Bien loin de l'image renvoyée par le cinéma et la peinture, la vie sexuelle des romains de l'Antiquité est très différente de la sexualité débridée qu'on imagine.
De plus, les catégories sexuelles sur lesquelles se base la société occidentale - hétérosexualité, bisexualité, homosexualité - n'avaient pas cours à Rome. La différence s'y fondait sur le statut social des individus et sur les catégories d'âge qui impliquent un rôle sexuel à tenir : celui, actif, du citoyen libre mâle adulte, et celui, passif, de tous ceux qui lui sont soumis (matrones respectables, courtisanes libérées, enfants, prostituées, acteurs et esclaves des deux sexes).
A travers l'étude de nombreux textes dont certains particulièrement drôles et savoureux et d'autres, juridiques et moralisateurs, Géraldine Puccini explore la sphère intime des romains dont bien des aspects dépayseront le lecteur contemporain.
En cherchant à analyser la sexualité par des angles de vue variés comme l'institution du mariage, les relations sexuelles hors mariage, les amours masculines, l'inceste, les discours juridiques et médicaux sur la sexualité, celui des discours des philosophes et des historiens, aussi bien que la conception de l'érotisme à Rome, elle pose un regard objectif sur la culture romaine, dont bien des éléments ont été intégrés tels quels par le christianisme et donc notre monde occidental actuel. C'est un essai passionnant, à lire absolument !
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