"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
CAPTIVANT
Quel page-turner.
Une petite fille a disparu il y a un an, l'enquête est terminée, son assassin a avoué mais voila qu'un serial killer sème des cadavres sur son passage et le doute s'installe.
2 flics, un homme et une femme avec leurs failles et leurs désaccords vont se lancer dans cette course contre la montre.
Le système danois va en prendre pour son grade.
Les courts chapitres s'enchaînent.
C'est haletant et captivant.
Du suspense, des personnages haut en couleurs et une intrigue à la hauteur.
C'est un premier roman. Chapeau !
Cela fait un an que la fille de 12 ans de la ministre danoise des Affaires Sociales, Rosa Hartung, a disparue. Un homme a bien été arrêté, il a avoué le meurtre de la gamine mais n’a jamais révélé où se trouvait son corps. Interné en institut psychiatrique il prétend ne plus se rappeler où il a enterré Kristine Hartung. La découverte du cadavre mutilé d’une femme de la banlieue de Copenhague le jour même où Rosa Hartung reprend ses fonctions ministérielles pourrait n’avoir aucun rapport, sauf que tout près du cadavre se trouve un petit bonhomme fabriqué avec des marrons et que sur ces marrons, la police scientifique identifie une empreinte, celle de Kristine Hartung. Sur le point de changer d’affectation et affublé d’un partenaire temporaire en apparence très dilettante, l’enquêtrice Naia Thulin entame sa dernière enquête criminelle, elle n’imagine pas jusqu’où cette enquête va l’amener.
Adapté (très fidèlement) en minisérie Netflix sous le même titre, « Octobre » est un roman bien « dodu »: 130 chapitres et près de 750 pages ! Et pourtant, c’est là qu’on voit qu’on a à faire à un bon roman noir bien troussé : jamais on ne décroche. L’histoire est un peu compliquée, elle met en scène deux faits divers qui semblent n’avoir aucun rapport et pourtant, tout doucement, par petites touches et petits détails, le fil qui les relie devient de plus en plus apparent. Pourquoi les empreintes d’une gamine disparue depuis un bon moment apparaissent sur des objets relatifs à des meurtres récents de femmes qui semblent (en apparence) bien sous tout rapport ? Il faut toute la pugnacité de deux enquêteurs très mal assortis pour deviner ce lien. La première est une femme flic qui ne fait pas l’unanimité dans une équipe encore très machiste, elle veut quitter le terrain pour mieux s’occuper de sa fille, et cette enquête est la dernière avant sa mutation. Son coéquipier est un flic d’Europol en délicatesse avec l’institution européenne, il est sous le coup d’une procédure disciplinaire dont on ne sait rien et en attendant que son sort soit fixé, il végète dans la police de Copenhague. Si sa personnalité à elle est visible, et assez attachante, lui est insondable, secret, vaguement antipathique aussi. Ce sont deux enquêteurs en transit, mal aimés ‘et qui ne s’entendent pas vraiment) et en apparence bien peu motivés qui se lancent dans cette enquête protéiforme. Les thèmes soulevés ici sont des thèmes maintes fois traités par les polars scandinaves : les déviances de tout genre, les violences familiales, les perversions sadiques mal réprimées, les traumatismes d’enfance. C’est malsain, glauque même par moment, et même carrément sordides au fur et à mesure que l’o n s’approche d’un dénouement qui sera (forcément) violent. Le coup de théâtre final est totalement imprévisible, l’explication psychologique vaut ce qu’elle vaut mais dans l’ensemble, je trouve que cela tient la route et forme un ensemble assez cohérent. Facile à lire, avec assez peu de personnages, écrit dans un style efficace sans abuser des artifices du genre (cliffhangers de fin de chapitres par exemple), « Octobre » fait invariablement penser à la série « The Killing » dans sa construction (l’intrigue se concentre sur quelques jours) et la psychologie des enquêteurs. C’est normal, Soren Sveitrup est également le scénariste de cette épatante série que je conseille vivement. J’ai apprécié ce roman jusqu’à sa toute dernière phrase, lourde de sens et qui fait froid dans le dos : du polar scandinave pur sucre comme on l’aime !
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