"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Lu dans le cadre du Cercle Livresque
Au début, qui est aussi la fin, Ziné est à Paris et guette son père qu'elle n'a pas revu depuis quinze ans: il a cessé de lui parler quand elle s'est mariée malgré son veto; mais maintenant, elle est divorcée.
Elle est née en 80 pendant le conflit turco-syrien; (elle a la peau très sombre ce qui étonne les siens : « il se peut que tu ne sois pas de notre famille, les infirmières se sont peut-être trompées dans le noir et ont échangés les nouveaux-nés »Née à la lueur d’une bougie car il n’y avait plus d’électricité.
Son père quitte très vite la famille car il est recherché par la police. Sa mère, 18 ans, un fils, est enceinte quand on vient l'arrêter sur dénonciation de son beau-père. Un an de prison politique où est né son 2e fils. Trente cinq déménagements!! de quartier en quartier, de ville en ville pour s'établir à Istambul , dans le quartier déshérité des communistes, des kurdes et alévies qu'ils sont mais elle se sent turque et en est fière.
Elle aimait jouer aux échecs avec son père.(Le titre du livre vient d’ailleurs d’une expression de jeu d’échec)
Le père est idéaliste et pacifiste (il veut participer à la création d'une Cité du consentement) mais il est en danger, il va devoir partir en France. En 4 ans, il n'obtient pas de papiers et ne peut bénéficier du droit d'asile.
Toute la famille est contrainte d'aller vivre chez le grand-père.Ce dernier agresse la mère mais la plainte est jugée non recevable. Ils quittent l'appartement du grand-père et la mère doit travailler, la vie est très dure. La mère va partir et exige de sa fille qu'elle ne parle jamais de ses origine kurdes; les enfants sont séparés. En France, la mère doit prouver qu'elle était en danger; elle a laissé ses enfants pour suivre son mari en exil. "Cette prison là, celle de l'exil, elle ne pourra pas s'en libérer". Bientôt les enfants rejoindront leurs parents, non sans mal .Ziné parle un peu français et sert de traductrice pour ses parents et les aide à avoir une couverture sociale.
Ils apprennent l'assassinat du grand-père à coup de hache par son infirmier.
La situation est compliquée: le père rentre blessé d'une réunion de son parti: il ne veut plus faire de politique ni fréquenter les kurdes "nous sommes devenus des exilés au sein de notre propre communauté en France et nous n'avons pas non plus réussi à tisser de relations avec les familles françaises ou francophones"
Elle veut quitter sa famille et le fait en se mariant avec un français, un artiste qu'elle cessera d'aimer assez rapidement. Elle vit seule et travaille, elle fera un voyage chez les kurdes et voudra devenir résistante kurde des montagnes mais elle veut surtout se réconcilier avec son père…
Facile à lire, fait de chapitres très courts, mais me parait un peu superficiel sur un sujet douloureux.C’est un premier roman dont l’autrice est née en Turquie.
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