"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Quand le thriller prend des airs de road movie dans le creux d’un air de Noir Désir.
Imagine charmant lecteur assidu de mes chroniques, une fuite de Lille à la Savoie.
Comme elle vient
… C’est cruel et sans fard
Ça choisit pas, merci pour eux
Voila pour les oreilles. La playlist gorgée de testostérone, la musique se propage sous forme d’ondes. Et le roman devient un objet vibrant.
Quelques personnages meurtris par la vie entrent dans la danse. Ils entrent en résonnance. Ils ne sont que failles et déchirures dans l’attente d’une improbable rédemption. Un quadra mystérieux, une adolescente perdue, un jeune flic et des gitans. Une traversée du pays, parfois tendre souvent violente qui réunit ces écorchés.
Dans un style vif, saupoudré d’humour, armé d’une B.O qui n’est pas sans se réclamer de clins d’oeil littéraires et cinématographiques, Olivier Vanderbecq nous livre deux narrateurs. Pierre, la quarantaine, froid, méticuleux, loyal, il a tout perdu. Il est devenu homme de main. Il respire la classe et le respect. Il s’exprime comme tel. L’autre, c’est Damien Glob, 29 ans, flic, alcoolique et violent. Il glisse sur une pente fatale. Sa manière de s’exprimer s’en ressent. Au milieu, Alicia, 13 ans, battue par son truand de père, rejetée par sa mère. Autour une communauté de gitans où le respect de la parole pose un homme.
Un vol de voiture et tout se vrille. Il s’agit de survivre au cœur d’un règlement de compte. Le roman bascule dans un univers violent. Le style se fait direct. L’action, elle ne semble pas faite pour s’arrêter. Pourtant, au milieu de ces phrases courtes, comme un staccato de HK et de Glock, Pierre et Damien se racontent lors de flash-backs. Le poids des regrets, de la douleur. L’humanité des personnages transpire lors de ces monologues. Il se découvre et nous ouvre alors un nouvel angle de vision. C’est, il me semble un des atouts de Les Ecorchés Vifs. Savoir osciller entre la brutalité et ces trous de l’âme de ces deux hommes. La vie les a rendu ainsi. Coupables d’avoir jeté l’éponge ou levé la main ? Victimes d’un système qui s’est refermé sur eux. Alicia devient alors davantage un brin d’air frais.
Hosanna, Hosanna
Et en route pour la joie
Nota les nombreuses coquilles me semblent malgré tout dommageable au texte. C’est une surprise de la part de Fleur Sauvage.
Merci beaucoup à l'auteur qui a eu la gentillesse de nous proposer son roman lors de notre concours de la Rentrée 2014. Merci pour son écoute et son humour.
Merci pour sa patience, car j'ai trainé dans ma lecture...
J'ai vraiment beaucoup aimé la "cavale" de ces deux écorchés vifs se battant contre leurs démons internes. Ils ne sont pas dans le même camp, l'un truand, l'autre flic et pourtant ils ont beaucoup en commun et ils cherchent tous deux une rédemption (une rachat de leurs fautes et erreurs, le pardon, à aller vers le bien... vers un bonheur perdu ou non encore trouvé).
Pierre, truand, ancien légionnaire, la quarantaine passé. Il avait une vie de famille avant, il avait l'amour, l'équilibre, tout ce dont on rêve et il a brusquement tout perdu. Tout a basculé, il s'est alors égaré. Ses blessures passées sont revenues le hanter, sa rage d'enfant unique écrasé par une famille qui demande la perfection, toute cette violence enfouie en lui et qu'il avait difficilement réussit à canaliser, tout a refait surface...
"Je ne serai qu'un écorché désespéré parmi tant d'autres. Errant de par le monde en quête de la fin. Un vagabond. L'oubli ne s'est pas montré et la rédemption n'est par venue" (page 285)
A la moitié de la lecture, on fait connaissance avec le lieutenant Damien Glob, 29 ans, il n'a pas de vie de famille, il est incapable de s'aimer et d'aimer... c'est un handicapé des sentiments... Il a le flair et l'inconscience, cette folie qui le pousse toujours plus loin dans la résolution des enquêtes irrésolues, il est bafoué par sa hiérarchie qui désapprouve ses méthodes. C'est le vilain petit canard, celui que l'on fuit. D'ailleurs il se fuit, il culpabilise, il boit plus que raison...
"Bousillé par son enfance, ravagé par un profond besoin d'exister et de briller dans tout ce qu'il entreprend (c'est ce que dit son psy) (page. 155)
Ils sont tous deux détruits de l'intérieur, tous les deux malmenés par la vie, ce sont des fauves, ils ont une revanche à prendre, blessés par leur éducation, par des pères trop autoritaires et castrateurs. J'ai parfois eu l'impression que i Damien étant l'avant-Pierre...
"Des années à refuser ma nature, à accepter mes frustrations et mes manques" (page 266)
Pas étonnant qu'ils se reconnaissent" lorsqu'ils se rencontrent.
"Flic ou criminel, face à un flingue, quelle est la différence ?" - Les Infiltrés (page 153)
Et au milieu de toute cette violence, il y a Alicia, 14 ans...
Qui est-elle ? Que va-t-il lui arriver ?
Il faut le lire pour le savoir...
Je vous le conseilles vivement.
Pour conclure, je dirais que dans ce roman, il y a le son et l'image, il y a de l'action : Pierre est un peu comme Liam Nesson dans 'Taken' : un professionnel, il sait les failles de ses ennemis, il contrôle (ou presque) la situation et la tourne à son avantage.
Les scènes de fusillades et d'affrontements sont percutantes, les courses poursuites haletantes et les échanges verbaux incisifs.
Dans ce roman, il y a la richesse des introspections : les confidences de l'un et l'autre. Leurs failles sont si bien retranscrites, cela donne de l’épaisseur aux personnages, on ressens leur sensibilité exacerbée d'où découle cette rage, ce besoin de tout contrôler, d'être autre... de tout détruire... pour reconstruire ?
Ces écorchés vifs ont attachants. Il y a de l'humanité en eux malgré toute la violence accumulée
J'ai aimé aussi les petites citations littéraires, cinéma et paroles de chansons, réflexions sur la vie, ces mots posés au bon moment en filigrane.
Et donc que se passe t-il réellement dans ce roman ?
DOnc... COUP DE COEUR et.. il y a une suite, c'est actuellement en écriture..
Et il y en aura un 3ème, c'est une trilogie.
.... VIVEMENT !
Une première partie qui vous plonge de suite dans cette envie de dévorer les pages sans s'arrêter. Un personnage inconnu dont on connaît le prénom a la fin celle-ci , qui nous fait vivre une journée mais surtout une soirée très mouvementée.Dans la deuxième partie vous ferez connaissance de Damien 29 ans, un jeune flic alcoolique de la SRPJ de Lille tout sa agrémenter d'une communauté de Gitans qu'ils croisent tous les deux sur leur route . Je ne vais pas en dire trop pour ne pas tout dévoiler du livre même si l'envie me démange mais de pages en pages vous allez être plongés dans un monde peuplé de balles qui vous plongera dans un univers addictif !!!Avis aux lecteurs ! Si vous avez envie ou l'occasion de croiser la route de ce livre, foncez !!!!!
Je ne connaissais pas encore les livres de Olivier Vanderbercq donc j'étais ravie de m'inscrire pour recevoir ce livre voyageur.
Je l'ai lu dès que je l'ai reçu pour ne pas le faire traîner en route...
Le décor est rapidement planté et m'a même surpris au début car on a l'impression d'être de suite à 100 à l'heure (peut-être l'effet de la "grosse" voiture décrite dans le récit !) ... Je ne pensais pas aller si vite mais je me suis prise dans l'histoire et surtout j'ai apprécié que l'auteur prenne le temps de faire ressortir la psychologie des personnages bien que l'ensemble du roman aille vite par ailleurs.
Chacun est habité par ses démons et fait en sorte de vivre avec mais parfois le sort s'acharne et rappelle à notre mémoire que rien n'est jamais facile...
On a l'impression de suivre un tournage de film et qu'à chaque instant le metteur en scène va dire "coupez", sauf que là le carnage est tel qu'il est impossible d'arrêter l'histoire tant que Pierre n'a pas fait son travail jusqu'au bout...
Lorsqu'on arrive à la fin du livre c'est comme si on avait rétrogradé pour revenir à une vitesse normale et que l'on reprend un peu notre respiration...
J'ai trouvé l'écriture fluide et le style très dynamique. Je ne me suis pas ennuyée du tout.
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