"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
La bonne : « Pendant la guerre, me dit-elle, il y avait souvent des voitures allemandes qui stationnaient devant la maison. Tes parents recevaient beaucoup. » (p. 33).
La mère : « Tu étais si laid. Mais laid, tu ne peux pas imaginer… Tout rouge, plein de boutons et de pustules et couvert de poils. On aurait dit un petit singe… » (p. 85).
Le père : « Tu es un con, me dit-il, un vrai con, voilà ce que t’es. » (p. 149).
Quelle famille… ! Comment se construire ? Justement, l’auteur parle de son masochisme (son livre de chevet est Le masochiste de Theodor Reik) : comment et pourquoi a-t-il pu devenir masochiste ? « Comme je me déteste ! » (p. 116).
Après le récit de chaque séance, l’auteur dessine un petit divan mais il ne se rappelle jamais exactement comment il est, sa couleur, s’il avait une couverture, des pieds ou pas… Je lui ai trouvé plusieurs formes, parfois plutôt lit, parfois plutôt cercueil.
Bien que j’aie généralement du mal avec les autobiographies, les récits de vie, etc., Le divan illustré est une bonne surprise. Le texte est assez cru (les illustrations aussi) mais pas vulgaire et l’auteur réussit un tour de force de rendre des séances de psy divertissantes pour ses lecteurs !
Ma phrase préférée : « Et mes parents finirent par me hanter comme des fantômes. Des fantômes plus exigeants qu’eux de leur vivant, puisque je me forçais maintenant à faire ce qu’ils ne me demandaient plus. » (p. 188-189).
https://pativore.wordpress.com/2015/09/07/le-divan-illustre-de-michel-longuet/
Dès lors où j'ai extrait l'enveloppe de la boite aux lettres, j'ai été saisie comme d'une urgence à l'ouvrir, pour découvrir ce que le livre révèlerait sur les pleins et les déliés d'une psychanalyse.
Je n'ai pas été déçue !
Il faut dire que Michel Longuet (auteur de l'ouvrage et patient analysé) détenait de nombreux atouts pour nous offrir un prototype du genre : une histoire familiale où des relents de collaboration flirtaient allègrement avec des ascendances homosexuelles refoulées, mais néanmoins réelles, rehaussée d'un soupçon d'inceste et d'infidélité.
Le roman débute avec la première séance du samedi 29 septembre 2001. Systématiquement, après chaque consultation au cabinet de Madame W., Michel Longuet consignera sur son journal intime ce qu'il en a retenu, ce qui lui reste de cet échange sur le divan.
L'originalité de ses comptes-rendus est que les mots sont agrémentés de croquis, de schémas qui soutiennent et éclairent de manière astucieuse les propos découverts. Tantôt j'ai été bluffée par l'humour de l'auteur, tantôt larguée dans les dédales de l'inconscient révélé, jusqu'à parfois être choquée de certains comportements dévoilés, mais toujours admirative de cette volonté de ne rien occulter pour permettre au lecteur de saisir toutes les nuances d'une telle investigation.
Malgré toutes ses sensations éprouvées à la lecture du Divan illustré, au-delà du malaise ressenti lors de certaines évocations d'images relatives à cette tumultueuse histoire familiale, je remercie l'auteur de nous avoir confié son expérience et surtout de nous avoir livré les clés pour en saisir les multiples subtilités.
Ce livre fait partie de la sélection 68 premiers romans.
Extrêmement déçue par le texte. Je n'ai vu aucun intérêt aux récits des rendez-vous de l'auteur chez son psychiatre. Quelques souvenirs éventuellement pouvaient être touchants mais finalement ils sont presque tous tournés vers sa vie sexuelle, et illustrés par des dessins (de l'auteur). Et au fur et à mesure ça en devient lassant...
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