Nouveaux talents, nouveaux horizons littéraires !
Une référence ! Récits & nouvelles du Cap-Vert est un hymne pour Claridade (clarté en portugais). Une revue littéraire crée en 1936 à Mundelo sur l’île de Sâo Vicente. Les fondateurs Manuel Lopes, Baltasar Lopes da Silva et Jorge Barbosa ont mis en lumière un mouvement : « Claridoso » qui s’inspire de clarté : livre d’Henri Barbusse. Épiphanie langagière, la littérature cap-verdienne est propulsée, s’inspirant de ses grandes sœurs brésiliennes, portugaises et françaises. Les majeures Éditions Chandeigne érudites, perfectionnistes, spécialistes d’une littérature de renom, certifiée, viennent de mettre au monde un recueil : sept récits ou nouvelles de Manuel Lopes, Baltasar Lopes, António Aurélio Gonçalves et Henrique Teixeira de Sousa. L’idiosyncrasie du Cap-Vert lève le voile. Les habitus et coutumes, couleurs et croyances incitatives, aux découvertes exaltées sont primés dans ce recueil. Quasi classique de par sa puissance et sa maturité les récits et nouvelles sont aussi cette âme palpitante, voluptueuse, sage. « Le sorcier Bachenche » de Manuel Lopes est symbolique, riche de messages, de nuances.
« Même si ce n’est pas correct, je n’ai pas à me mêler de la vie, des affaires de chacun, d’autant plus que je sais, comme tout le monde, qu’il y a du mal qui tourne bien et du bien qui tourne mal, pas vrai ? »
« Celui, qui revient oublie comment il est parti, pour être comme il revient. »
« Nhô Bachenche savait aussi amener vers la lumière du bonheur toutes les pauvres petites âmes qui sur terre subissaient les flammes de l’enfer. Alors… »
L’intrinsèque d’une littérature qui enlève son paravent. Une grenade à mille pépins, juteuse, sucrée, gorgée de fraternité et de simplicité. La part belle aux saveurs et à cette chance Babel de lire le symbole Claridade. Ce recueil est un salut. Le Cap-Vert en lumière et la somme des transmissions langagières. Comme le démontre la quatrième de couverture, (une petite merveille) : « Dichotomie du vouloir rester et du devoir partir ou du vouloir partir et du devoir rester. »
Lire avec attention la postface de Jorge Miranda Alfama. Traduit du portugais par Michel Laban.
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