_up J'aime comment Réagir (0)
  • , ce livre
    met en scène des fillettes de 10-12 ans, des fillettes noires dans une Amérique blanche. Et toute la violence vécue et ressentie, directe ou sournoise, qu'elles subissent à cause de leur couleur de peau m'est apparue dans toute sa brutalité.
    La pauvreté, l'indifférence des autres...
    Voir plus

    , ce livre
    met en scène des fillettes de 10-12 ans, des fillettes noires dans une Amérique blanche. Et toute la violence vécue et ressentie, directe ou sournoise, qu'elles subissent à cause de leur couleur de peau m'est apparue dans toute sa brutalité.
    La pauvreté, l'indifférence des autres qui rend invisible, le sentiment d'infériorité intériorisé qui provoque la détestation de soi et fait naître la haine...tout ça, à travers le regard de ces fillettes, m'a profondément ébranlée. Des trajectoires, des vies accidentées, des destins malmenés dès leur origine, qui ouvrent sur des existences compliquées.
    L'écriture de l'auteur retranscrit avec justesse la naïveté et la candeur rapidement mises à mal, les paradoxes et les injustices.
    Ce livre m'a beaucoup beaucoup marquée...

    thumb_up J'aime comment Réagir (0)
  • L'oeil le plus bleu est le premier roman de Toni Morrison. C'est noir, très noir. L'histoire d'une petite fille en mal d'amour, repoussée, moquée, violée. Elle pense qu'avoir les yeux bleus lui permettrait d'être aimée.
    Il y a aussi le regard de la narratrice, une autre petite fille, qui a une...
    Voir plus

    L'oeil le plus bleu est le premier roman de Toni Morrison. C'est noir, très noir. L'histoire d'une petite fille en mal d'amour, repoussée, moquée, violée. Elle pense qu'avoir les yeux bleus lui permettrait d'être aimée.
    Il y a aussi le regard de la narratrice, une autre petite fille, qui a une vision distanciée de cela. D'ailleurs, elle n'aime pas les jolies petites filles et elle apprécie Pecola même sans ses yeux bleus.
    On y croise la misère, la saleté, le racisme. Le style est vraiment parfait et les phrases magnifiques. Par contre, le parti pris de passer d'un personnage à l'autre, les aller-retours dans les époques, les digressions m'ont parfois perdue et, pour moi, ont nuit à la force du récit.

    thumb_up J'aime comment Réagir (0)
  • Encore une belle histoire de Toni Morrison.
    Et cette fois-ci elle ne nous égare pas trop dans les méandres des personnages, même si, comme dans ses romans suivants, on ne sait jamais qui parle en commençant un chapitre.
    J’ai trouvé que c’était plus fluide et moins alambiqué que dans les...
    Voir plus

    Encore une belle histoire de Toni Morrison.
    Et cette fois-ci elle ne nous égare pas trop dans les méandres des personnages, même si, comme dans ses romans suivants, on ne sait jamais qui parle en commençant un chapitre.
    J’ai trouvé que c’était plus fluide et moins alambiqué que dans les autres.
    On retrouve le thème de la condition des noirs dans la société américaine.
    Cette fois-ci c’est à travers deux familles, celle de deux jeunes sœurs, Frieda et Claudia, et celle de Pecola et de son père alcoolique.
    Les petites ritournelles en tête de plusieurs chapitres sont assez lancinantes. Les mots sont liés, sans espaces entre eux.
    Quel talent elle a pour nous plonger dans des destins incertains et chaotiques !
    C’est très réaliste et lucide, poignant et désespérant.

    thumb_up J'aime comment Réagir (0)
  • Le tout se passe en 1941 dans le sud des Etats Unis. L'auteur a placé en exergue de l'ouvrage une sorte de petite comptine dans le but de nous installer dans l'ambiance d'entrée de jeu. Il s'agit d'une petite fille noire qui rêverait d'avoir les yeux bleus, d'un homme qui n'ayant jamais eu de...
    Voir plus

    Le tout se passe en 1941 dans le sud des Etats Unis. L'auteur a placé en exergue de l'ouvrage une sorte de petite comptine dans le but de nous installer dans l'ambiance d'entrée de jeu. Il s'agit d'une petite fille noire qui rêverait d'avoir les yeux bleus, d'un homme qui n'ayant jamais eu de modèle parentale passe son temps à s'enivrer et d'un drame en fin de parcours. Il s'agit du premier roman de Toni Morrison et elle s'en sort plutôt bien, étant donné sa très bonne maîtrise de la construction du récit. Cela me fait penser à un kaléidoscope où chaque couleur refléterait un passage clef du livre. C'est un travail presque sociologique sur la communauté afro-américaine de la période post-esclavagiste. Il est remarquable de voir à quel point elle a une connaissance complète de son sujet d'analyse parce qu'il s'agit bien d'analyse d'un point de vue de l'enfant. Un très bon premier roman.

    thumb_up J'aime comment Réagir (0)

Donnez votre avis sur ce livre

Pour donner votre avis vous devez vous identifier, ou vous inscrire si vous n'avez pas encore de compte.