"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Un roman long (300 pages / 9 heures de lecture sur liseuse) mais qui nous entraine dans cette aventure-passion.
le début, les retrouvailles numériques et le flirt sont très rapides, on se prend au jeu de ce roman quasi-épistolaire moderne. On attend avec une impatience aussi grande que celle du personnage les réponses de ce premier amour retrouvé. L'exaltation, l'intérêt pour cet autre sorti du passé mais bien présent nous emporte aussi.
Dès le milieu du texte, on se rend compte des failles de cet interlocuteur, comme la famille d'Albane, on se méfie mais forcément la vision d'Albane, son aveuglement amoureux emporte tout et on y croit avec elle.
Tout y est : l'accroche amoureuse, les retrouvailles, les mots bienveillants, les mots amoureux, les mots intrusifs...et on découvre un personnage presque schizophrène, toujours entre 2 tonalités, toujours entre 2 mondes... C'est une bonne illustration de l'aveuglement, de la manipulation que créent certains individus. C'est aussi une démonstration de ce qu'une relation amoureuse peut ravager, un individu, ici Albane en proie à la dépendance, à la destruction de sa vie, à la dépression . La longueur du récit permet de bien montrer et d'analyser les effets psychologiques chez Albane. Peu à peu avec elle, le lecteur découvre l'ampleur du mensonge qu'il avait deviné.
Un roman d'amour certes mais pas mièvre comme l'est le genre, on est dans l'idéalisation, dans l'illusion de l'amour, dans l'analyse du narcissisme du séducteur et dans l'exploration de la plongée dans l'enfer de la victime amoureuse.
Emmanuelle Baum offre au lecteur un roman finement écrit, agréable à lire, (malgré des redites obligées dans les dialogues...) , un ouvrage bien ficelé.
Les éditions « À Propos » nous proposent une série d’ouvrages consacrée à l’art. Cette collection « Dans l’univers de… » est très bien pensée et élaborée, afin de permettre aux lecteurs de faire connaissance avec les artistes.
Sa conception favorise l’ouverture à leurs œuvres et leur compréhension, la découverte de leurs vies sur un axe chronologique. Une formidable porte d’entrée vers l’art.
Cette série est bien adaptée, que ce soit pour les non-initiés, amateurs, souhaitant faire leurs premiers pas dans ce monde culturel.
Mon premier opus « Gauguin en Polynésie » nous raconte son histoire : ses multiples voyages lui ont procuré l’inspiration de ses tableaux les plus célèbres ; toujours en quête d’exotisme, Gauguin a su faire ressortir la beauté de la nature et des populations qu’il a croisé sur son chemin.
Ouvrage très bien organisé, suscitant l’envie d’approfondir cette première approche.
https://littelecture.wordpress.com/2017/10/23/gauguin-en-polynesie-emmanuelle-baum-et-sarah-vincent/
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