"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
« C’est arrivé et tout cela peut arriver de nouveau : c’est le noyau de ce que nous avons à dire » - Primo Levi. La citation qu’Ivar Schute a placé en exergue de son ouvrage À l'ombre d'un papillon de nuit donne le ton. Il s’agit d’écrire pour ne pas oublier. Il s’agit aussi et surtout, pour l’archéologue néerlandais, de fouiller pour ne pas voir disparaître les traces de la Shoah. Faire ressurgir une matière qui a tant à nous dire sur l’horreur vécue. De Westerbrok à Bergen-Belsen, en passant par Treblinka et Sobibór, Ivar Schute consacre sa vie à rendre visible l’invisible, ce qui a été détruit, brûlé, enfoui. Il y a quelque chose qui relève du devoir et de la nécessité, comme une urgence aussi. Les informations sont nombreuses, le fil n’est pas toujours évident à suivre, il faut lire l’ensemble comme un compte-rendu, une sorte de journal de bord où les détails – factuels et chiffrés – côtoient les grands questionnements, comme le respect de la Halacha ou encore le combat contre le négationnisme. C’est une œuvre dense et riche que j’ai lue en partie lors d’un voyage d’étude récent en Pologne, ce qui lui a donné une coloration particulière. Je la recommande, pour son approche originale de la Shoah.
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