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Olivier Truc

Olivier Truc

Olivier Truc est journaliste depuis 1986, il vit à Stockholm depuis 1994 où il est le correspondant du Monde et du Point, après avoir travaillé à Libération. Spécialiste des pays baltes, il est aussi documentariste pour la radio et la télévision. Il est l'auteur de la biographie d'un rescapé fran...

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Olivier Truc est journaliste depuis 1986, il vit à Stockholm depuis 1994 où il est le correspondant du Monde et du Point, après avoir travaillé à Libération. Spécialiste des pays baltes, il est aussi documentariste pour la radio et la télévision. Il est l'auteur de la biographie d'un rescapé français du goulag, L'Imposteur (Calmann-Lévy).

Vidéos relatives à l'auteur

  • Olivier Truc, le conteur de polars nordiques

    La Montagne rouge, dernier né de la plume d'Olivier Truc, est en quelque sorte l'apogée d'une série aussi brûlante que la glace sur la peau. Une ode aux grands espaces ouatés, une reconnaissance du combattant en quête d'identité. Le dernier Lapon...

Articles en lien avec Olivier Truc (2)

Avis sur cet auteur (107)

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    Couverture du livre « Le premier renne » de Olivier Truc aux éditions Metailie

    Bruno Menetrier sur Le premier renne de Olivier Truc

    L'auteur, le livre (432 pages, août 2024) :
    Olivier Truc c'est notre frenchy devenu l'ami des rennes et des lapons : il vit depuis de nombreuses années en Suède, à Stockholm, où il a été correspondant pour le Monde.
    C'est la série "La police des rennes" (une sorte de police rurale de l'ethnie...
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    L'auteur, le livre (432 pages, août 2024) :
    Olivier Truc c'est notre frenchy devenu l'ami des rennes et des lapons : il vit depuis de nombreuses années en Suède, à Stockholm, où il a été correspondant pour le Monde.
    C'est la série "La police des rennes" (une sorte de police rurale de l'ethnie Sami) qui a placé cet écrivain en haut de nos étagères de polars.
    Aujourd'hui sur les traces de ce Premier renne, Olivier Truc nous emmène à Kiruna, la plus grande mine d'Europe.
    C'est sans doute l'épisode le plus abouti de la série (mais il peut se lire seul) qui vous plaira si vous voulez voyager, découvrir des cultures différentes, faire plus ample connaissance avec le dernier peuple autochtone d'Europe, suivre les nomades et leurs troupeaux de rennes, comprendre les enjeux géostratégiques autour des gisements de terres rares, et tout ça sans quitter votre fauteuil en feuilletant un bon bouquin doté d'une intrigue solide.
    En chemin, Olivier Truc fera référence à un autre de ses bouquins : le cartographe des Indes boréales qui conte l'histoire d'un basque parti cartographier les mines d'argent de Scandinavie au XVII° : les ennuis du peuple Sami ne datent pas d'hier.

    Le contexte :
    Après Franck Thilliez qui nous emmenait au nord du Québec (Norferville, mai 2024), dans les mines de la Fosse du Labrador, c'est au tour d'Olivier Truc de nous faire visiter la mine de Kiruna, "la plus grosse mine de fer souterraine au monde et la plus grosse mine d'Europe", tout au nord de la Suède, en Laponie (Sápmi en VO), à quelques heures de quad (ou de motoneige selon la saison) de la Norvège et de la Finlande, au coeur du territoire des éleveurs Sami de rennes.
    Une mine autrefois à ciel ouvert qui s'enfonce désormais à plusieurs milliers de mètres sous terre et sur plusieurs centaines de kilomètres de galeries.
    Pour le rappel historique, c'est avec cette mine que les suédois alimentaient le Reich nazi en acier pendant la guerre, via le port de Narvik en Norvège notamment.
    Pour info, cette région et les Sami sont également mis en images dans la série tv Jour Polaire (Midnight Sun en VO), dont le scénario montre comment les immenses galeries creusées sous terre menacent la stabilité de la ville qui est obligée de "déménager" un peu plus loin.
    Le travail à la mine LKAB permet à certains éleveurs de compléter les maigres revenus qu'ils tirent de leurs bêtes mais l'extension des forages (on vient d'y découvrir de ces terres rares indispensables à notre industrie écologique) menace également leurs troupeaux.

    ♥ On aime :
    • La plume d'Olivier Truc s'affirme au fil des ans, elle gagne en puissance et le texte devient moins explicatif, plus elliptique, pour gagner en profondeur. le volet folklorique ou touristique de ses polars s'est peu à peu effacé au profit d'une analyse sociale plus fouillée du nord de la Scandinavie, là où vivent ces fameux Sami avec leurs rennes, ceux que l'on appelait les Lapons il y a quelques années, ceux qui sont peut-être plus proches des aborigènes australiens que des indiens du Canada.
    • On peut dire qu'Olivier Truc a fait son job pour nous faire partager un peu de la culture et des enjeux du dernier peuple autochtone d'Europe, en nous évoquant le minerai de Kiruna, le centre d'essais automobiles d'Arjeplog, l'histoire de la colonisation suédoise, l'élevage des rennes et les dégâts causés par les prédateurs (loups et gloutons), ... tout y est.
    Ce qui nous vaut quelques belles pages sur la croyance Sami qui veut que les morts marchent sous terre et que l'ombre des vivants rampe sur le sol pour communiquer avec les ancêtres.
    • On se prend d'empathie pour le beau personnage de la jeune Sami, Anja Heagga, "véritable bombe à retardement, une enragée", qui entend "dynamiter l'histoire" et sauver sa culture. Elle donnera une belle conclusion à ce drame, sans doute trop optimiste, même si comme l'auteur on aimerait bien y croire.
    • On sait bien que les loups (une espèce protégée) font parfois des ravages dans les troupeaux, un drame pour les bergers. Les éleveurs Sami et leurs rennes ne font pas exception, d'autant que là-haut le loup n'est pas le seul prédateur : le glouton (le carcajou, alias wolverine en anglais) rode également autour des troupeaux de rennes.
    Sur ce thème, l'auteur va même nous surprendre avec une petite fantaisie puisqu'il met en parallèle son histoire de rennes et de "lapons" avec une intrigue secondaire dans les Alpes de Provence autour de bergers et de leurs brebis : le loup sévit partout.

    Le canevas :
    Cet été aux environs de la Saint-Jean, après la fête de MidSommar, la "journée la plus alcoolisée de l'année en Suède", les éleveurs Sami regroupent leurs troupeaux pour le marquage des jeunes faons de l'année : autour de Kiruna, ils vont rassembler plus de six mille rennes.
    Malgré la fête, les relations sont toujours tendues avec les autorités suédoises, avec l'industrie minière, et même parfois entre éleveurs. Les loups et les gloutons rodent autour des troupeaux.
    Et puis c'est le drame.

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    Couverture du livre « Le premier renne » de Olivier Truc aux éditions Metailie

    Eve Yeshé sur Le premier renne de Olivier Truc

    Avec ce roman, Olivier Truc nous entraîne en Laponie suédoise sur le territoire des Sami, éleveurs de rennes. On y fait la connaissance d’Anja, une jeune Sami qui s’est retrouvée marginalisée : en tant que femme elle a été dépossédée de la marque familiale, au profit de son frères, Aaron, moins...
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    Avec ce roman, Olivier Truc nous entraîne en Laponie suédoise sur le territoire des Sami, éleveurs de rennes. On y fait la connaissance d’Anja, une jeune Sami qui s’est retrouvée marginalisée : en tant que femme elle a été dépossédée de la marque familiale, au profit de son frères, Aaron, moins compétent certes, mais plus docile. Par contre, les éleveurs n’hésitent pas à faire appel à elle lorsqu’il s’agit de tuer un loup qui rôde autour des troupeaux.

    C’est la fête de Mitsummer qui correspond à peu près à la fête de la Saint Jean chez nous, où l’alcool coule à flot, durant laquelle Anja, qui avait beaucoup bu, a bien failli être agressée sexuellement. Cette fête annonce le grand rassemblement des troupeaux de rennes, afin de marquer les faons.

    Tout près se trouve une mine qui extrait le minerai de fer (qui alimentait les nazis pendant la guerre) et certains éleveurs y travaillent en dehors de leur activité, pour joindre les deux bouts, la mine en question est en voie de perdition, avec des retentissements écologiques : affaissements par exemple…

    Mais, un autre projet est sur la table : on a découvert un gisement de terres rares, à une époque où les voitures électriques deviennent un marché important sur le plan financier autant qu’écologique et bien-sûr le gisement est sur la terre des Sami et entraînerait une catastrophe pour l’élevage.

    Un terrible accident se produit au cours duquel le troupeau d’Aaron est en grande partie anéanti lorsqu’un train de la société minière le heurte de plein fouet, ensuite tout va s’enchaîner… deux enquêteurs de la Police des Rennes vont enquêter : Nina Nansen et Klemet Nango (dont la famille était éleveurs de rennes ) et qui hésite entre les deux fonctions.

    En parallèle on fait la connaissance de Joseph, un berger français dont le troupeau est régulièrement attaqué par les loups, et la dernière attaque e décimé sa bergerie, mais le loup est une espèce protégée donc il ne peut rien faire et cette dernière attaque déclenche une envie meurtrière, « se faire un loup est une obsession, et quand son ouvrier lui fait miroiter qu’en Laponie, on peut tuer un loup, il s’embarque dans un voyage en terre sami, où le loup est aussi protégé bien sûr)

    Olivier Truc aborde avec beaucoup de détails, et de poésie la manière dont vivent les Sami, leur territoire qui a été amputé pour exploiter la mine, avec une répartition faite par les autorités suédoises, en fonction de leurs profits, sans respecter les traditions de ce peuple, si proche de la nature qui a subi bien des outrages : évangélisation, catholiques, protestants se sont succédés, interdisant toute référence à leur culture, les chants, les rituels…

    Il évoque aussi les clans, les manœuvres pour infiltrer, avoir une marque pour les rennes, quitte à tuer, et aussi la situation des femmes dans la communauté : tout est fait pour briser Anja, alors que la doyenne sur le plan spirituel est la grand-mère d’Anja : on la respecte mais son propre frère s’est auto-proclamé le chef…

    J’ai adoré circuler en motoneige ou en quad sur les traces d’Anja, du loup, des corbeaux qui sont en symbiose avec les loups, dans ces paysages magnifiques et partager les colères et les combats d’Anja, les récits de sa grand-mère qui parle avec la Terre, les pierres et chante…

    Bien sûr, il s’agit d’une enquête policière, mais cela va bien plus loin car Olivier Truc raconte avec talent l’histoire des Sami qui n’est pas sans rappeler, les Amérindiens, tous les peuples que l’homme blanc a spoliés, territoires et cultures, au profit du dieu argent.

    Je n’ai pas lu les précédents romans de l’auteur, mais cela ne m’a pas posé de problème, juste donné l’envie de les lire en fait, car son univers est passionnant et il connait son sujet dur les bout des doigts.

    Un grand merci à NetGalley et aux éditions Metailié qui m’ont permis de découvrir ce roman et la plume de son auteur.

    #LePremierRenne #NetGalleyFrance !

    https://leslivresdeve.wordpress.com/2024/09/19/le-premier-renne-olivier-truc/

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    Couverture du livre « Le premier renne » de Olivier Truc aux éditions Metailie

    Chantal YVENOU sur Le premier renne de Olivier Truc

    Olivier Truc nous emmène en territoire Sami, au pays des éleveurs de rennes. La première scène de crime implique un troupeau de ces animaux, décimé par le train de la mine toute proche. Des indices montrent bien que le massacre n’est pas lié au hasard. La police des rennes sera rapidement...
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    Olivier Truc nous emmène en territoire Sami, au pays des éleveurs de rennes. La première scène de crime implique un troupeau de ces animaux, décimé par le train de la mine toute proche. Des indices montrent bien que le massacre n’est pas lié au hasard. La police des rennes sera rapidement confrontée à un fait encore plus grave : le corps d’Aaron, un éleveur, est retourné près du lieu du massacre. Il a reçu une balle dans le coeur.

    La vie d’éleveur est difficile partout, et dans les Pyrénées, Joseph Cabanis maudit le loup qui s’attaque à ses brebis. S’il part en Laponie, c’est qu’il est persuadé que là-bas, la loi autorise la chasse au loup…

    Le hasard faisant bien les choses, c’est Anja, la soeur d’Aaron que Joseph rencontre rapidement. Anja la rebelle, celle que sa condition de femme empêche d’être cooptée au sein du sameby, la communauté des éleveurs de rennes. Le meurtre de son frère, dont elle est accusée, et la récupération des terres Sami par des sociétés friandes de minerais rares décuplent sa colère. Pourra t-elle se servir du naïf joseph pour assouvir sa vengeance ?


    Découverte documentée de l’univers lapon, de ses coutumes et de l’histoire d’un peuple colonisé, l’enquête nous permet tout cela. L’élevage des rennes n’aura plus aucun secret pour le lecteur captivé par le sujet, tandis que se déroule l’enquête, avec ses fausses pistes et ses rebondissements.

    C’est un peu long, malgré tout l’intérêt que l’on peut porter au sujet. Mais il en reste un polar instructif et accrocheur.


    432 pages Métailié 30 août 2024
    #LePremierRenne #NetGalleyFrance

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    Couverture du livre « Les chiens de Pasvik » de Olivier Truc aux éditions Metailie

    Alex-Mot-à-Mots sur Les chiens de Pasvik de Olivier Truc

    L'avantage de passer du tome 1 au tome 5, c'est que l'on apprend ce qu'il s'est passé dans les tomes précédents sans avoir besoin de les lire.
    Pourquoi lire celui-ci particulièrement ? Parce qu'il est question de rennes traversant la frontière avec la Russie.
    Je voulais lire et découvrir cette...
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    L'avantage de passer du tome 1 au tome 5, c'est que l'on apprend ce qu'il s'est passé dans les tomes précédents sans avoir besoin de les lire.
    Pourquoi lire celui-ci particulièrement ? Parce qu'il est question de rennes traversant la frontière avec la Russie.
    Je voulais lire et découvrir cette partie gelée de la Grande Russie. Avec le personnage d'Alissa, je n'ai pas été déçue : elle incarne la Russie nouvelle fière de son pays.
    J'ai trouvé ce tome un peu long ; j'ai peiné à arriver au fin mot de l'histoire et des deux enquêtes mêlées (les langues de rennes offerts et les chiens sauvages).
    J'ai aimé que Klemet cherche encore son identité sami (cette fois par l'intermédiaire d'un faon qu'il prend en affection).
    L'écriture très sèche parfois m'a un peu gênée, mais ces passages ne durent pas.
    L'image que je retiendrai :
    Celle de Piotr qui tire sans cesse sur son col roulé.