"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
1948. Barbara et Wolfgang Schultz sont jumeaux (nés le 18 juillet 1940, à Brême mais ce ne sont pas leurs vrais noms) Agés de huit ans, ils vont quitter un orphelinat allemand (en compagnie d’Arno le petit frère de trois ans) pour être adoptés à Cape Town, en Afrique du Sud, par des familles d’afrikaners (les jumeaux le seront par Michèle et Lothar Schultz …)
Difficile pour les enfants de s’habituer à un pays aussi différent que le leur … Ils ont été expédiés en Afrique du Sud parce que de type aryen (type fort bienvenu dans ce pays de l’Apartheid …) Mais voici une bien monstrueuse adoption, de la part d’une « mère » qui va prendre Wolfgang en grippe dès le départ (ce ne sera guère mieux à l’égard de Barbie) un grand-père maternel (Jacob) alcoolique qui l’appellera « p’tit boche » et un « père » qui aimera tellement la jumelle … qu’il lui rendra visite dans sa chambre, la nuit ! On ne s’étonnera donc pas de constater que leur affection se dirigera bien plus spontanément vers Sophie l’autruche et vers les domestiques noirs que vers cette famille (aux sombres secrets bien gardés …)
Les années vont s’écouler (Michèle aura même un petit garçon biologique) Wilhelm, un peu trop mat de peau, au goût de certains … En grandissant, Wolfgang va s’éloigner de plus en plus des Afrikaners, en ayant un énorme sentiment de culpabilité à l’égard de la minorité noire … Les jumeaux se sentiront moralement déchirés, leur vie durant … Après s’être exilé en Europe (notamment en France) avec sa famille, Wolfgang (hélas) finira par céder à la demande de sa soeur jumelle : il retournera à Cape Town (pour son plus grand malheur …)
Un roman intéressant qui s’écoule sur soixante-dix années. D’un style et d’une écriture peut-être un petit peu trop « factuels » à mon goût – en dépit du contexte tragique des évènements. Des détails (concernant la famille de Michèle) parfois un peu « confus » … On y découvre – effectivement – un fait peu connu : 83 enfants allemands, de type « aryens », remis « aux bons soins » d’adoptants volontaires (et adeptes de la « suprématie blanche » …)
Un récit fort instructif (l’auteure ayant basé son intrigue, a t-elle confié, sur le témoignage de Peter Ammermann, l’un de ces enfants expatriés …) Toutefois, il y manque (mais ceci n’engage que moi !) un tout petit supplément d’âme … Lecture appréciée, donc, sans réel coup de coeur …
Ce livre est inspiré d'une histoire vraie, terrifiante, que je ne connaissais pas, celle de 83 enfants allemands envoyés et adoptés en Afrique du Sud en 1948.
Barbara et Wolf sont deux jumeaux allemands de 8 ans, comme de nombreux autres enfants, ils sont orphelins de guerre.
Ils sont choisis pour un programme par une organisation de bienfaisance pour partir en Afrique du Sud où ils vont être adoptés, l'objectif étant de renforcer la population blanche. A leur arrivée, ils sont accueillis dans une famille. Alors que sa sœur essaye non sans difficulté de s'adapter à sa nouvelle vie, Wolf ne pense qu'à repartir en Allemagne. Les deux jumeaux découvrent un pays où le racisme est permanent.
Une lecture profonde et bouleversante sur cette page méconnue de l’histoire, j'ai beaucoup aimé.
des orphelins blonds aux yeux bleus dans le chaos de l allemagne d apres guerre.. l occasion est trop belle pour la fraternité sud africaine avide de sang aryen , craignant de voir les afrikaners se diluer dans la population noire
ainsqi wolf et barbara , des jumeaux de 8 ans , debarquent chez les schultz , propriétaires terriens en mal d enfants. Mais alors que barbara tente de s adapter tant bien que mal, Wolf souffre d etre devenu le symbole vivant du nazisme et du racisme
Bessora ressuscite un pan ignoré de l histoire de l afrique du sud . Elle rend captivant le destin de ses heros, confrontés à de lourds secrets de famille. Sa plume parfois tragique, parfois ironique , qui ne se laisse pas de jouer des tours à ses personnages , permet d apprehender les theories de l apartheid et de comprendre les traces indelibiles qu elles ont laissé
Barbara et Wolfgang Schultz ont huit ans. Ils sont jumeaux et allemands. Typiquement aryens. La seconde guerre mondiale est finie depuis trois ans et comme beaucoup de petits allemands, les deux enfants sont orphelins. Ils ont été choisis pour rejoindre un programme mené par une organisation de bienfaisance qui a pour objectif de les faire adopter par des couples blancs installés en Afrique du Sud. Une adoption qui a aussi un but plus trouble puisque cette organisation a des tendances pro-nazies et qu’elle vise à donner du sang neuf aux Afrikaners qui craignent que les noirs ne finissent par les remplacer. Rappelons que les Afrikaners sont des sud-africains blancs, non-anglophones.
A leur arrivée au Cap, Wolf et Barbara vont être confrontés aux idées racistes de leur famille d’adoption. Chacun d’eux se construira en opposition à cette famille. Devenu adulte, Wolfgang cherchera à remonter la piste de leur origine, à retrouver des traces de sa famille restée en Allemagne pour, peut-être, transmettre un autre héritage à ses filles et les décharger du poids du secret.
Après le très beau La race des orphelins d’Oscar Lalo, voici une nouvelle plongée au cœur de l’histoire allemande et des conséquences de la guerre dont les victimes sont encore une fois des enfants.
Wolfgang est le narrateur à fleur de peau de ce récit qui lève le voile sur ce terrible épisode de l’histoire. Un récit qui raconte l’exil, l’écartèlement entre deux civilisations qui prônent chacune la suprématie d’une race sur d’autres, la difficile construction d’enfants transplantés d’un monde à un autre, le poids de l’héritage. Les deux enfants puisent leurs forces l’un dans l’autre durant toute leur vie et face à tous les événements qui vont leur arriver. On suit ainsi Wolfgang et Barbara de l’enfance à l’âge adulte mais aussi les deux filles de Wolfgang et jusqu’à sa petite fille.
C’est un récit très fort, sur un sujet méconnu et dans lequel Bessora insuffle à la fois une grande sensibilité et une violence à peine contenue. Cette période de l’histoire n’a décidément pas fini de dévoiler ses secrets.
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