"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
" Le journaliste fait dresser un portrait-robot qui s'affiche à l'écran. À cet instant précis, une douleur électrique me traverse le corps et parcourt ma peau le long de mes cicatrices. Je me mets à trembler, à transpirer et avoir froid. "
Le choc est brutal pour Antoine. Vingt ans après ce portrait-robot réveille en lui de vieilles blessures. Il avait huit ans quand il l'a vu la première fois. Il avait tout oublié jusqu'à maintenant, seules de vilaines cicatrices lui rappelaient qu'il avait croisé le mal un jour.
" C'était beaucoup plus compliqué avec les adultes, car eux veulent toujours établir des corrélations psychologiques. Ils ne pouvaient s'empêcher de penser que si ma peau était ainsi morcelée, il devait en être de même pour mon esprit. "
Antoine est veilleur de nuit dans un centre pour ado. Sa propre histoire l'aide à canaliser certains jeunes quand ils partent en vrille.
" Je me rappelle avoir eu une violente crise de nerfs. Cette représentation est précise. Je n'ai pu intégrer ce que j'ai vu. Une vague de violence m'a submergé. C'était intolérable. Il m'arrive encore aujourd'hui de ressentir les prémices de cette furie. C'est peut-être pour ça que, finalement je suis un être calme et que je fais bien mon boulot. Je sens l'orage arriver bien avant que le tonnerre et les éclairs ne se déclarent. "
Apparemment 'Le découpeur' a resurgit du passé, le danger rôde. Le passé remonte à la surface et met en péril la nouvelle vie qu'Antoine s'est construit.
À travers ce roman noir Éric Maneval nous plonge dans l'angoisse. Un court récit mais d'une densité incroyable dù à la puissance de l'écriture, à la force des mots qui dégagent d'intenses émotions.
Un récit poignant, bouleversant où tous les personnages laissent échapper de l'empathie, en particulier Antoine.
L'auteur réveille les cauchemars de l'enfance avec sobriété et élégance.
Une Plume et une histoire qui m'ont conquise, avec pour seul bémol, une fin un peu brutale. Je l'aurais aimé un brin plus étoffée.
Un très beau roman idéal pour tous les amoureux du roman Noir au style atypique.
Voila la preuve qu'on peut faire un polar court mais efficace !
Retour à la nuit place son intrigue dans un centre d'accueil pour enfants en difficulté, placés suite à une décision de justice : Ouria la jeune fille anorexique-boulimique et qui a subi des violences sexuelles, Aymeric le gamin sorti d'une secte qui fait d'affreux cauchemars, ou Gaëtan le dur...
Des problèmes psy à la pelle et pas seulement pour ces gosses ! Le héros-narrateur a vécu son lot de traumatismes...
Eric Maneval réussit à créer une ambiance tendue, électrique qui annonce le drame à venir. Une succession d'évènements, de mauvais hasards, de choix malvenus qu'on déroule nerveusement, le rythme s'accélérant au fil des pages.
La narration se sert de l'expérience de l'auteur et donne son réalisme aux dialogues et à l'intrigue (différentes interprétations possibles des paroles et des actions). C'est bien vu !
Une réussite ! Un bon roman noir qui tient en haleine !
Décidèment La Manufacture des Livres est une maison d'édition qui me plait de plus en plus !
Voila encore qu'elle publie un polar tendu et nerveux comme j'aime, un auteur à la plume sèche et incisive !
Un roman court, écrit à la première personne du singulier, qui commence tout de suite dans le vif du sujet avec une plongée étourdissante dans la vie soudain fracassée du narrateur, Jean Mourrat, et qui nous entraîne loin entre essais pharmaceutiques, communauté quasi sectaire et secrets bien cachés.
Quand on imagine avoir une existence banale et heureuse et qu'on découvre que la personne qui dort à nos côtés pourrait être bien plus mystérieuse...
Impossible d'en dire trop pour ne pas spoiler l'intrigue, mais c'est encore une fois la preuve qu'on peut faire court et intelligent, et instiller le doute dans quelques lignes bien senties !
Chapeau !
J'aimerai vous parler de ce court roman, court oui, mais intense ! Il raconte l'histoire d'Antoine, veilleur de nuit dans un foyer pour adolescents du côté de Limoges. Un soir il tombe sur une émission télévisée retraçant une enquête qui n'a pas aboutie concernant un tueur en série qui a pour caractéristique de "découper", ses victimes sont principalement de jeunes enfants. Et là, c'est le choc pour Antoine ! Il reconnaît dans le portrait robot du suspect celui qui des années auparavant l'aurait sauvé de la noyade, soigné et déposé à l'hôpital. Il ne comprend alors pas pourquoi cet homme, ce tueur, ce découpeur, ne l'a pas tué comme les autres enfants qu'il a rencontrés. Commence alors une "enquête" au plus profond de ses souvenirs pour ne laisser échapper aucun indice... C'est un polar noir à l'écriture incisive, coupante comme le découpeur et qui ne laisse pas indifférent... J'en suis encore retournée ! Alors allez-y, si vous n'avez pas peur de faire travailler votre cerveau, votre imagination et surtout si vous n'avez pas peur des nuits blanches !
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