"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
credere, obbedire, combattere
la devise du fascisme italien et de toute évidence celle que toute femme de ce pays en cette période doit connaître et respecter!
Sans doute parce que l'action se déroule dans l’Italie du nord est, au cœur des Dolomites, ces montagnes longtemps partagées entre Tyrol et Italie, sans doute parce que c'est de cete région qu'est originaire la famille de ma grand mère paternelle, et sans aucun doute également parce que nous n'avons jamais posé de question sur sa vie..
Pour toutes ces raisons auxquelles s'ajoute la solidarité féminine, j'ai adoré ce livre, si j'osais je dirais « coup de cœur » mais ce serait peut être trop !! ou pas !!
Maria Vittoria, jeune et belle mais pauvre paysanne éduquée comme l'étaient à l'époque filles et garçons de la campagne, au minimum.. 3 ans, le temps d'apprendre à lire et écrire mais surtout à travailler de ses mains, au service des autres, riches et puissants, bien contents de rapporter quelque argent à la maison paternelle .
Car comme toute femme au début du XX siècle, elle va passer de la férule paternelle à la férule maritale !
Sa vie sera longue, multiple, trouble, la période veut cela, il faut vivre, survivre avec un mari en prison, il faut travailler, sans cesse et nourrir des enfants avec ..rien, tellement rien qu'il faudra même aller ramasser des.. lézards pour avoir quelque chose à se mettre sous la dent !
Des enfants, le Duce en voulait, toute femme devait en fournir le plus possible pour la réalisation des projets de « Grand homme ».. Quand le Grand Homme est tombé et que l'Italie a rejoint les Alliés, dans cette partie de la Botte, les allemands ont fait de la résistance et la vie est devenue insupportable, invivable.
Comme en France, le rationnement des denrées a duré au-delà de 1945, les enfants ont grandi, les garçons ont mûri et la fille.. non, je ne vous dirai pas tout..
Lisez, lisez… !! et avec elle, criez, hurlez Vittoria !!
merci à NG..
Quel souffle, quel personnage que cette femme magnifique, quelle temporalité que cette Italie des années 20 à 50!
1923, Maria Vittoria attend son père parti lui chercher un époux. Il lui ramènera un bel homme, costaud, ambitieux. Elle l’épousera et commence à ce moment un récit magnifique de femme, une vie de labeur, traversée par une guerre, dominée par le fascisme, la peur, les naissances, les pertes, l’amour… L’amour. Oui cette histoire n’est que l’histoire de l’amour. Ce qu’on peut faire pour lui, subir pour lui, accepter pour lui. Ce mélange d’amour et de répulsion qui mène Maria Vittoria de sa jeunesse à sa cinquantaine, un amour qui ne le quittera pas, changeant juste de cible, un amour infini pour ses enfants. Même les « renégats » qui refusent de subir un destin imposé.
Un dernier regard, une traversée, et le lecteur se détache de Maria Vittoria en lui espérant le meilleur.
J’ai tout aimé dans ce livre même si en passant la dernière page je me suis retrouvée dans une certaine frustration. Nous sommes juste spectateurs d’un pan de vie d’une femme, l’intérêt est ailleurs, dans la description de l’Italie presque sur un siècle, et surtout –pour moi – l’évolution de la fille de Maria Vittoria. J’aurais aimé en lire plus sur cette jeune femme qui se révolte tout en douceur et qui désire juste choisir sa vie elle-même, les bégaiements de la libération de la femme me faisant toujours vibrer !
Merci à NG et aux éditions Préludes
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