"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Premier roman de Jill Alexander Essbaum, une dissection des tourments d'une femme qui s'ennui dans son foyer, elle soufre du syndrome de Bovary. L'écriture est vif et ciselé. Un portrait émouvant de la vie d'une femme qui bascule.
Je ne suis pas très "roman" mélo-drame, mais je me suis laissée emporter à travers les pages et ça m'a plu. En un mot.. Melancholia!
J'ai apprécié l'écriture, et le style de l'auteur. On découvre le personnage principal, Anna, à travers sa vie de femme au foyer, de ses relations extra-conjugales et de ses sessions chez la psy. Ces bonts d'un événement à un autre donnent de la gaieté à la lecture.
J'ai beaucoup aimé que l'auteur nous partage la philosophie Jung lorsqu'Anna fait face à des moments difficiles dans son quotidien ou lorsqu'elle essaie d'interpréter ses rêves. On y apprend aussi l'allemand avec une touche d'humour ou pour accompagner et comprendre une situation.
Par exemple, "le mot allemand Sehnsucht veut dire un désir ardent et douloureux. C'est un trou dans le coeur par où fuit tout espoir."
A travers ce livre, j'y ai ressenti la solitude, la tristesse et la perte de cette femme au foyer qui pourtant semble si bien lotie. Elle essaie d'échapper à sa solitude. Heureusement, certaines de ses réflexions, la plupart de ses thérapies et ses aventures sont là pour nous faire sourire.
"Une femme qui s'ennuie est une femme dangereuse." Bonne lecture !
Entre immersion mélancolique et ennui au sein du couple, Femme au foyer est dérangeant. Perturbant par son inaction mais surtout par son profond aspect psychologique qui met le doigt sur un malaise que, Anna, la protagoniste principale n'arrive pas à définir. Il ne s'agit pas ici d'un roman exclusivement féminin mais il exprime le couple, les choix et les envies, le rapport d'une femme aux hommes, d'une femme à ses propre désirs. Jill Alexander Essbaum, poétesse de renom, a su mêler des questions existentielles légitimes au quotidien d'une femme au foyer en proie à un malaise grandissant. Elle aborde différents thèmes comme le déracinement, l'apprentissage d'une nouvelle langue et sa culture et donc l'incidence sur le psychisme mais aussi le rapport à la maternité.
Anna, à tout pour être heureuse: un mari, trois beaux enfants et une jolie maison. Oui mais le bonheur ne se résume pas qu'à cela et elle le sait mieux que personne. Une rencontre et un mariage rapide ont fait qu'Anna quitte son Amérique natale pour la Suisse, fief de Bruno son mari. En même temps que le changement de pays, la perte de repères et la découverte d'une culture différente, suit un enfant. Puis un autre. Mais Anna se perd dans ses rêveries, sa solitude, son ennui. Elle consulte donc un psychiatre avec laquelle elle parle de ses maigres réflexions, fait part de ses questionnements mais ne se livre jamais. Et c'est peut-être de là que vient son malaise: le mutisme. Car Anna n'a pas d'amis, se coupe du monde, ne communique pas. Elle est insaisissable.
Divisé en trois parties, septembre, octobre, novembre, le roman est une spirale de sentiments et de ressentiments inavoués. En jouant sur des digressions entre entretien avec le psy, scène du passé et de la vie quotidienne, l'auteur dresse un portrait décoloré de son personnage. Anna ne sait pas elle même d'où provient cette mélancolie, ce qui la provoque, alors elle se réfugie dans les aventures où le sexe prédomine sur l'amour. Expiatoire, elle enchaîne les liaisons, s'enfonce dans les mensonges, se raccroche et se débat et n'aspire qu'au réveil d'un jour meilleur qu'elle ne sait pas ou ne veux pas provoquer. Anna est prisonnière d'elle même, de ses désirs et des conventions.
Rythmé par l'apprentissage du suisse allemand, l'accord des verbes et autres réjouissances grammaticales, la culture démontre l'état d'esprit du personnage sur sa vie quotidienne. La protagoniste souffre d'une culture différente, d'un pays et d'une population rigide où le conformisme et l'attitude est en totale contradiction avec elle, ce qui la pousse dans ses retranchements et ses incompréhensions. L'auteur signe un roman délicat et subtil quoique un peu long et décousu. Malheureusement quelques lacunes de traduction perturbe la lecture et m'a de temps en temps laissé perplexe. J'ai retrouvé pour ma plus grande joie, dans un autre style, un peu de Madame Bovary dans ce personnage. Jill Alexander Essbaum a su retranscrire grâce à une plume intense la langueur et le mystère évanescent d'une femme malheureuse. A lire un après-midi pluvieux au son d'un cannelé craquant et d'un chocolat brûlant.
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Quelques beaux dialogues, mais ce roman pour ma part, se lit sans intérêt, sans beaucoup de passion. Anna, une jeune femme américaine qui pourrait être ordinaire mais dans son foyer elle s’ennuie avec son mari (banquier) en Suisse et elle y élève leurs enfants.
En apparence, tout va bien. Anna prend même des cours d'allemand pour mieux s'immerger dans sa nouvelle vie et suit des séances de psychanalyses mais cela ne sert pas à grand chose puisqu’elle ne joue pas le jeu, c’est une obsédée, elle prend des amants, d’ailleurs on s’y perd, parfois la narration est un peu décousue, plusieurs amants en même temps… le mari, l’entourage, les amies qui font des allusions mais finalement personne ne de doute de rien à ses absences prolongées, à l’enchainement de ses aventures sexuelles, c’est un peu gros et puis des scènes de sexe assez violentes, bestiales et le mot de la fin, trop façon Anna Karénine. En résumé, je n’ai pas apprécié ce roman même s’il a fait un tabac aux USA !
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