"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Un court roman agréable à lire. Le récit semble hors du temps et de l’espace. L’action se déroule dans une petite ville séparée en deux, avec d’un côté la ville d’en haut et de l’autre le port, à une époque où la pêche était encore très artisanale. Le Port est comme un village, où vivent Joseph, le narrateur, et ses parents. Joseph qui raconte sa vie depuis que tout petit il observait sa mère, La Mère, depuis son parc d’enfant construit par son père, une maman dont il apprendra le joli prénom bien tardivement. Son père, Le Père, le Grand Jules, qui fait vivre les siens du produit de la mer avec son bateau, son canot, est la référence absolue pour Joseph, qui n’envisage, devenu adolescent, d’autre choix que celui de l’accompagner sur le canot.
Il y une grande part de nostalgie dans cette histoire familiale, pleine de joies, d’amour, mais aussi de tristesse et de drames. Joseph raconte le temps qui passe, l’activité de la pêche qui évolue avec les mentalités, la vie de gens fortement en relation avec le milieu maritime.
Les personnages qui entourent Joseph, Le père et La mère, sont également très attachants. À l’image de Madame T’y trouves tout, l’épicière, dont Joseph ne connaît pas le vrai nom, ou d’Eugène, surnommé l’Amiral, rapport aux cinq étoiles des bouteilles de vin qu’il écluse à bord de son Pinardier, comme ses amis appellent son bateau.
Il émane de ce roman sensibilité, pudeur et humanité, et l’écriture de François Colcanap brille par sa simplicité poétique. Un beau et émouvant moment de lecture.
Livre lu dans le cadre du Cercle Livresque. Merci à lecteurs.com et à Slatkine & Cie.
Un petit roman qui se lit vite sur l'histoire de Joseph fils d'un marin pêcheur.
Joseph est le narrateur. Il nous raconte comment, après le décès de ses parents, il erre dans la vie à la recherche de sens.
Tout y est raconté avec une certaine pudeur, une simplicité et cela m'a touchée.
Joseph évolue dans un monde en pleine transformation où tout va trop vite, où l'humain n'existe pas, où l'argent seul compte. Tous ses repères disparaissent.
Ce bouleversement est très bien décrit par l'auteur. Les personnages sont également très bien dépeints.
J'ai bien aimé ce roman mais il est trop court, trop rapide à lire. J'aurais aimé un peu plus de profondeur.
Merci Lecteurs.com et le Cercle Livresque pour cette lecture.
Un récit nostalgique, mélancolique et émouvant sur un temps révolu, une époque où chacun prenait le temps de vivre simplement malgré la dureté des tâches.
C’est l’histoire de Joseph, fils de pêcheur dans un petit port de la côte Atlantique dans les années 60. Il grandit entre un père qu’il admire, une mère qu’il choie. La vie suit son cours. Joseph grandit, il prend naturellement sa place auprès du Père comme il le nomme, apprenant avec application les rudiments du métier, le maniement du bateau, la pêche.
Lorsque le drame surgit, la vie préservée et douce de Joseph bascule brutalement.
En parallèle le monde des pêcheurs change : la majorité s’endette pour des bateaux plus performants, la rentabilité devient le fer de lance de ce métier jadis artisanal.
C’est un texte qui m’a touchée, Joseph silencieux, loyal, fidèle à ceux qu’il aime. Une tendresse qui affleure tout au long du récit. Des personnages secondaires bienveillants balayés par la modernité, alors que d’autres s’adaptent en devenant impitoyables.
Les phrases, à l’image de Joseph, sont simples, touchent droit au cœur. « Vivre, c’est être là où l’on est, pleinement, être qui on est, sans tricherie ».
Un texte humain, simple, poétique et bienveillant, hommage à une époque passée.
Une très belle surprise de lecture que ce conte des temps modernes qui pose avec habileté et douceur des questions cruciales et d’actualité, ne versant à aucun moment dans le militantisme où la radicalité.
« Je ne comprends pas ce qui se passe autour de moi, ce qu’ils ont tous à casser les falaises, détruire les bancs de sable et remplacer les hommes par les machines mais je sais ce que j’aime ».
Enfant unique, Joseph grandit entre sa mère, femme au foyer, et son père, marin-pêcheur, dans un petit port, quelque part sur la côte, à l'écart de la ville. Sa voie est tracée : il suivra les pas du père et deviendra pêcheur. Mais un drame en décidera autrement, faisant basculer Joseph dans une vie d'adulte où il se sent étranger.
L'auteur a choisi de faire de Joseph son narrateur. Ce parti pris s'avère extrêmement structurant pour le livre et l'a rendu décevant pour moi.
Joseph est un garçon simple, intelligent mais peu éduqué. Il raconte donc sa vie, et décrit son environnement, avec des mots simples, ceux du langage courant. Il peine à mettre de l'emphase pour décrire les drames qu'il traverse, les succès que lui permet son bon sens, ou les transformations majeures de son environnement.
Il en ressort une impression de platitude, de vie trop linéaire, d'environnement immuable. Pourtant il va s'en passer des choses, des ruptures même, dans la vie de Joseph ; attendues parfois (on n'arrête pas la modernité !), ou plus surprenantes, mais tout cela semble étouffé sous un discours trop simple.
A l'extrême, on peut avoir le sentiment que Joseph vit sa vie sans être trop concerné par ce qui lui arrive, par ceux qui l'entourent, à une ou deux exceptions près, ou par son environnement.
Ce n'est qu'au dernier chapitre qu'on comprendra que Joseph y est dans doute plus sensible qu'on ne pourrait le croire. Un peu tard ! Dommage...
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