"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Après la lecture de « La Couronne du serpent » de Guillaume Perilhou sur le tragique destin de Björn Andrésen, le Tadzio de « Mort à Venise » de Luchino Visconti, j'ai eu envie d'en savoir un peu plus sur l'autre angle blond du maestro italien qui incarna Martin von Essenbeck dans « Les Damnés » (1969) ou encore Louis II de Bavière dans « Ludwig : Le Crépuscule des dieux » » (1972).
Aucun livre n'a été consacré à celui qui fut baptisé, à raison, « le plus bel homme du monde ». Seul un autoportrait publié en 2015 et écrit à quatre mains avec la journaliste Holde Heuer témoigne de la vie de l'acteur autrichien.
Sous ses airs séraphiques, l'Autrichien se révèle une vraie peste vengeresse avec les gens qu'il n'apprécie pas : Alain Delon qui, supputait-il, voulait lui piquer Luchini, le grand amour de sa vie, qu'il châtia en couchant avec sa femme Nathalie ; Andy Warhol dont la Factory ressemble à « un bordel avec des célébrités se célébrant elles-mêmes. » ; Maria Callas et sa passion pour les commérages...
Pourtant, comme il l'affirme dans son portrait à décharge, il peut être le garçon le plus gentil du monde avec ses amis, tellement nombreux qu'on se demande comment il a pu maintenir des liens profonds avec une telle pléthore de personnes plus ou moins célèbres (Romy Schneider Jack Nicholson, Liz Taylor, Rod Stewart pour les plus connus) !
Mais la profondeur de vue ne semble pas être la qualité première du comédien qui ne pense qu'à s'amuser avec des gens riches et bien faits de leur personne. Lui-même aime la beauté, plutôt extérieure qu'intérieure, une forme de bling-bling élégant, même si les termes peuvent paraître contradictoire, et pousse le snobisme jusqu'à arborer, autour de son cou, une paille en or de Bulgari pour sniffer les rails de cocaïne...
Bref, Helmut, c'est un peu Janus, l'enfant chéri par sa mère, l'enfant dressé par son père, dont la sévérité fut vaine quand on considère le parcours chaotique du fiston rythmé par les fêtes dans le « Swinging London » ou dans les boîtes de nuit européennes où l'alcool et la drogue coulent à flots mais aussi par des parties de jambes en l'air avec des partenaires de tous les genres ou encore par des bagarres et des destructions partout où le sale gosse passait.
Fort heureusement il fut irréprochable dans son travail et c'est ce qui restera de lui, même s'il enjolive sa carrière. N'est pas Alain Delon qui veut !
Quelques exemples de la vanité incommensurable d'Helmut Berger :
« Je ferais même preuve de génie quand il s'agit de me mettre en scène » ;
« Ceux qui avaient affaire à nous, au cinéma, en tant qu'ami ou amant, devaient s'attendre à l'extraordinaire » ;
« La star du film, c'était moi » ;
« J'ai tout simplement un sens infaillible pour la classe » ;
« Je suis toujours en mouvement, intelligent, sportif, moderne... ».
Il est plus attachant quand il affirme que son seul désir était d'être aimé, peut-être comme un enfant insouciant qui n'aurait pas grandi.
Écrit avec une truelle, cet autoportrait vaut surtout pour l'époque qu'il évoque et, en particulier, le cinéma de Visconti.
http://papivore.net/documentaire/critique-helmut-berger-autoportrait-helmut-berger-holde-heuer-seguier/
Helmut BERGER ! Que dire de ce livre ? je suis dubitative !
La lecture de ce livre est un condensé de récits de cancans, de drogues, de sexe, etc..
j'ai acheté et lu ce livre pour la plastique parfaite d'HELMUT et ses films, enfin de compte, une sorte d'hommage au physique de mes rêves !...
La première impression qui nous assaille dès les premières pages est que ce livre est une abomination. En plus d'être écrit avec les pieds, le portrait de l'acteur qui s'en dégage est d'une vanité et d'un orgueil incommensurable. Ok Helmut, tu fus beau, tu fus photographié, tu sus profiter de ce physique à la mode et en tirer profit, mais est-ce bien raisonnable de nous abreuver de ta vie de jetsetter avec morgue et suffisance tout le long de ces 300 pages ? Si l'on enlève toutes les parties nous vantant tes voyages sur les yatchs des hommes les plus riches de l'époque, croisières où il ne se passait au final rien d'intéressant à part boire du champagne et se mettre de la coke dans le nez par kilos, si l'on supprime toutes les paragraphes où tu répètes inlassablement que tu fus amis avec une telle fort riche personne ou une telle magnifique créature (homme ou femme) avec qui généralement tu as dévalisé les boutiques les plus chères du monde, si l'on déchire les pages d'autosatisfaction où tu nous assènes que tu es bosseur comme pas deux, maniaque de l'ordre et de la propreté, un décorateur exceptionnel, un ami généreux sur qui compter, il ne reste pas grand chose d'intéressant à se mettre sous la dent.
Helmut Berger a beau enrober cela de quelques circonvolutions artistiques, j'ai l'impression qu'il ne trompe pas grand monde. Il semblerait que de sa faste période, il ait conservé quelques amitiés solides. Tant mieux pour lui, mais son autoportrait laisse tout de même un grand sentiment de vacuité et de vanité assez nauséabond.
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