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Quand Hilla Driver hérite de la superbe maison de son oncle, elle décide immédiatement d’en faire une maison d’hôtes. Afin de fêter cet héritage inattendu et de pendre la crémaillère, elle décide d’y organiser un week-end gastronomique réunissant quelques personnalités en vue à Bombay. Bien sûr, elle n’oublie pas sa très chère amie Lalli qui arrive accompagnée de sa nièce, écrivaine en herbe qu’elle héberge provisoirement. La jeune fille se mêle aux invités hétéroclites et tombe sous le charme de Tarok, le cuisinier. Un homme qui s’est fait tout seul et qui, outre un repas pantagruélique et délicat, offre à chacun des convives un plat spécialement préparé pour lui et qui dévoile subtilement un secret bien gardé. Est-ce pour cela qu’il est assassiné dans sa cuisine ? Un meurtre en chambre close qui intéresse particulièrement Lalli. La vieille dame a passé trente années dans la police et s’occupe encore des cas compliqués bien qu’elle soit à la retraite. Secondée par sa nièce en larmes, elle prend l’affaire en main alors qu’au dehors la tempête se déchaîne et que les convives, tous de potentiels suspects, se retrouvent dans un huis-clos anxiogène fait de secrets, de soupçons, de cris et de crises.
Meurtre en chambre close, huis-clos et une détective qui a des airs de Miss Marple…Ce polar à la mode indienne s’inspire des classiques du genre mais se démarque en s’implantant dans la bonne société de Bombay. Le petit comité réuni là concentre les maux, les drames, les inégalités de l’Inde : mépris de classe, violences faites aux femmes, corruption, etc.
Une lecture divertissante mais pas franchement emballante. L’intrigue est lente à se mettre en place, certains personnages sont grotesques, la gastronomie prend le dessus sur le polar et les termes indiens sont trop nombreux.
Quant à la fameuse Miss Lalli, elle partage avec son homogue Miss Marple, outre son grand âge, un sens aigu de l’observation et de la déduction. Mais elle n’est pas une simple vieille dame qui se pique d’enquêter en dilettante, elle a derrière elle une longue carrière dans la police indienne et elle est encore régulièrement sollicitée par ses anciens collègues tant elle est une pointure dans le métier.
Avis mitigé donc mais Saveurs assassines reste un bon polar pour qui veut découvrir l’Inde, sa gastronomie, sa danse et son rapport à l’argent. Peut-être faut-il lire le tome suivant pour se faire une meilleure idée du talent de Kalpana Swaminathan…
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