Des idées de lecture pour ce début d'année !
"Je suis arabe et gay dans une société raciste et homophobe ! Je suis TOUT LE TEMPS en colère !"
L'amour, c'est à la fois si beau et si dur. Alors quand on est adolescent et qu'on doit jongler entre ses rêves, la pression du groupe, les attentes familiales et son homosexualité, l'amour devient un véritable casse-tête.
C'est une romance difficile qui va demander à chacun d'être honnête avec lui-même et de s'accepter tel qu'il est, mais le sujet est traité avec beaucoup de délicatesse et des touches poétiques.
J'ai beaucoup aimé la palette de couleurs de cette BD et les thèmes abordés. C'est une histoire touchante, qui explore avec finesse les émotions des personnages. J'ai personnellement trouvé la fin un peu frustrante, j'aurais voulu plus de développement, mais j'y vois aussi une cohérence avec l'idée de cette BD (j'en veux toujours plus, je suis irrécupérable).
La série Fées des Sixties nous plonge dans un univers proche de nos années 60 - sa musique, ses looks... Ses fées. Oui, les fées existent, certaines se cachent même parmi les Hommes et cela n'est pas au goût de tout le monde.
Dans cette société où s'affrontent les pros et les antifées, on ne peut s'empêcher de faire de nombreux parallèles avec notre réalité.
Avec ce deuxième album – qui peut se lire indépendamment des autres – ce sont les espoirs et les rêves de la jeune fée Anann qui sont mis à mal par un monde loin des contes et de sa forêt. On suit donc l'arrivée de la fée à Manchester, alors que d'inquiétantes disparitions agitent la ville. Le ton sombre de l'histoire marque d'autant plus qu'il se déroule dans l'univers habituellement nostalgique et réconfortant des sixties.
À travers l'enquête et les personnages, les auteurs explorent la plus vieille peur humaine, malheureusement toujours si actuelle, celle des autres.
Je suis passé complètement à côté de cette histoire. Je pense que je m'attendais à autre chose.
Je pensais lire un récit d'anticipation, dans un futur vraiment technologique, avec une vraie fracture sociale et une grande tension. C'est ainsi que j'avais compris le pitch.
Finalement le futur est presque d'actualité, le sujet aussi. Je n'ai pas senti de tension en dehors de quelques pages lors de l'assaut des skinheads. Et je ne suis pas convaincu du dernier acte, un happy end poétique qui arrive un peu comme un cheveu sur la soupe.
Visuellement, on passe de planches vraiment très belles à d'autres cases au trait grossier et approximatif.
Cette bd n'est pas mauvaise, loin de là. Elle n'est juste pas à mon goût.
La bande dessinée "Le bleu est une couleur chaude" de Julie Maroh nous plonge dans les tourments de l'adolescence et de la découverte de soi à travers l'histoire de Clémentine, une jeune fille en quête d'identité. J'ai été captivée par la sincérité déchirante des complexités de cette période de transition, en évoquant des émotions universelles. J'ai découvert tout d'abord le film « La vie d'Adèle » qui m'a bousculée, intriguée, retournée, et j'ai découvert la BD bien plus tard, mais avide d'en savoir plus.
Clémentine, adolescente perdue et en quête de sa propre vérité, va faire une rencontre qui transformera sa vie : Emma, une étudiante aux cheveux bleus des beaux-arts. Cette rencontre perturbe, remue, mais finalement donne un sens à la vie de Clémentine. L'amour, le désir, la croissance personnelle, tout cela se dévoile dans ce récit, avec une simplicité déconcertante pour parler des relations humaines et des complexités de l'amour. Car cela embaume tout du long l'humanité, le réel, le palpable, le vrai.
L'une des forces de "Le bleu est une couleur chaude" réside dans sa capacité à rendre tangibles les émotions de ses personnages. Les illustrations délicates et les "blancs" introspectifs permettent de ressentir profondément les émotions des personnages et de s'immerger dans leur histoire. Il n'y a pas besoin de grand discours. On se plonge dans les yeux d'Emma ou de Clémentine, et on sait, on comprend.
J'ai aimé son authenticité sans faille. Les personnages ne sont pas des stéréotypes, mais des êtres humains complexes et réels, avec leurs joies, leurs peines, et leurs questionnements. Il n'y a ni moquerie ni exagération, seulement une palette riche d'émotions et de nuances. C'est la vraie vie, avec ce qu'elle a d'inconstant, de pernicieux, de douloureux, de joyeux. C'est un récit hypnotique qui prend aux tripes. Il exprime du respect, de la candeur et de la pudeur dans l'impudeur des émotions humaines. Cette bande dessinée est une expérience émotionnelle profonde qui touche.
Enfin, il est intéressant de noter que la fin de la bande dessinée m'a impacté de façon significative par rapport à ma perception du film "La Vie d'Adèle". Cette différence d'interprétation souligne le pouvoir des adaptations cinématographiques de façonner la manière dont nous percevons une histoire. Et que d'émotions, dans la BD ou dans le film, j'ai terminé de façon interdite, j'ai mis du temps à relever la tête, à les sortir de ma tête…
En bref : "Le bleu est une couleur chaude" est poignant, la BD explore les facettes de l'adolescence, de l'amour et de la découverte de soi. Avec sa représentation réaliste des relations humaines et ses émotions, elle modifie les frontières du genre pour toucher le cœur de tous ceux qui la lisent. C'est un témoignage vibrant de la puissance de l'art pour capturer la vérité de l'expérience humaine. Je n'y suis pas restée indifférente, et je n'y ai pas trouvé de défaut. Tout était à mon goût, de l'histoire aux dessins, en passant par le bouleversement émotionnel auquel cela m'a conduit ! Et c'est ce que j'aime !
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