"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Dario Correnti construit l’intrigue, dans l’ambiance des traditions italiennes et du silence qu’elles font peser se prête diablement bien à une histoire de tueur en série. Ces personnages dotés d’humour et de sens critique, et qui poussent à l’empathie. Certes, les clichés du genre ne manquent pas. Alors commence le jeu des questions que l’on se pose sur tout à chacun sans obtenir de réponse, avec une montée en tension délicieuse qui fait que l’on suspecte tout le monde. Le roman se lit vite malgré sa longueur , est composé de courts chapitres et le parallèle entre l’action actuelle et l’histoire du premier serial killer italien, Vincenzo Vernezi , donne de la profondeur au récit.
De Dario Correnti on ne sait que peu de chose, que c’est le pseudo choisi par deux auteurs sans doute journalistes tout comme le duo d’enquêteur que forme Marco Besan et Ilaria Piatti. L’intrigue de La nostalgie du sang repose sur une série de meurtre ritualisé à la façon de Vincenzo Vernezi , le tout premier tueur en série italien fin du XIXème siècle, dans la région de Bergame. On entre facilement dans l’histoire et puis captivée, je n’ai pas vu passé ses 524 pages. Dès la découverte du premier corps, Bessana pense que ce sera sa « dernière affaire » car il sent bien qu’on le pousse à la retraite. Alors que sa toute jeune collaboratrice ne maîtrise pas encore tous les codes de journaliste d’investigation, Bessana se prend une âme de Pygmalion pour Ilaria qui va montrer rapidement des aptitudes inattendues. Une belle relation s’instaure entre confiance et amitié débutante. Une enquête menée tambour battant avec des passages sur le monde journalistique intéressants et d’autres emplis de suspense haletants. J’ai beaucoup aimé l’atmosphère des petits villages italiens ou « la réserve » et le silence sont de mise une sorte d’omerta. Le livre se présente sous trois parties et est écrit un peu comme un journal ponctué de flashback sur une victime du XIXème de Vincenzi Vernezi. Tout de suite on sait que l’on aura des aperçus de la vie privée de nos deux protagonistes tout autant que des scènes de leur travail et cela les rends accessibles et touchants. Alors commence le jeu des questions que l’on se pose sur tout à chacun sans obtenir de réponse, avec une montée en tension délicieuse qui fait que l’on suspecte tout le monde. J’avais envie d’en connaître plus sur le tueur, le pourquoi, le comment et surtout si on finit par l’attraper. Un polar qui nous change des enquêtes policières pour faire la place belle à celles des journalistes. Bonne lecture.
http://latelierdelitote.canalblog.com/archives/2019/06/26/37458093.html
Dans le cadre d’une Italie du nord qui marque le récit sans pour autant le confisquer, « La nostalgie du sang » est le récit d’une enquête menée par une paire de journalistes d’investigations policières. Marco Besama, l’ancien, est sur le départ, Ilaria Piatti, la ‘stagiaire kleenex’ jetée par l’équipe est reprise en main par le vieux briscard qui a envie de transmettre le métier à une jeunesse apte à se former, à aller jusqu’au bout et à ne pas oublier que la nostalgie du sang existe. Quand on a goûté au sang versé injustement par les victimes, on ne peut quitter cette obsession de vouloir comprendre et confondre les coupables. Rien d’autre n’existe que cette quête de vérité. Et le confort d’une vérité accommodante avec une bonne conscience qui ne se laisse pas perturber par le doute est une ignominie qui n’a pas droit de cité.
Est-on dans un polar? Un thriller? La situation est certes complexe: Un serial killer qui, de nos jours, s’inspire des pratiques du premier On retrouvera donc, dans ce récit, toutes les ficelles d’un schéma narratif qui boulonne la lecture: adjuvants, opposants, distracteurs et indices qui permettront au lecteur de deviner qui, quoi et comment… Rien de bien neuf et l’inversion des rôles habituels, à savoir une police qui enquête et des journalistes qui informent, n’est pas de nature à « thrillerdiser » le récit!
Finalement, le côté le plus sympa est encore de marcher dans les pas de ce vieil ours qui tente de transmettre l’âme de son métier à cette jeunette à qui la vie fait peu confiance alors qu’elle a en elle la capacité de la décoder pour faire émerger la vérité.
Il restera un bon moment de détente et de lecture sans prise de tête que je dois à Babelio, sa Masse critique et les éditions Albin Michel qui, une nouvelle fois, m’ont accordé leur confiance.
Est-ce que le journaliste Marco Besana qui aura traqué les serial killers toute sa vie, aura « La nostalgie du sang » quand l'heure de la retraite aura sonné ?
Spécialiste en criminologie dans un grand journal de Milan, Besana enquête sur un nouveau serial killer surnommé « le vampire de Bottanuco» qui semble reprendre les traces du tristement célèbre Verzeni, mort au 19ème siècle. C'est à Bergame, dans le « farwest lombard », qu'accompagné de son excentrique et très douée stagiaire Ilaria Piatti, il va chercher des indices, des recoupements, des preuves scientifiques pour élucider une enquête qui s'enlise et donner à ses derniers articles, l'étoffe d'un feu d'artifice de départ.
Avec ses personnages humains et attachants, Dario Correnti nous livre une histoire prenante, qui est la fois une chronique sur le journalisme d'investigation et une enquête très documentée sur la psychologie des tueurs en série.
Le style limpide, parfumé de mets et de vins italiens, et ponctué de courts chapitres, fait de ce polar un très agréable moment de lecture ; et je suis déjà impatiente de retrouver, dans un prochain opus, ce duo de journalistes atypiques.
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