Pendant 3 longues années, Adelaïde Hautval va connaître les horreurs des camps de concentration
Pendant 3 longues années, Adelaïde Hautval va connaître les horreurs des camps de concentration
Un très bon livre qui permet de prendre conscience qu'il faut avoir le courage de dire non, de ne pas accepter l'inacceptable et que l'on peut parfois "être entendu" par l'oppresseur.
Malgré les rappels (y compris dans ce livre) du niveau de cruauté sans limite et l'ignominie des humains on se rend compte que l'histoire ne sert pas de leçon et que certains comportements ont tendance à se renouveler. On aurait pu penser que les horreurs de la dernière guerre mondiale seraient derrière nous mais l'homme (ou la femme) est capable du pire comme du meilleur. On oublie trop souvent de parler du meilleur.
La montée actuelle de la violence et de l'intolérance n'est guère réconfortante.
Je remercie Lecteurs.com et les Editions Plon de m’avoir permis de découvrir la biographie de cette femme hors du commun.
Adelaïde Hautval, fille de pasteur protestant, est née et a passé toute son enfance en Alsace. Elle parle donc parfaitement bien allemand.
En 1943, à 36 ans, elle est interne-assistante en psychiatrie à l’hôpital de Lannemezan, Hautes Pyrénées, en zone libre. Au décès de sa mère en Alsace annexée, Adelaïde se procure un Ausweis pour pouvoir se rendre à ses obsèques.
Malheureusement, une valise perdue, un accrochage avec deux soldats allemands vont la conduire pour cinq semaines en prison pour injure au Reich.
Assistant au passage à tabac de sa jeune codétenue juive, la jeune femme réagit en prenant sa défense. Sommée par le commandant de la prison de faire des excuses, elle refuse, ne pouvant cautionner la barbarie de la scène dont elle a été témoin.
» Du moment que vous défendez les juifs, vous partagerez leur sort » fut la réponse du SS.
C’est ainsi que pendant trois longues années, Adelaïde Hautval va connaître les horreurs des camps de concentration. Sa formation médicale fait qu’elle sera affectée à l’infirmerie.
Là, elle va découvrir les monstrueuses expérimentations médicales faites sur les déportés. Elle trouvera le courage de tenir tête aux médecins nazis et refusera toujours de les assister dans leurs opérations.
Bien au contraire, elle va mettre au point un système pour essayer de sauver un maximum de femmes de leurs terribles mutilations.
Après sa libération, Adelaïde a rédigé de nombreuses notes en 1946. Ce sont ces notes qui lui permettront de témoigner en 1946 à Londres au procès d’un de ces monstres.
J’ai été bouleversée à la lecture de ce livre par le courage, la détermination et l’abnégation de cette jeune femme qui est restée fidèle aux valeurs inculquées par son père.
Cependant après la Libération : « elle a l’impression de perdre pied. Sa vision du monde s’est considérablement assombrie. Elle reconnaît avoir sous-estimé le degré de cruauté de certains êtres humains. Par son métier de psychiatre, elle s’était confrontée à la folie des hommes et parfois même à leur perversité. (…) Au cours de ces trois années de captivité, elle a découvert tout ce que l’on préfère ignorer : l’inversion des valeurs, la haine dans les regards, la satisfaction froide du meurtre, le plaisir de torturer, l’ivresse du massacre, la volonté d’anéantir l’autre jusqu’au plus intime de lui-même. »
Je retiens aussi que dans ces années sombres des Français n’étaient pas réfractaires aux idées véhiculées par l’occupant.
Cette biographie résonne malheureusement particulièrement avec la période que nous vivons actuellement.
Pour avoir défendu une jeune juive rouée de coups par des SS, Adélaïde Hautval, psychiatre, a été déportée à Auschwitz puis à Ravensbrück, affectée en tant que médecin à l’infirmerie. Plusieurs fois appelée à aider les médecins qui se livraient aux pires expériences sur les femmes, Adélaïde Hautval a toujours refusé de participer à quelque niveau que ce soit à ces actes barbares.
Son comportement, digne, et ses refus exprimant son incompréhension et son respect de l’humain sans distinctions ont souvent failli la conduire au même titre que les femmes juives aux fours crématoires. Jamais elle ne faiblit. « Pendant ses trois années de détention et de déportation, Adélaïde s’est répétée : Regarde, observe, écoute, enregistre, imprègne ta mémoire. Tiens le coup afin de pouvoir un jour témoigner. »
Libérée, Adélaïde Hautval a quitté la psychiatrie et a choisi d’être médecin scolaire. Denis Labayle raconte l’histoire d’une femme modeste qui toute sa vie a combattu sans pour autant avoir reçu de reconnaissances jusqu’à ce qu’elle soit le premier médecin à recevoir le titre de Juste parmi les nations.
De nombreux témoignages ont déjà relaté les prouesses de telles héroïnes, leur nom résonne encore lors de célébrations, mais d’autres restent encore dans l’ombre jusqu’à ce qu’un écrivain porte leur combat à la lumière. C’est l’hommage de Denis Labayle dans cet opus dont les mots simples, les phrases dignes, les messages forts sonnent comme une réparation à l’oubli.
Merci à la Fondation Orange !
Bonjour je cherchais d autres livres sur cette époque surtout sur les sages femmes et les medecins femme et ben voila j ai trouvé je dois lire la sage femme d'Auschwitz recommandé par mes amis c est vrai que je me posais cette question et les femmes qui accouchaient et les femmes malades ??? comment sont elles traitées ? les soignons t elles vraiment ? on peut se poser ces questions elles sont dans des camps de concentrations pourquoi les soigner vu toutes les maladies qui s'y trouvaient ??? très tentés de lire ce livre pour me donner des réponses merciiiii
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