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Coucou les petits amis ! Aujourd'hui, je vous retrouve pour ma chronique de L'Enragée écrit par Jennifer Tellier à paraître d'ici trois jours aux éditions 404 que je remercie infiniment pour cet envoi juste somptueux et renversant.
Je ne vais pas y aller par quatre chemins... J'ai tout aimé dans ce roman (oui, tout est bon dans le cochon, comme on dit !). Pour commencer, j'ai énormément apprécié le fait que cela soit de la fantasy française écrire par une femme. Mon objectif étant de lire plus d'autrices, notamment quand il s'agit de mon genre littéraire favori, je ne pouvais pas être plus heureuse. Et je vous confirme que c'est extrêmement bien écrit ! C'est fluide, captivant dès la première page, on s'y retrouve très facilement entre les différentes contrées et clans dont nous pouvons croiser la route, le système de magie proposé est simple à appréhender tout en possédant sa part de mysticisme et de complexité, le récit est sanguinolent, violent et cruellement réaliste (mon cœur s'est brisé à maintes reprises, je préfère vous prévenir) sans pour autant que les protagonistes aient à craindre pour leur conscience et leur éclat d'âme... Bref, tout y est pour passer un moment de lecture survolté et ensorcelant !
Cependant, le véritable point fort de ce roman reste indubitablement son héroïne. Kern peut sembler de prime abord n'être qu'une sauvageonne avide de batailles et de sang versé mais au fur et à mesure qu'on apprend à la connaître, elle se révèle en réalité être d'une altruisme et d'une sensibilité qui force l'admiration. On la sent véritablement tiraillée entre sa bonté d'âme, sa farouche humanité et l'éducation qu'elle a reçue selon laquelle mieux vaut tuer avant d'être tué, on ne laisse pas de place au doute et à la pitié. Kern est également une commandante née ; elle sait ce qui est bon pour ses hommes et sait s'attirer respect et déférence tout en ayant ses propres faiblesses et angoisses, en particulier vis-à-vis du destin des gens qu'elle aime. Bref, c'est un personnage principal parfaitement imparfait auquel je me suis fortement attachée et dont j'ai grandement apprécié la complicité qui se tisse avec Korwen. La relation entre ces deux-là est particulièrement intense et belle à voir éclore.
Au fond, la seule chose qui m'aura chafouinée avec ce roman... c'est sa fin. En tout cas, s'il s'agit d'un standalone. Rassurez-moi 404, Mme Jennifer Tellier, il y aura une suite quand même ? Hein ? Balayez tous mes doutes car sinon, je ne vais pas pouvoir m'en sortir... Comment je fais moi, avec une phrase finale pareille ? Vous l'aurez compris, j'ai tout bonnement savouré L'Enragée et j'en redemande une double ration. Il n'y a pas que Kern qui a un appétit d'ogre après tout ; ma voracité de lectrice est purement et simplement insatiable, surtout avec un livre aussi captivant que celui-là !
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