"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Le récit d’une vache à la première personne permet de mettre une distance entre l’humain et l’animal. Grâce à ses nombreuses pointes d’humour, la satire de la société est légère. Pourtant, des sujets tabous sont traités : la question de la religion ou de notre mode de vie. J’ai eu un vrai coup de cœur pour cette fable des temps modernes qui est destinée aussi bien aux adolescents qu’aux adultes !
Une gentille fable animalière
Une jolie couverture, l'envie de découvrir les idées militantes de David Duchovny en terme de défense des animaux et me voilà embarquée dans une drôle de fable...
L'auteur va donner la parole aux animaux puisque la narratrice et personnage principal est une vache Elsie Bovary.
Elsie vit paisiblement dans une ferme jusqu'au jour où elle voit un reportage sur la fabrication des steaks hachés et découvre que son destin est de finir à l’abattoir pour le simple plaisir des humains. Elle décide alors de s'enfuir pour l'Inde, pays des vaches sacrées où elle trouvera respect et paix.
Elle s'embarque dans cette aventure avec Shalom un cochon converti au judaïsme qui veut rejoindre Israël où il sait qu'il ne sera pas mangé et par Tom le dindon qui veut s'installer en Turquie (le jeu de mot basé sur le double sens de Turkey est intraduisible en français) pour échapper à son triste sort à la veille de Thanksgiving. Ils vont rencontrer divers animaux, rats , berger allemand, chameau... avec qui ils communiqueront en "espéranto animal"...
Entre deux étapes de son périple, Elsie évoque ses relations difficiles avec son éditrice, entre "placement de produit" et cahier des charges du bon roman.
L'auteur lance quelques piques sur notre société et pointe du doigt les absurdités de l’industrie alimentaire mais ce n'est pas le virulent pamphlet contre notre société de consommation auquel je m'attendais. Il se moque de certains de nos comportements journaliers, avec notamment un passage hilarant sur les selfies.
Ce livre est surtout une gentille fable humaniste loufoque qui se lit rapidement et fait passer un agréable moment avec de drôles d'animaux très sympathiques.
Un premier roman sans prétention, constitué de très courts chapitres et rempli de jeux de mots (le traducteur a dû souffrir...). Un ensemble décalé, optimiste et léger.
http://leslivresdejoelle.blogspot.fr/2016/04/oh-la-vache-de-david-duchovny.html
Lorsque Elsie Q, la vache, découvre par hasard dans le Dieu de la boîte (la télévision) ce que sont devenus sa mère, son père, et toutes les autres vaches qui disparaissent un jour de la ferme, germe dans son esprit l'idée rocambolesque d'un départ en Inde, là où les vaches sont vénérées et ne finissent pas leurs jours en steaks hachés. Et elle n'aura de cesse de mettre au point cette expédition, accompagnée du cochon Shalom et de Tom le dindon, qui, pour les mêmes raisons, cherchent un pays où ils ne finiront pas dans l'assiette d'humains peu reconnaissants. Et c'est tout un périple auquel on participe gaiement, hilarant, loufoque, il ne faut surtout pas se poser de questions et prendre cette fable telle qu'elle est, un conte divertissant. Sans doute pas de la grande littérature, et je ne peux m'empêcher de faire un rapprochement avec le roman de Romain Puertolas "L'extraordinaire voyage du fakir qui était resté coincé dans une armoire Ikéa", autre fable totalement invraisemblable mais excellent moment de légèreté. On n'attendait pas David Duchovny dans ce registre, c'est une agréable surprise.
« Et je me demandais si j'étais le dernier animal sur terre à comprendre que les humains nous mangent tous et que, pis encore, ils jettent la plus grande part de nous sans même nous manger, nous jettent comme des déchets sans intérêt. Enfin quoi, si on va me tuer pour que je serve de nourriture, au moins mangez-moi et chiez-moi et laissez-moi rejoindre le cycle de la nature. Ne me tuez pas sans raison valable. Et c'est alors que je l'ai vu – un hamburger à moitié entamé. Et c'est alors que moi aussi j'ai pété un câble. Je me suis mise à beugler comme un veau. Ce pays était fou et me rendait folle. Je me suis dit : ça fait donc cet effet d'être une vache folle ». »
S'il y a bien un lieu où on n'attendait pas le héros de X-Files ou Californication, c'est bien le monde de la littérature. À la lecture de la quatrième de couverture, je me suis dit que ça n'allait pas casser trois pattes à un canard mais elle a tout de même piqué ma curiosité. Faisons d'abord le pitch.
Elsie Bovary est une vache vivant dans une ferme des États-Unis. Entourée de Mallory, sa meilleure amie, elle coule des jours paisibles. Mais un événement brutal la ramène à sa triste condition bovine : elle découvre l'existence des abattoirs à la télé, le « Dieu de la boîte ». Ne voulant pas terminer en hachis, elle décide de partir en Inde où les vaches sont sacrées. Très rapidement, elle est rejointe dans son périple par Schlomo, le cochon converti au judaïsme qui veut se rendre en Israël et Tom, la dinde qui cherche à fuir Thanksgiving pour aller en Turquie.
On voit ainsi se dérouler une histoire complètement loufoque mais infiniment drôle et qui invite, mine de rien, à réfléchir à la condition des animaux.
Sans être un grand roman, j'ai pris beaucoup de plaisir à le lire. Notons le magnifique travail de traduction de Claro car il n'est pas si simple de retranscrire ce livre bourré de jeux de mots.
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