"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Un roman qui se lit sans grande difficulté. La trame de fond est intéressante avec cette jeunesse irlandaise frappée de plein fouet par la crise économique, cheminant vers une indépendance professionnelle, financière et sexuelle. En revanche, le procédé de traitement des personnages manque de profondeur. Rachel ne fait pas figure de ‘grande copine’, elle est plutôt agaçante. James, quant à lui, fait partie de ceux que j’ai envie de secouer fortement pour qu’il se réveille. Cet aspect m’a fait lire le roman sans grand attachement, je n’ai pas ressenti d’émotions pour ces jeunes démarrant dans la vie active. Une lecture en demi-teinte.
http://www.mesecritsdunjour.com/2024/04/l-affaire-rachel-caroline-o-donoghue.html
Nous suivons dans ce roman de jeunes irlandais dans les années 2010.
Difficulté de vivre au jour le jour ou de s’inventer un destin. À Cork comme dans tout le pays, la crise financière et économique (2008-2011) ne favorise pas les projets de Rachel et ses amis.
Notre héroïne se rappelle, dix ans après, son début tumultueux dans le monde adulte.
Caroline O’Donoghue s’attache à nous parler de la précarité, des petits boulots, des galères de ces jeunes adultes. Rachel, une étudiante en anglais, vit en collocation avec son ami James. Pour payer le loyer, elle travaille à mi-temps, avec celui-ci, dans une librairie.
Le Docteur Fred Byrne, le professeur de lettres dont elle est secrètement amoureuse, vient faire la promotion de son livre à leur librairie, la librairie O’Connor. Mais qu’elle n’est pas sa surprise, quand elle trouve les deux hommes, aux archives, dans des ébats intimes. Rachel présentait l’homosexualité de James, mais l’orientation du professeur la désarme complétement, car officiellement, il a une vie bien rangée avec son épouse Deenie. Elle se console dans les bras de Carey, un irlandais du nord, dont elle tombe follement amoureuse.
James et le professeur commencent une liaison et se retrouvent à l’appartement de collocation, forçant Rachel à s’isoler parfois dans sa chambre. Cela n’altère toutefois pas la relation amicale très forte entre Rachel et James, les deux colocataires, qui malgré la précarité de leur situation, s’adonne au « craic » (mot gaëlique qui désigne le sens de la fête et de l’amusement). Mais les soucis financiers s’accumulent, le monde du livre subit la crise, également, et Ben, l’employeur de Rachel, doit se résigner à la licencier. Une idée germe dans la tête des deux jeunes, pourquoi ne pas tirer parti de la relation du professeur Byrne pour lui demander à ce que Deenie, son épouse qui travaille dans le monde de l’édition, emploie Rachel. Deenie lui propose un stage pas bien rémunéré. Rachel accepte, tout de même, malgré l’inconfort lié à la relation secrète du mari. Est-ce une bonne idée ? non, car la situation scabreuse va bientôt dégénérer.
Dans un style libre et sans complexe, l’autrice nous livre une esquisse des difficultés rencontrées par ces jeunes irlandais du début du XXIᵉ siècle. Sous un ton léger, elle nous questionne sur de nombreux problèmes, la moralité (très prégnante dans cette société religieuse), l’homosexualité, l’avortement et cependant, teinte ce constat d’échappées émouvantes ou humoristiques.
Tous mes remerciements aux Éditons Mercure de France pour cette lecture.
Un roman irlandais qui va faire parler de lui, je l’espère. J’ai eu un peu de mal à entrer dans l’histoire, et après une cinquantaine de pages, je n’ai plus pu le lâcher. Comme quoi, il ne faut hésiter à persévérer dans sa lecture.
Les personnages sont des jeunes gens, étudiants, en Irlande, il y a une dizaine d’années. L’auteure s’attache ici à nous parler du côté difficile de la vie estudiantine, avec les colocations, la galère de petits boulots précaires, des stages non rémunérés, et les difficultés à joindre les deux bouts. Dans ce contexte difficile, il y aura des rencontres professionnelles, amoureuses et amicales.
Bien plus qu’un roman initiatique, ce texte dénonce de nombreux dysfonctionnements de la société Irlandaise et soulève différents sujets forts, dont je vous laisse découvrir la teneur. Il place Londres comme une destination idyllique pour s’implanter.
J’ai adoré ce roman, et le personnage de Rachel, jeune femme qui se cherche, qui découvre l’Amitié, la jalousie, les tromperies, les abus d’employeurs et aspire à la sérénité.
Le ton est juste, le style jeune et les propos réfléchis. Les différents sujets s’insèrent dans l’intrigue de manière naturelle et ferait de ce roman un excellent scénario.
Un magnifique texte sur l’Amitié .
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