Des histoires différentes mais qui jamais ne nous laissent indifférents
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Trauma(s), le tome 2 de Chaque fois, mourir un peu de Karine Giebel poursuit le récit de la vie d’humanitaires en continuant à suivre Grégory Delaunay, infirmier, et Paul Schmid, chirurgien, tous deux du CICR, le Comité International de la Croix-Rouge.
Le récit de leur séjour en Afghanistan en 2010 a duré juste trois mois, mais le traumatisme restera une faille que leur amitié tentera, malgré tout, de résorber. Seulement peut-on impunément braver les violences, les deuils de ceux qu’on aime sans un jour s’écrouler physiquement ou psychiquement, ou les 2…
Car les drames s’enchaînent, comme dans la première partie, sans entrevoir la moindre lueur de changement ou d’espoir. Les conflits armés, le plus souvent opposants des frères d’un même pays ou les intempéries hors normes qui commencent à apparaître, et c’est à chaque fois, la même désolation et les mêmes larmes.
Pourtant la vie se poursuit. Anton le beau-fils de Grégory devient adulte, Zina à ouvert sa boutique dans le village. Seulement, ce que tout lecteur d’Et chaque fois, mourir un peu redoute depuis le début se produit.
« Les sous-sols de l’humanité »
La vie s’écoule, la descente aux enfers devient réalité. Le lecteur entre dans l’épouvante, sans aucune protection. Sa sympathie pour Grégory le déchire. Karine Giebel décrit la paranoïa avec tellement de justesse, que le lecteur est sonné, comme s’il recevait des uppercuts. Mais, l’escalade se poursuit. Alors, le lecteur s’arrête pour respirer, regarder et chercher un coin de ciel bleu ou se souvenir de bonnes choses et oublier quelques minutes que la folie nous concerne tous. Qu’elle peut nous atteindre facilement, prendre possession de notre esprit avec une telle simplicité, simplement par vengeance, par peur ou par souffrances excessives.
La violence, la cruauté et les exactions ne sont pas éloignées de nous. Elles font partie de nous et peuvent à tout moment prendre possession de notre raison. Seulement, ce n’est toujours pas la fin de ce thriller de presque huit cent cinquante pages…Est-ce que l’amour d’une mère, l’affection d’un ami arriveront à faire revenir dans notre monde l’esprit égaré.
« Toutes les nuits le perdre,
Et chaque fois, mourir un peu. »
Évidemment l’humanisme de Karine Giebel ne peut laisser ainsi son lecteur, effaré, bouleversé, complètement effondré. Seulement, c’est aussi le Reine du suspens. Alors, il faudra se noyer dans Trauma(s) pour connaître la fin de cette épopée d’un héros d’une modernité étonnante.
En décrivant ainsi par le menu les « sous-sols de l’humanité » Karine Giebel signe un thriller d’une intensité somptueuse affirmant par ses positions une liberté de pensée toujours tournée vers les plus démunis, les plus fragiles et les sans défense.
« La lumière, c’est quand vous arrivez à arracher un sourire à la guerre, à la faim ou à la misère, Docteur. Et cette lumière-là, croyez-moi, elle peut éclairer toute une vie. » Quel sublime message !
Trop souvent, la société oublie que les vrais héros ne sont pas ceux qui meurent les armes à la main ou qui accumulent un grand nombre d’abonnés sur les réseaux sociaux. Ce sont ces hommes et ces femmes que Karine Giebel célèbre dans cette magnifique ode pour nous rappeler leur courage et leur ténacité.
Quel talent ! Quelle intensité dans l’écriture ! Une présence du récit qui reste et restera bien après le thriller refermé ! Une ode fabuleuse à l’espérance humaniste ! Une célébration magnifique de l’amitié !
Chronique illustrée ici
https://vagabondageautourdesoi.com/2024/10/08/traumas-karine-giebel-tome-2/
Quand un braquage tourne mal, et que la solution opté est une prise d'otage sauf qu'ils passeront de prédateurs à proies...
C'est un thriller intense et sombre. On s'y concentre sur quelques personnages, et souvent que dans une pièce/scène à la fois. Ça nous fait penser à un huis clos. Le suspense est maintenu tout au long du récit, et le retournement de situation sont nombreux.
Lecture captivante même si, à mon goût, c'était tiré en longueur au milieu du livre. Ce polar explore les limites de l'horreur humaine et la résilience face à cette violence physique, et psychologique.
Comme à chaque fois Karine Giebel nous impacte avec ce roman fort en horreur où la guerre est le personnage principal. On suit Gregory infirmier embauché par le CICR pour des missions dans les hôpitaux du monde où les hommes sont massacrés par la violence et la barbarie. Gregory trie les blessés, les soignent et à chaque fin de mission retourne auprès de sa femme et sa fille. Combien de temps va t il tenir sans perdre le sommeil, la joie de vivre au milieu de tous les mutilés, morts …
On souffre et on est fier du parcours de ce personnage dévoué corps et âmes .
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